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lundi 25 septembre 2023

Alimentation animale par les déchets de la mangue : le CRE-FL forme des jeunes

 


« Bâtir une startup rentable en alimentation animale par la Valorisation des sous-produits de la mangue en aliments pour animaux », c’est sous ce thème que le Centre Régional d’Excellence en Fruits et Légume (CRE-FL) a organisé, une formation au profit des jeunes de la CEDEAO. C’était, du 19 au 21 Septembre 2023, en son sein, sous la présidence du Coordonnateur de ce centre, le Dr Vianney Tarpaga.

 

Une vue des participants en salle !

Ils étaient environ 80 jeunes, filles comme garçons dans le domaine de l’alimentation animale, venus se familiariser ou renforcer leurs capacités techniques et pratiques auprès des chercheurs. La formation était axée sur la technologie de production d’aliments pour animaux à base de sous-produits de la mangue, une technologie créatrice d’emploi jeune et genre sensible.

L’initiative est du Centre Régional d’Excellence en Fruits et Légumes, CRE-FL, située au sein de la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest, DRREA-O.

Plusieurs activités étaient au programme de cette session de formation, en plus des cours théoriques. Il s’agit de la visite guidée du CRE-FL, afin de faire découvrir à ces apprenants le milieu de la recherche et susciter leur intérêt pour les technologies développées.  En plus de cela, les participants ont pu faire une immersion dans le parc des technologies et innovations agricoles qu’héberge le centre, en guise de champ école. Cela leur a permis de découvrir les espèces fourragères à haut rendement et à doubles usages dont l’exploitation peut faire l’objet d’un business rentable dans la sous-région.

 

De l’importance de la technologie…

La technologie de production d’aliments pour animaux à base de sous-produits de la mangue, a été choisie pour cette session parce qu’elle présente d’énormes potentialités pour la cible.

En effet, c’est une source de création d’emplois individuel (auto-emploi) et collectif par le moyen des coopératives de production surtout pour les jeunes et femmes.

De plus, elle ouvre la perspective de création d’entreprises spécialisées dans la production d’aliments à base de déchets de mangue, ce qui est une source de création d’emplois pour les femmes et les jeunes dans les localités où elles seront implantées.

Enfin, il faut savoir que la technologie ouvre la possibilité pour les entreprises de transformation de la mangue en divers produits tels que les jus, les mangues séchées, etc., de compléter leurs chaînes par un dispositif mécanisé de production en vue de créer des emplois supplémentaires des jeunes et femmes par ces entreprises.

 

En rappel, les transformations et mutations souhaitées des exploitations familiales pour accompagner l’accélération de la croissance économique des Etats et l’amélioration des conditions de vie passent nécessairement par une meilleure implication des jeunes dans ce secteur considéré comme stratégique.

Cette session de formation sur l’élevage et l’alimentation animale avec une intégration production, transformation, services est donc la bienvenue, après celle de 2018 et 2022, centrées sur l’agroalimentaire. Elle permettra une récupération efficiente des pertes de production cumulées à celles de la transformation de la mangue, estimées à plus de 50% et donc de réduire les contraintes de pollution d’une part et d’insuffisance alimentaire pour les animaux d’élevage d’autre part. 

 

Chacun des participants est reparti nanti d'une attestation de formation

 

dimanche 24 septembre 2023

AVIS D’APPEL A CANDIDATURES POUR DES OFFRES DE BOURSES DE FORMATIONS DIPLÔMANTES DANS LE CADRE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PRSA-BF

 


Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l'Ouest PRSA Burkina Faso, il est lancé le recrutement de :

-          30 Étudiants pour une formation en thèse de Doctorat unique ou PhD ;

-          40 étudiants pour une formation en Master ;

 

1.      CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Le Programme de Résilience du Système Alimentaire (PRSA) est un programme régional qui couvre, pour cette première phase, quatre pays de l’Afrique de l’Ouest, à savoir le Mali, le Niger, le Togo et le Burkina Faso. Il s’attaque à des contraintes qui concourent à l’affaiblissement du niveau de résilience alimentaire dont : (i) la faible capacité de fourniture de services de conseils numériques pour la prévention et la gestion des crises agricoles et alimentaires; (ii) la faible capacité d’adaptation des bases de la production affectant ainsi leur durabilité et (iii) le faible niveau d’intégration du marché et du commerce à l’échelle régionale  qui affecte les taux de commercialisation des produits agricoles. Tous les quatre pays partagent en commun l’Objectif de Développement du Programme (ODP), la structuration du Programme en composantes, les indicateurs de résultats de l’ODP ainsi que l’organisation de mise en œuvre, tant au niveau régional (en totalité) qu’au niveau national (en partie pour prendre en compte l’environnement institutionnel de chaque pays).

Les évaluations conduites sous le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) sur les capacités des Systèmes Nationaux de Recherche Agricole (SNRA) ont ressorti des insuffisances dans les pays à s’acquitter d’un mandat régional en matière de recherche, génération et diffusion de technologies et innovations. Cette faiblesse était due d’une part à l’insuffisance du personnel affecté à la recherche et d’autre part à l’état vieillissant de cette ressource, contraintes qui entachent négativement le cadre d’exercice de la recherche, un critère majeur d’évaluation de la maturation des Centres d’Excellence.

A cet effet, la sous-composante 2.1 du PRSA a été bâtie avec pour objectif de renforcer les systèmes nationaux et régionaux de recherche et de vulgarisation, afin de leur permettre de fournir durablement des innovations technologiques améliorées, y compris des technologies intelligentes face au climat, tenant compte de la nutrition et conviviales pour les femmes et les jeunes. Au Burkina Faso, ce programme va permettre de consolider le Centre National de Spécialisation en Fruits et Légumes (CNS-FL) qui a accédé au rang de Centre Régional d’Excellence (CRE) en juin 2023 et doit prendre impérativement en charge les besoins prioritaires de recherche régionale sur les filières fruits et légumes.

Pour ce faire, le CRE a organisé un atelier régional d’identification des contraintes majeures sur les principales filières que sont la mangue, l’oignon et la tomate en juin 2023. Cet atelier a offert une tribune régionale pour l’identification des besoins de recherche, la formulation et la validation des thématiques de recherche stratégiques par filière.

La conduite de l’ensemble de ses travaux de recherche offre des opportunités de formation académiques de différents niveaux et le présent appel à candidature vient préciser les modalités.

2.      OBJECTIFS DE L’APPEL

L’objectif général de cet appel à candidatures est de sélectionner des étudiants de nationalité burkinabè pour bénéficier de bourses de formations diplômantes (Master et Doctorat) dans diverses disciplines en lien avec l’agriculture, dans des Etablissements agréés, publics ou privés d’Enseignement Supérieur agréés par l’Etat au Burkina Faso.

De façon spécifique, il s’agira de :

-          Sélectionner 30 étudiants pour une formation en thèse de Doctorat unique ou PhD ;

-          Sélectionner 40 étudiants pour une formation en Master ;

3.      CONDITIONS GENERALES DE CANDIDATURE AUX OFFRES DE FORMATION

Peut faire acte de candidature, tout étudiant Burkinabè, titulaire d’un Baccalauréat d’une série scientifique (D, C, E ou équivalent) permettant d’entreprendre des études en sciences biologiques appliquées ou toute autre discipline assimilée, n’ayant pas plus de 35 ans au 31 décembre 2023 et non titulaire d’aucune autre bourse ou subvention pour une formation académique ou technique, préalablement à sa candidature.

Les candidatures féminines sont fortement encouragées.

 

4.       CONDITIONS SPECIFIQUES AUX DIFFERENTS CYCLES DE FORMATION

Pour les conditions spécifiques, bien vouloir cliquer sur le lien suivant, pour plus de détails.

 

La date limite de dépôt des dossiers est fixée au dimanche 08 octobre 2023 à 23 h 59. Tout dossier transmis hors délai ne sera pas reçu.

 

mercredi 20 septembre 2023

Changements climatiques : L’agriculture intelligente face au climat pour les producteurs du Zoundwéogo

 


La province du Zoundwéogo a désormais un autre type de village.  Il ne, s’agit pas de n’importe quel village, mais un village intelligent face au climat. Les acteurs ruraux de cette partie du Burkina ont touché du doigt les particularités de ce village. C’était le vendredi 15 septembre dernier, lors d’une visite commentée, présidée par Mme la Présidente de la Délégation Spéciale de la commune de Bindé, Mme Congo Mamounata.

Ce sont plus de 200 personnes, composées de producteurs la commune de Bindé, de représentants de la plateforme d’innovation lait de Manga et des services techniques de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement, des autorités locales et de quelques ONG qui ont pris part à cette visite commentée des parcelles de démonstration de Technologies et innovations dans le Village Intelligent face au Climat (VIC) de Ouda. Elle a été organisé par le Centre Régional d’Excellence en Fruits et Légumes, dans le cadre des activités du programme Technologies et Innovations Agricoles pour l’Accroissement de la Résilience des Systèmes de Production et des Exploitations Familiales en Afrique de l’Ouest et du Centre (TARSPro). 

Une dizaine de technologies pour une bonne résilience face au climat !

 

Comptant pour cette campagne agricole 2023-2024, la visite avait pour objectif de présenter à la communauté de Ouda et environnants les thématiques qui sont développées dans le champ de démonstration dans le cadre du VIC. Les technologies concernées étaient entre autres : la gestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS), l’utilisation des semences de variétés améliorées (maïs, sorgho, niébé, riz, soja), la rotation culturale, l’association culturale et l’utilisation d’espèces fourragères. Cela fait suite à une étude de base menée dans le cadre du programme TARSPro. « Cette étude a démontré que les producteurs de la localité rencontrent un certain nombre de contraintes notamment la fertilité des sols, la baisse des rendements, les effets des aléas climatiques », dira le Dr Bandaogo Alimata, agropédologue, chercheure GRN-SP. C’est donc pour trouver des solutions à ces contraintes, qu’il a fallu recourir au concept d’Agricultures Intelligente face au Climat (AIC). C’est Ouda qui a été retenu pour abriter le Village Intelligent face au Climat.

En effet, selon le Dr Sodré Etienne, agropastoraliste spécialisé dans les questions d’Agricultures Intelligente face au Climat (AIC), de nos jours, le climat est changeant, créant ainsi beaucoup d’aléas qui affectent la production agricole. « L’AIC veut que l’on puisse tenir compte de tout ce qui est information climatique afin adapter les pratiques agricoles pour s’en sortir », a-t-il dit. C’est dans ce contexte que le programme TARSPro a mis en place ce site de démonstration de technologies d’AIC.

Une initiative appréciée à sa juste valeur…

Cette visite commentée a été l’occasion pour les organisateurs, de partager avec les participants, les connaissances et les expériences dans les champs de démonstration et de recueillir les avis et commentaire des producteurs sur les thématiques développées. Mme Congo Mamounata, s’est dit impressionnée par la panoplie de technologies découverte sur ce site. « Les variétés de Haricot Komcallé et Tecksongo m’ont séduit à cause de leur biomasse qui restent vertes. On est tellement dans l’embarras du choix que nous préférons attendre la récolte pour voir laquelle de ces variétés retenir pour le village de Ouda », a-t-elle laisser comprendre.

Comme elle, d’autres participants, notamment les producteurs ont apprécié positivement. C’est le cas de Mr Baga L. Benjamin, qui souligne que dans sa famille tout le monde cultive. « Ce que nous avons appris va nous permettre d’améliorer notre agriculture », a lancé ce dernier. Dans la même lancée, Mr Tahita Seni Antoine dira que qu’il pourra mieux exploiter son champ. « Avec ma femme, nous avons plus de 5 hectares que nous avons du mal à semer. Avec ces techniques, nous allons diminuer notre superficie mais gagner plus en termes de rendement » a ajouté ce quinquagénaire.  

C’est dire que l’initiative est belle et bien à louer. Dans la même lancée, l’équipe du projet a échangé à bâton rompu avec les producteurs. Le but de ces échanges était de les aider à mieux cerner les dispositifs techniques par thématique, appréhender leur intérêt et faire une co-évaluation des différentes options afin d’identifier leurs préférences.

 

L'âge ne les a pas empêché de venir découvrir ce que ce site avait à leur présenter !

Des partenaires de choix …

En rappel, la mise en place de ce site de démonstration est l’une des activités phares du programme TARSPro. Piloté par le conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles, CORAF, le programme est financé par la Coopération Suisse sur une période de 4 ans, prévoit un meilleur déploiement des technologies et innovations (T&I). L’alliance of Bioversity International and CIAT est également un partenaire de choix dans la mise en œuvre de cette activité. 

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Flavienne Valérie SAWADOGO