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mercredi 28 octobre 2020

Alimentation du bétail : Un projet FONRID pour sa dynamisation

 

Dans le cadre du Projet “Production et valorisation de ressources fourragères par les petits producteurs de la région des Hauts-Bassins dans des productions animales intensives orientées vers le marché”, des variétés de fourrage ont été mises en tests auprès des producteurs dans l’ouest du Burkina Faso, notamment dans la commune rurale de Koumbia. 

C’est pour favoriser une meilleure connaissance des activités que des visites commentées ont été organisées dans les localités de Koumbia, Sebedougou, Makognadougou et Gombelêdougou. C’était du 22 au 25 octobre 2020, avec l’équipe du Programme Gestion des Ressources Naturelles et Systèmes de Production (GRN-SP/Ouest) de l'Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) et des partenaires de l’Union Régionale des Commerçants de Petits Ruminants.

Une cinquantaine de producteurs /éleveurs, en moyenne a pris part à ces activités. Une occasion pour eux de découvrir les technologies promues par le projet et connaitre leurs caractéristiques afin d’envisager leur adoption massive.

Les spéculations concernées par ces tests étaient entre autres, le Mucuna, le Brachiaria et la variété de sorgho Grinkan. Des spéculations qui permettront à chacun des producteurs/éleveurs de diminuer un certain nombre de contraintes.

“Avec ces fourrages j’ai pu non seulement nourrir mon bétail aussi bien pour le labour que pour la vente, mais j’ai aussi bénéficier de la fumure organique provenant de leurs bouses pour la fertilisation de mon champs”, a dit Mr Barry, producteur/éleveur à Koumbia. “J’en ai aussi vendu à des éleveurs pour engraisser leurs animaux”, renchéri-t-il.

Pour le chef de programme GRNSP-Ouest, le Dr Souleymane Ouédraogo, l’adoption de ces technologies permettra surtout de réduire un tant soit peu les conflits agriculteurs/éleveurs en ce sens que les derniers n'auront plus besoin de laisser leurs animaux en divagation pour le pâturage. Cela, à condition que les bonnes techniques de production soient suivies, tel que décrit par le Dr Ouédraogo pour ce qui concerne le Sorgho Grinkan (vidéo) et le Dr Baba Ouattara pour le Brachiaria (vidéo).

En plus de ces trois variétés (Mucuna, Brachiara et Sorgho Grinkan) implantées chez les producteurs, une vitrine à été mise en place à Makognadougou avec la Dolique, le Cajanus Cajan ou pois d'angole, le Pannicum Maximum, le Niebé 11P.

L’occasion faisant le larron, le représentant de l’Union Régionale des Commerçants de Petits Ruminants, Mr Oumarou Oula, a pu discuter avec les éleveurs sur la nécessité de donner une autre orientation à leur façon de travailler. “Pour la réussite de votre activité, vous devez d’abord vous entende entre vous”, a-t-il laissé comprendre. Une question qui nous rappelle encore le bien fondé du réseautage pour la bonne marche des activités d’élevage.

En attendant, c’est des dizaines de producteurs/éleveurs qui ont décidé d’adopter ces technologies afin de booster leurs productivités en terme de petits ruminants. 



samedi 24 octobre 2020

Variétés de mil : Des essais concluants avec la collaboration de la Chine Populaire


Dans le cadre d’une coopération avec la Républiquepopulaire de Chine, une visite commentée a été organisée dans les essais des fermes semencières de Koundougou et de Séguéré dans la région des Hauts-Bassins. C’était le samedi 17 octobre 2020, en présence du Directeur Régional de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-Agricoles des Hauts-Bassins, Mr Julien OUEDRAOGO et de celui de Centre-Ouest, Mr Z. Adama BORO, de Mr Gaoussou SANOU, du Dr Abdourasmane K. KONATE de l’INERA et des sieurs XU Guo Xin, XU Guo Xin et Mlle YANG Ying, représentants de la République populaire de Chine. 

Au bénéfice de quelques dizaines de producteurs des localités concernées sorties massivement, cette visite commentée avait pour objectif de présenter les tests mis en place dans le cadre de la coopération avec la République populaire de Chine.

La spéculation concernée était principalement le mil SUPERSOSAT. Selon Mr Julien OUEDRAOGO ces essais ont été implantés dans les 3 provinces de la région des Hauts-Bassins.

Pour la petite histoire, le mil a initialement un rendement très faible dans notre pays, de l’ordre de 500 à 800 kg à l’hectare. Un rendement qui pourra difficilement couvrir les besoins en mil quand on sait que de plus en plus, cette denrée est beaucoup utilisée dans la transformation entre autres en beignet, en tô, en couscous, en bouillie et en biscuit. La variété de mil SUPERSOSAT en expérimentation depuis l’année dernière est, quant à elle précoce, mais surtout elle a un rendement d’environ 4 tonnes  à l’hectare.

« L’adoption de cette variété de mil permettra de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire », a dit le premier responsable de l’agriculture de la région. Ce ne sont pas les producteurs qui se sont dit émerveillés par la physionomie de ces parcelles qui diront le contraire.

Ces derniers ont saisi l’occasion pour faire des doléances à l’endroit des représentants de la République populaire de Chine, au nombre desquelles nous pouvons citer la réalisation de forage, l’acquisition de matériels agricoles et la formation des femmes à la transformation de ces produits. Doléances qui ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd puisque la délégation Chinoise a promis de voir la faisabilité.

En rappel, le projet mil est un des projets du Programme Coopération Agricole Burkina Faso/ République populaire de Chine, coordonné par Mr Gaoussou SANOU et est à sa deuxième année d’expérimentation au Burkina Faso. Une vulgarisation à grande échelle de cette variété de mil SUPERSOSAT est prévue pour son adoption par la population.

En attendant cela, la lueur d’espoir que l’on pouvait lire sur le visage des producteurs présents présage une nette amélioration de la productivité agricole dans notre pays.

 


jeudi 22 octobre 2020

Effets des fumures organo- minérales sur les paramètres physiologiques du riz irrigué dans le système de riziculture intensif (SRI) à Bama dans la zone sud-soudanienne au Burkina Faso

Ce thème, « Effets des fumures organo-minérales sur les paramètres physiologiques du riz irrigué dans le système de riziculture intensif (SRI) à Bama, dans la zone Sud-Soudanienne au Burkina Faso », a été présenté par DRAME Alimata, étudiante du Centre Agricole Polyvalent de Matourkou. C’était dans le cadre de son rapport de stage de fin de cycle pour l’obtention du Brevet de Technicien Supérieur (BTS), Option Agronomie, sous la direction du Dr Pascal BAZONGO, Agro-pédologue/Gestion des Ressources Naturelles/Système de Production, GRN/SP-Ouest, Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles, INERA

RÉSUMÉ 

L’intensification de la riziculture constitue un défi important pour le Burkina Faso dont le but est de satisfaire les besoins en riz de la population. Cependant, la production du riz reste toujours en deçà des attentes du fait de la pauvreté des sols en éléments nutritifs. La présente étude menée sur la plaine aménagée de Bama, vise à évaluer les effets des fumures organo minérales sur les paramètres physiologiques du riz irrigué dans le SRI. L’essai a été mis en place selon un dispositif en bloc de Fisher complètement randomisé à quatre traitements en quatre répétitions (blocs) où sont comparés par rapport aux témoins sans fertilisant, les fumures suivantes : « compost + urée 46 », « compost + NPK + Urée 46 », « NPK + Urée granulée ». La variété soumise à l’’étude est la FKR62N. Au cours de l’étude, les caractéristiques chimiques des sols et les paramètres physiologiques des plants du riz ont été évalués. Il ressort de l’analyse chimique que le sol de notre étude de façon générale est pauvre en éléments nutritifs majeurs. L’effet combiné des fumures organiques et minérales « compost+ NPK+ Urée » a permis d’améliorer les paramètres physiologiques (hauteur, feuilles et talles) des plants du riz.  Par contre, le traitement témoin (sans apport de fertilisant) a connu de faibles croissances aux différentes dates d’observation.

Mots clés : Effets, fumure organo- minérale, croissance, développement, riz irrigué ; SRI, Bama.

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mercredi 21 octobre 2020

Poissons et fruits-et-légumes : Le Projet I3PV pour une alliance parfaite de ces productions !


Promouvoir un système intégré d’utilisation rationnelle de l’eau pour l’augmentation durable de la production de poisson et de fruits et légumes, à travers la valorisation des effluents piscicoles pour l’irrigation de ces cultures, c’est le but du projet « Production intégrée de poissons et de végétaux dans la pisciculture semi-intensive au Burkina Faso, (I3PV) ».

Il a été lancé ce mardi 13 octobre 2020 au Centre de Formation et de Recherche de l’Université Nazi Boni. C’était sous la présidence du Directeur de l'Institut de Développement Rural, IDR, le Dr Salifou OUEDRAOGO et la présence effective du Directeur Régional du Ministère de l'Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, MESRSI, le Dr Jacob SANOU.

L’objectif visé par l’organisation de cette cérémonie de lancement était de présenter le projet élaboré à la suite d’une série d’essais préliminaires, et d’échanger sur ses potentielles retombées, selon la coordonnatrice, le Dr Rokyatou SISSAO.

 Dr Rokyatou SISSAO coordonne le projet




Il a regroupé une cinquantaine de participants issus des universités, et centre de recherche, des associations de maraîchers et de pisciculteurs, des centres de formation aux métiers de l’Agriculture, des ministères du développement rural ainsi que les représentants du Fonds National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, FONRID.

En effet, les besoins en protéine animales et végétales dans notre pays ne sont pas satisfaits. Cela s’explique par la faible production locale de poissons d’une part, et de légumes de qualité d’autre part. Et le directeur de l’IDR de souligner dans son intervention, que dans un pays où les ressources hydriques sont relativement faibles, la production de poissons et de fruits et légumes dans un système intégré d’utilisation rationnelle d’eau peu polluant est une voie qui doit être envisagée.

Ce projet vient donc comme une bouffée d’oxygène pour l’ensemble des acteurs des filières piscicoles ainsi que fruits et légumes. Sa mise en œuvre permettra de développer un système pilote complète de production intégrée de poissons et de fruits et légumes. Le principe de mise en œuvre consistera à valoriser les effluents piscicoles pour l’irrigation des cultures maraîchères et fruitières. Concrètement, des parcelles de productions végétales seront installées en aval des bassins piscicoles et seront ainsi irriguées par gravité.

Le présidium de la cérémonie d'ouverture de l'atelier

Une innovation aux avantages énormes !

Sur le plan technique, cette innovation permettra, dans les conditions locales spécifiques, avec des espèces de poissons et de végétaux répondant à une réelle demande nationale d’optimiser les paramètres de production. Ce recyclage de l’eau va permettre une économie substantielle tout en permettant une réduction significative de l’impact environnemental grâce à l’utilisation des effluents piscicoles pour la fertilisation des cultures horticoles adjacentes en lieu et place des engrais chimiques.

Sur le plan socio-économique, il permettra de promouvoir la formation et l’accompagnement des couches les plus vulnérables notamment les femmes et les jeunes dans le domaine de la production animale et végétale dans un contexte de développement durable et de résilience des populations. De plus, l’adoption de cette technique devrait permettre aux producteurs d’augmenter substantiellement leurs revenus grâce à la diversification de leurs productions et à la mutualisation des moyens de production.

En rappel, le projet I3PV est financé par le FONRID. Ses partenaires sont l’Université Nazi Boni (UNB), l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) et Fish Feed Burkina (FFB). Il est prévu pour durer 36 mois et devrait à la fin, permettre d'optimiser dans les conditions locales, l’agro-pisciculture avec des espèces de poissons et de végétaux répondant à une réelle demande nationale afin d’assurer une augmentation durable des revenus des producteurs.

Une vue des participants !