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mardi 27 mars 2018

Variétés de maïs composite : Une formation au profit des producteurs semenciers


Ouverture ce jeudi 15 mars au sein de la Station de Farako-Bâ, à quelques encablures de la ville de Bobo-Dioulasso, d'une session de formation sur la production de semences de variété de maïs composite au profit des producteurs semenciers. C’était sous la  présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l'Ouest, représenté par Monsieur Seydou Sanou, Chef de Service Scientifique et Technique (SST).

Présidium de la cérémonie d'ouverture !
Au nombre de soixante, ces producteurs sont venus à l’école de la semence certifiée de maïs composite qui s’est tenue les 15 et 16 mars 2018 derniers au sein de la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l'Ouest (DRREA-O). L’objectif pour eux était de se former aux bonnes pratiques en matière de production de semences de variétés de maïs composite.
Il s’agissait pour les formateurs, une dizaine de chercheurs intervenant dans divers domaine de la production, d’inculquer aux apprenants tous les itinéraires techniques de production et de conservation des semences. 

Au dire du Dr Jacob Sanou, coordonnateur des formations, « la semence est une plante en miniature» et « la variété de maïs composite est celle qui provient du croisement de deux parents différents », a-t-il souligné. En effet, la semence participe au moins à 25% de la constitution du rendement et l’amélioration de la productivité dépend de la qualité de la semence. C’est pourquoi, la formation des producteurs en production de semences pourrait aider  le Burkina Faso à améliorer sa production agricole.
« N’est pas producteur de semences qui veut ! », d’où la nécessité de connaître la semence et son rôle dans la production, de connaître les textes et les lois régissant la production de semences au Burkina Faso (Loi 10), de savoir identifier les sols propices à la production. Et les dames Traoré et Sib ont insisté sur la loi semencière au Burkina Faso. Selon cette loi, « il faut disposer d’au moins 5 hectares pour prétendre être producteur semencier de maïs ». 

De plus, les bonnes manières de fertiliser le sol à travers le compostage en tas, de semer et de mettre les engrais ont été mis à nue. Selon les formateurs, un champ de semence se doit d’être bien désherbé, propre et les plantes hors type arrachées. « Un champ bien entretenu aura normalement des plantes homogènes, si l’engrais est bien appliqué », a dit Monsieur Paré Pascal, technicien.

Cependant, il faut reconnaître que rien ne sert de produire du bon maïs si le séchage, le calibrage et la conservation ne sont pas fait dans les règles de l’art. C’est pourquoi tous les rudiments de la bonne conservation ont été enseignés aux participants.
Avant de leur montrer comment élaborer et appliquer le compte d’exploitation, les différents contrôles fait dans le champ et au magasin de stockage ont également expliqué aux apprenants du jour.
Comme à toutes les formations de producteurs sur la Station de Farako-Bâ, ces producteurs ont d'abord suivis des cours pratiques en salle, avant de se déporter sur des parcelles d’expérimentation ainsi que dans les laboratoires pour toucher du doigt les réalités du terrain.
Ces deux jours de formations parsemés donc de théories mais aussi de pratiques, ont permis à l’ensemble des participants de mieux cerner les contours liés à la production de semence de maïs composite. Et pour monsieur GUIRA Sayouba, producteur venu de Léo dans la Sissili, cette session de formation est une opportunité pour eux de pouvoir prétendre au statut de producteurs semenciers. « Je remercie l’INERA pour l’effort fait pour permettre aux producteurs de renforcer leur capacités en matière de production de semence, a-t-il martelé.

Au terme de ces deux jours, chacun des participants a reçu une attestation de formation qui l’autorise désormais à être producteur semencier et dont il devra mettre en valeur sur le terrain puisqu’une chose est d’obtenir le visa de la production et l’autre est de le mettre en pratique.

Phase terrain bien formatrice pour les futures producteurs de semences de maïs composite !

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mercredi 21 mars 2018

Approche Smart-Valleys : Le Projet CSA-BURKINA forme des techniciens de l’agriculture


Le lundi 05 mars 2018 s’est ouvert sur la Station de Farako-Bâ au sein de la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest, une session de formation des formateurs sur la technologie SMART Valley, sous la présidence du Directeur Régional, représenté par le chef de programme GRN/SP, Monsieur Souleymane Ouédraogo. 
Vu des participants à la formation !
Cet atelier a regroupé une vingtaine de personnes composées d'agents des Directions Régionale de l'Agriculture des Cascades, des Hauts-Bassins, du Plateau central et du Centre-Est ainsi que de l'ONG RIKOLTO et de producteurs leaders.
L’objectif était d’enseigner à ces participants, les pratiques de l’identification et la conduite du processus de sélection d’un bas-fond suivant l’approche Smart-Valleys.
Notons que « SMART-Valleys » est une approche de développement de bas-fonds pour des systèmes de production rizicole en Afrique sub-saharienne, basée sur une démarche participative, durable et à faible coût. Elle a été développée par le Centre du riz pour l'Afrique et ses partenaires de recherche et de développement nationaux au Bénin et au Togo.
L’Approche Smart-Valleys comprend trois phases qui sont :
- La sélection des bas-fonds
- L’aménagement des bas-fonds
 - La gestion des bas-fonds aménagés
La particularité de l’approche SMART-Valleys  c’est que, comparée aux approches traditionnelles coûteuses, dues aux études topographiques et investissements élevés pour l'infrastructure de la maîtrise de l'eau, ses aménagements de bas-fonds sont peu coûteux et durables. En effet, ils sont développés et construits par les paysans eux-mêmes.
Trois jours durant donc, les techniciens ont d’abord appris théoriquement comment sélectionner les bas-fonds, les aménager et les gérer convenablement suivant la technologie SMART-Valleys.
 
Les participants se sont déportés sur une plaine pour la phase terrain !
De plus, pour joindre l’utile à l’agréable, formateurs et apprenants se sont déportés sur une plaine rizicole à Banflagwê à quelques encablures de Orodara. Cette sortie avait pour objectif de leur permettre de toucher du doigt les réalités des  populations riveraines sur la gestion de la plaine. A travers cet exercice, les participants ont eu un aperçu des atouts et surtout des difficultés rencontrées par les populations riveraines de cette plaine.
Au sortir de cette session de formation, la vingtaine de participants devra mettre les acquis engrangés à l'échelle auprès d’autres acteurs afin de populariser l’approche Smart-valleys.

jeudi 15 mars 2018

ESSAIS SUR LE QUINOA : UNE VISITE COMMENTEE POUR MIEUX FAIRE CONNAITRE CETTE CEREALE !


L'équipe du programme Céréales Traditionnelle de L'INERA/OUEST du Burkina Faso, a organisé une série de visites commentées sur des parcelles d’expérimentation du QUIONA. C’était au cours de deux sessions, tenues les 11 et 12 janvier et les 13 et 15 février 2018.
Vue des producteurs de Lanfiéra !

La première session tenue les 11 et 12 janvier 2018 a  concerné respectivement les localités de Soumousso et de Banakélédaga, situées à 45 km et à 22 km de la ville de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso.

Pour la deuxième session, elle s'est tenue les 13 et 15 février et concernait  les localités de Lanfiera et Saria, situées respectivement dans le Sourou et  le Boulkiémdé. Pour cette dernière session, l’équipe a procédé à la récolte puisque qu’elle s’est passée à une période où le champ était à maturité.
Pour l’une ou l’autre des sessions, l’objectif était de faire connaître  le QUINOA aux producteurs mais aussi de recueillir leurs perceptions sur cette culture.
Vu du test de Soumousso !
Il faut signaler que des  tests de démonstration d’environ 200 m2 avaient été implantés dans ces localités pour permettre  aux producteurs de découvrir le QUINOA et d'apprendre sa culture avec l’accompagnement de l’INERA. Ces producteurs ayants tenus les tests de démonstration sont alors des modèles pour d’autres producteurs et groupements en ce sens que ces derniers viendront apprendre d’eux.

Au cours de ces  visites commentées, les participants ont pu  choisir des variétés selon leurs propres critères et préférences. Ainsi les fructueux échanges avec la mission ont permis aux producteurs  de découvrir la plante de QUINOA et de connaître sa culture et ses qualités nutritives. Et Pascal Kabré, producteur à Saria a remercié l’INERA d’être venu leur faire connaitre le Quinoa. « Une fois de retour,  je parlerai du Quinoa et de son importance aux autres producteurs », a-t-il dit.
Dans la même lancée, la productrice Zongo Marie dit être contente de découvrir cette culture. « J’attends la disponibilité rapide de la semence pour commencer sa culture » a-t-elle soulignée.
Pour les femmes du groupement Nabonswendé qui ont abrité le test à Lanfiéra   et les producteurs des autres groupements (Wôrôya, Lanaya, Watinoma) présents lors de la visite , un seul souhait les anime : Que les chercheurs de l'INERA s’activent sur la recherche sur le QUINOA afin qu’ils puissent faire sa culture, aussi bien pour leurs propres consommation que pour la commercialisation si le marché de quinoa se crée au Burkina Faso.
« La culture du QUINOA est très facile et il n’a pas besoin de beaucoup d’eau. En plus, ça ne nécessite pas qu’on soit tous les jours au champ », a dit la présidente du groupement Nabonswendé, OUARMA Therèse avant de souligner que la seule difficulté qu'elles ont eu était le fait de n'avoir  pas pu différencier la plantule du quinoa avec de l’herbe.
Les variétés concernées par ces tests ont étaient : Titicaca, Puno, Amarilla Marangani, Salcedo INIA, Psankalla et Negra Collona. Ces variétés  ont un cycle allant de moins de 3 mois à un peu plus de 5 mois. Les recherches en cours permettront de déterminer leur productivité dans les conditions environnementales et climatiques du Burkina Faso. 
Il faut le signaler,  l’adoption de cette culture au Burkina Faso sera une alternative pour lutter contre la malnutrition particulièrement la malnutrition des enfants de moins de 5 ans.  « Le QUINOA est un aliment complet proche du lait», au dire du Dr Abdalla Dao, coordonnateur du projet '' Assistance technique pour le renforcement du système alimentaire du quinoa'' à l’INERA financé par la FAO.  C’est dire donc que cette céréale qui peut être transformée en toute sorte de mets, viendra améliorer qualitativement la composition alimentaire de notre population ce qui est en adéquation avec l'objectif stratégique 1 de la FAO qui est de contribuer à l'éradication de la faim, de la sécurité alimentaire et de la malnutrition.

 Qu’est-ce que le QUINOA ?

Communément appelé le «  riz des Incas » le QUINOA est une  pseudo-céréale qui assure une alimentation complète et équilibré. Il contient une grande quantité de protéines de haute qualité, des acides gras polyinsaturés et de nombreux micronutriments. Grâce à sa composition nutritionnelle, quelque peu différente de celle des autres céréales, et son goût unique, son inclusion au régime alimentaire permet d’apporter de la variété au menu.

Originaire d'Amérique latine, le QUINOA est une petite graine très à la mode, et ce n’est pas vraiment un hasard si l’ONU l’a désigné  aliment de l’année en 2013. Cultivé en Bolivie et au Pérou, il séduit de plus en plus de consommateurs, et pourrait bien contribuer à lutter contre la faim dans le monde.
Les nations Européennes s’intéressent de près à cette pseudo céréale. Aux Pays-Bas, l’Université de Wageningen a obtenu un prix pour ses recherches sur des nouvelles variétés de Quinoa qui, non seulement, peuvent pousser en Europe, mais aussi sur des sols salins, jusqu’alors impropres à l’agriculture.

Ces tests permettront donc à nos producteurs de mieux appréhender tous les avantages qu’ils auront à cultiver cette céréale qui pourrait révolutionner l'alimentation mondiale.

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