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vendredi 31 mai 2019

LE QUINOA OU LA MÈRE DES GRAINES


La sécurité alimentaire est un enjeu mondial crucial. Selon Wikipédia, « la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive, leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active ». Dans un monde confronté à ce problème d’insécurité alimentaire, l‘une des cultures les plus prometteuses pour l’alimentation et la sécurité nutritionnelle de demain est le Quinoa  (Chenopodium quinoa). 


C’est quoi le Quinoa ?
 
Le Quinoa est une plante herbacée de la famille des Amaranthaceae. C’est un pseudo céréale, plutôt qu’une véritable céréale. Originaire d’Amérique du sud, le quinoa était très populaire au sein de l’ancienne civilisation andine, mais contrairement à cette dernière, il n’a pas retenu l’attention des conquérants espagnols. Il a fallu attendre les années 1970, quand le quinoa a commencé  à être introduit dans le reste du monde, pour que l’homme commence à comprendre à quel point cette plante est particulière. En plus d’avoir une valeur nutritive très élevée, le quinoa est très résistant à la sécheresse et au vent violent. Il s’adapte bien aux différentes zones agro-écologiques. 

Le Quinoa pousse jusqu’à une altitude de 4500 m au-dessus du niveau de la mer et résiste à de larges amplitudes thermiques quotidiennes.
Cultivé dans plus de 100 pays, le Quinoa ne nécessite pas beaucoup d’eau. Il s’associe à la culture de contre saison et s’adapte aux sols pauvres.
Il existe plus de 3000 écotypes de quinoa dont la valeur potentielle nutritionnelle n’a pas été encore explorée.


Des valeurs nutritionnelles très élevées...


Le quinoa possède des qualités nutritives très importantes parmi lesquelles on peut citer sa teneur élevée en protéines équilibrées, plus que le riz et les pâtes. En effet, la graine de quinoa est riche en protéines. Elles représentent, selon les variétés entre 12 et 20 % de son poids sec, 3 à 5 g aux 100 g une fois cuit. Mieux, les protéines contenues dans le Quinoa sont d'excellente qualité.
«La graine de quinoa convient aux végétariens et, plus largement, à toutes les personnes qui désirent limiter leur consommation de viande sans déséquilibrer leur alimentation » souligne Thierry Winkel, de l’Institut De Recherche (IDR) en France et qui étudie le Quinoa depuis plus de douze ans. Elle fournit des protéines complètes, et  contient tous les acides aminés dont nous avons besoin alors qu'il en manque souvent un, deux ou trois dans les autres céréales. La graine de quinoa est riche en vitamines B, en antioxydants, en minéraux et en oligoéléments (fer, cuivre, potassium, phosphore, manganèse). Elle contient autant de fibres que les céréales complètes, utiles pour modérer l'index glycémique du repas, augmenter la sensation de satiété et stimuler les transits paresseux. Elle est plus grasse que les céréales puisque les lipides représentent environ 5 % de son poids sec. Cependant, cela reste très raisonnable et il s'agit essentiellement de "bons" acides gras. Cette plante serait une aubaine pour les pays pauvres grâce à ses bienfaits et vertus thérapeutiques.
Au Burkina Faso le Quinoa a été introduit par la FAO en 2015, à travers un projet «Assistance technique pour le renforcement du système alimentaire du quinoa ». Les expérimentations ont été menées sur des sites à différentes zones agro-écologiques tels que Farako-Bâ, Soumousso, Banakélédaga, Lanfiera, et Saria.
Les variétés qui ont fait objet de ces expérimentations sont : Puno, Titicaca, Psankala, Salcedo Inia, Amarina marangani et Negra colana.
Selon  les avis recueillis auprès des producteurs lors des sorties terrains pour la visite commentée/formation/récolte des productions du 14 au 16 mai 2019, les expériences menées, ont étés une réussite. 
L’objectif à terme est de promouvoir la culture du quinoa au Burkina Faso pour s’adapter aux changements climatiques.  Et les producteurs présents à ces visites commentées ont compris la nécessité d’adopter cette culture.

Abdoul Aziz SENOU, Stagiaire en Communication

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mercredi 22 mai 2019

Connaissance des différentes races de poules


 Dans le monde, on estime la présence de plus de 300 races de poules domestiques. Ces poules sont généralement classées dans 3 catégories : les races commerciales, les races hybrides et les races locales.
Pour choisir la race de poules adéquate à votre situation d’élevage, il y a un certain nombre de paramètres à prendre en considération :
-      votre expérience,
-      la gestion de la ferme,
-      les goûts locaux,
-      votre situation commerciale,
-      la disponibilité des poules et de la nourriture dans votre zone de résidence.
 1)    Les races commerciales
Ces races de poules se catégorisent suivant la production en :
  • Races légères : élevées pour la ponte des œufs, on cite à titre d’exemple les Leghorns blanches qui sont des pondeuses très rentables. Elles sont petites de taille et pondent des œufs blancs.
  • Races plus lourdes : élevées pour la chair, les Plymouth Rock et les poules blanches Cornish, plus robustes que les races légères, elles produisent beaucoup de viande. Cette race demande bien évidemment, une nourriture spécifique pour accélérer la croissance.   
  • Races mixtes : élevées pour la chair et les œufs : ces poules pondent beaucoup d’œufs et proposent une quantité importante de viande comme le New Hampshire. 

2)    Les races hybrides
La production des poules hybrides est supérieure à celles des autres races. En effet, ces volailles sont généralement issues du croisement des poules élevées et sélectionnées pour l’importance  de leur productivité en œufs ou en chair. Parmi les poules hybrides les plus connues, il faut citer la Rhode Island Red. Ces races ont offrent beaucoup d’opportunités à l’éleveur. Cependant, elles ont aussi des inconvénients, notamment leur inaptitude au renouvellement du nombre des volailles, faute de perte des propriétés de haute production.

3)    les races locales
Les poules de races locales sont généralement moins chères, plus résistantes aux maladies de leur zone d’élevage. Elles s’adaptent facilement aux différentes conditions et sont utilisées pour l’élevage des poussins. Les poules de races locales ne demandent pas de la nourriture spécifique, car elles adorent picorer dans les déchets. Leur taille est inférieure à celle des autres races et elles pondent moins d’œufs (en moyenne 50 œufs par an).

Maintenant que nous connaissons les trois principales races de poules, le choix de la race qui nous convient dépendra de nos objectifs et de nos aspirations !

Flavienne Valérie SAWADOGO

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lundi 20 mai 2019

ELEVAGE DES POULETS LOCAUX : LES TECHNIQUES AMÉLIORÉES POUR UNE PRODUCTIVITÉ MAXIMALE


Les poulets de race locale sont des animaux à plumage très diversifié, assez rustiques. Ils sont de petit format, leurs poids à l’âge adulte dépassent rarement 2 kg. Ils ont une croissance lente. Les poules sont de bonnes couveuses mais elles ont une faible prolificité ; 8 à 10 poussins par éclosion 5 à 7 poussins arrivent à atteindre l’âge poulette. C’est une race adaptée à l’élevage familial de subsistance qui est retrouvée un peu partout sur l’étendue du territoire national.
Ils jouent un rôle important dans la vie de nombreuses familles surtout en zone rurale. Leur viande et leurs œufs sont très appréciés par la majorité des consommateurs.
Ces poulets sont élevés en majorité de façon traditionnelle, en ville comme au village. C’est-à-dire :
§  Pas d’enclos pour les poulets ;
§  Pas d’aliments, ni abreuvoir, ils sont livrés à eux même ;
§  Pas de suivi médical ;
§  Etc…
Malheureusement cette pratique traditionnelle rencontre beaucoup de difficultés. De ces difficultés on peut citer les nombreuses pertes de poussins à l’éclosion, dues à des facteurs pathologiques, environnementaux (le froid, pluie), traumatiques (écrasement) ou à l’attaque de prédateurs. Le taux de mortalité des poussins est généralement très élevé. En moyenne, sur une dizaine de poussins éclos, seulement 2 à 3 poulets arrivent finalement à être vendus ou consommés.
Pourtant, nous pouvons limiter ces pertes en pratiquant un élevage traditionnel amélioré à moindre coût et rentable. La pratique d’élevage traditionnelle amélioré demande le respect d’un certain nombre de règles d’hygiène et de soins préventifs aux animaux.
Ainsi, pour l’amélioration de son élevage de poulets locaux, l’éleveur doit prévoir :
§  Un abri bien aéré selon ses moyens pour les poulets. Toujours utiliser des matériaux locaux bon marché comme le bambou, le bois, le roseau, du chaume ou des briques d’argile…. De préférence, l’abri doit être surélevé pour protéger les poulets des prédateurs. Il est conseillé d’installer des perchoirs à l’intérieur.
§  Installer dans l’abri, des mangeoires et des abreuvoirs à volonté avec de l’eau propre pour les abreuvoirs ;
§  Prévoir une alimentation équilibrée pour les poules (mil rouge, maïs, la farine de poissons, soja torréfié, etc…). En plus du ces aliments, il est conseillé de leur donner régulièrement en supplément des légumes frais (feuilles de moringa) ;
§  Un coq robuste pour environ 10 poules ;
§  Sélectionner des poules qui couvent bien et élèvent bien leurs poussins ;
§  Aménager des petits espaces pour la ponte des poules ;
§  Séparer les jeunes poussins des adultes, pour leurs permettre de mieux se nourrir afin de bien grandir ;
§  Disposer d’une couveuse, si possible solaire ou à pétrole ;
§  Disposer des corbeilles ou des paniers utilisés comme couvoirs ou comme abri des poussins. Le panier ou la corbeille peuvent facilement être bougés. Ils doivent être spacieux pour que les poussins puissent bouger sans que la mère poule ne leur marche dessus et pour également assurer une bonne ventilation ;
§  Réserver de la place pour une petite mangeoire et un abreuvoir pour les poussins ;

OBSERVATIONS :

§  Tous les jours, il faut prendre un peu de temps pour observer le troupeau. C’est ce qui permettra de savoir s’il y a un problème de santé ou pas ;
§  S’assurer de la présence d’un point d’approvisionnement en vaccins et médicaments afin de déparasiter et soigner les animaux si besoin ;
§  Tuer ou vendre les oiseaux non productifs, comme les coquelets et les vieilles poules qui ont arrêté de pondre ;
§  Disposer d’un registre bien tenu pour bien maîtriser sa comptabilité.
L’élevage traditionnel amélioré des poulets locaux comporte plusieurs avantages et la consommation des poulets bio met le consommateur à l’abri des résidus d’antibiotiques, des bactéries et des graisses nocives à la santé. D’où la nécessité d’améliorer les techniques d’élevage tout en gardant son originalité comme ça se fait dans plusieurs pays d’Afrique.






Flavienne Valérie SAWADOGO


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