Total des vues

mercredi 29 septembre 2021

Avis de recrutement d’étudiants pour les travaux de terrain de thèse ou de Master au Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad

 

I Contexte

Le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricole (CORAF) a signé le 30 novembre 2020, une convention de partenariat avec la Direction du Développement et de la Coopération Suisse (DDC) pour la mise en œuvre d’un programme de mise à l’échelle des Technologies et Innovations Agricoles pour l’Accroissement de la résilience des Systèmes de Production et des Exploitations Familiales en Afrique de l’Ouest et du Centre (TARSPro).

Le programme TARSPro a été élaboré pour déployer, auprès des exploitations agricoles familiales, les innombrables technologies, innovations et savoirs que la recherche a mis au point au cours des dix dernières années pour répondre aux défis du changement climatique, de la croissance démographique, à l’urbanisation accrue qui conduit à un changement de régime alimentaire.

L’objectif global ou encore l’impact du TARSPro est d’assurer une sécurité alimentaire, nutritionnelle et économique des populations des pays d’intervention du projet.

De façon spécifique, il s’agira : (i)D’accroître la résilience du système de production alimentaire d’au moins 2 millions de producteurs (trices)/Transformateurs (trices) dont 50% de femmes et 60% de jeunes dans les 5 pays ciblés et plus de 10 millions de bénéficiaires indirects ; (ii) De satisfaire durablement la demande en savoir-faire (technologies et innovations) d’au moins 40% des exploitations familiales touchées par l’intervention du projet et enfin ; (iii) D’assurer une coalition et une synergie d’actions des acteurs de la transformation de l’agriculture.

Dans le cadre de ce programme, le CORAF offre des allocations de recherche pour des travaux de terrain de 3 ans pour les étudiants (e)s en thèse et 18 Mois pour les étudiants (e)s en Master dans les pays ci-dessus listés. Les doctorants et les Master travailleront sur des sujets de mise à l’échelle de technologies et innovations agricoles qui, à terme, bénéficieront aux pays couverts par le TARSPro.

Les étudiants doivent s'inscrire dans des universités de bonne réputation, dans l'un des cinq pays du projet et l’encadrement se fera entre un superviseur académique et les scientifiques de CORAF et des SNRA. Les étudiants seront basés dans le lieu/pays de l'université où ils choisiront de s'inscrire, avec éventuellement des déplacements occasionnels dans les autres pays du projet TARSPro.

Les étudiants relèveront administrativement du Directeur Exécutif du CORAF, et académiquement et techniquement de leurs superviseurs universitaires et des scientifiques concernés de CORAF/TARSPro respectifs. Tout au long des travaux de terrain, il est attendu des candidats(es) des publications d’articles scientifiques et un mémoire de thèse ou de master à l’issu des travaux de terrain.

Quelques thématiques génériques (à consulter ici) ont été définies par chaque pays en annexe de cet avis. Il s’agira pour chaque candidat(e) de développer une proposition de recherche budgétisé sur une de ces thématiques qu’il ou qu’elle aurait choisi.

Les propositions de recherche de thèse ou de master feront l’objet d’évaluation par le comité scientifique et technique du CORAF pour en retenir les meilleures.

 

II Conditions à remplir

Candidat(e)s aux allocations de thèse Les candidats(es) doivent posséder les compétences, aptitudes et expériences suivantes pour être éligibles à ce programme.

• Être ressortissant(e) de l'un des cinq pays du projet ;

• Avoir un Master en rapport avec les thématiques de recherche ;

• Être déjà inscrit dans une école doctorale de bonne réputation ;

• Avoir un Professeur titulaire déjà identifié comme Directeur de thèse ;

• Avoir une capacité démontrée dans la recherche appliquée et une volonté d'apprendre et de penser à travers les disciplines et les professions ;

• Avoir un intérêt manifeste pour l’amélioration et la mise à l’échelle de technologie et innovations agricoles ;

• Être capable de parler et d'écrire couramment le français, avec une très bonne connaissance pratique de l'anglais ;

• Avoir de bonne capacité à travailler dans un environnement multiculturel ;

• Excellentes compétences communicationnelles, notamment la rédaction et la présentation orale.

Candidat(e)s aux allocations de Master Les candidats(es) postulants doivent posséder les compétences, aptitudes et expériences suivantes pour être éligibles à ce programme de bourse.

• Être ressortissant(e) de l'un des cinq pays du projet ;

• Avoir une Licence en rapport avec les thématiques de recherche ;

• Être déjà inscrit dans une Université de bonne réputation ;

• Avoir un enseignant-chercheur comme Maître de mémoire de master

• Avoir un intérêt manifeste pour l’amélioration et la mise à l’échelle de technologies et innovations agricoles ;

• Être capable de parler et d'écrire couramment le français, avec une très bonne connaissance pratique de l'anglais ;

• Avoir de bonne capacité à travailler dans un environnement multiculturel ;

• Excellentes compétences communicationnelles, notamment la rédaction et la présentation orale…

 

III Allocation de recherche  

L’allocation de recherche comprendra : (i) une allocation mensuelle pour couvrir les frais de subsistance, (ii) des frais de terrain pour les déplacements, d’enquête ou de main-d’œuvre, d’acquisition de consommables etc. ; (iii) et des frais de voyage et de recherche liés au doctorat dans les pays du projet.

En plus, l'étudiant bénéficiera d’un encadrement académique de son directeur de thèse et des scientifiques du CORAF. Il aura les conditions pour interagir avec les chercheurs et les partenaires impliqués dans le projet TARSPro.

Il est important de noter que cette allocation de recherche, ne couvrira pas les frais d’inscriptions universitaires des candidat(e)s.

 

IV Comment postuler ?

1) une lettre de motivation démontrant l’adéquation et la motivation du postulant et précisant sa date de disponibilité ;

2) les diplômes et les relevés de note (master/licence) ;

3) un curriculum vitae précisant ;

4) les noms et adresses (y compris téléphone / e-mail) de trois références ;

5) une proposition de recherche de thèse ou de master couvrant une des thématiques en annexe ou toutes autres thématiques en relation avec les objectifs du projet. En outre la proposition de recherche doit préciser l’école doctorale ou l’université d’inscription, le nom et adresse complète du Directeur de thèse ou Maître de mémoire de master.

6) Une preuve d’inscription pour l’année académique en cours. L'objet de l'e-mail doit indiquer clairement « Programme de Doctorat – TARSPro ».

Veuillez soumettre votre candidature par courriel à secoraf@coraf.org avec en copie n.nkoum@coraf.org , avant le 5 octobre 2021.

Nous planifierons des entretiens en ligne vers la mi-octobre et annoncerons les résultats vers la fin octobre avec une date de début probable à compter de la mi- novembre 2021.

lundi 27 septembre 2021

Cultures maraîchères au Burkina Faso : Bientôt de meilleurs produits Biologiques

Le mardi 21 septembre 2021, est intervenu, le lancement du projet FONRID/AAP7/NCP/PC/2020 sur « la promotion d’un modèle de production biologique des cultures maraîchères au Burkina Faso ». C’était sous la présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’ouest, DRREA-O, Mr Vincent Dao et la présence effective du coordonnateur du Centre National de Spécialisation en Fruits et Légumes, Cns-FL, le Dr Vianney TARPAGA.


Avec pour objectif général de présenter le projet et le PTBA 2021 aux participants, l’atelier de lancement a permis spécifiquement de (i) présenter le document du projet, (ii) présenter les activités du PTBA 2021 du projet et (iii) échanger avec les participants sur les différentes activités du projet.

Une vingtaine de personnes, venues des différentes Directions Régionales de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) ainsi que des structures partenaires comme la Direction de la Production des Végétaux et du Conditionnement (DPVC), Bioprotect-B, la Direction Régionale de l’Agriculture des Aménagements Hydroagricoles et de la Mécanisation (DRAAHM) des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun, ont pris part à cet atelier.

Le projet « promotion d’un modèle de production biologique des cultures maraîchères au Burkina Faso » a été voulu afin de contribuer au développement de la gestion durable des nuisibles des cultures par  la réduction de 50%, de l’utilisation des pesticides chimiques dans la production des cultures maraîchères dans notre pays. Cela passe nécessairement par la conception d’un modèle de production biologique de la tomate, de l’oignon et du chou, la mise en place de façon participative, le modèle de ces cultures en milieu réel et la promotion de l’émergence de la production biologique en culture maraîchère. Les bénéficiaires sont de deux ordres. Les bénéficiaires directs que sont les producteurs et es consommateurs et les bénéficiaires indirects que sont les commerçants, transformateurs les étudiants, les agents du ministère de l’agriculture et les chercheurs.

 

Pourquoi promouvoir ce modèle de production biologique ?

Les cultures maraîchères jouent un rôle considérable dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso. C’est un secteur pourvoyeur d’emplois avec plus de 600.000 personnes dont 35% de femmes. Plus de 46.500 ha ont été cultivés pendant la campagne 2013-2014, avec une production de 1.120.000 tonnes. Des chiffres qui démontrent de l’importance de ces cultures dans notre pays.

Malheureusement, face à la pression des bios agresseurs sur les cultures maraîchères qui jouent un rôle important dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso, et face au système de production intensive, le constat est que les producteurs utilisent abusivement les intrants chimiques pour augmenter la productivité de leur exploitation. Au Burkina Faso, près de 37% des intrants agricoles importés sont constitués des pesticides chimiques de synthèse. La méconnaissance des problèmes phytosanitaires et la non maîtrise des normes sécuritaires liés à l’utilisation de ces produits chimiques constituent une préoccupation majeure. 

C’est dans la perspective de la durabilité écologique et socio-économique des cultures maraîchères les plus cultivés au Burkina Faso, à savoir la tomate, le chou  et l’oignon que le Fond National de la Recherche et l’Innovation pour le Développement (FONRID) a accordé un financement suite à son 7ème appel à projet pour promouvoir un modèle de production biologique des cultures maraîchères au Burkina Faso. Un financement à hauteur de 25 millions de Franc CFA pour une durée de trois ans, qui vient à point nommé pour le bonheur des producteurs des principales zones du projet que sont les régions de la Boucle du Mouhoun et les Hauts Bassins.

Rappelons que le projet est coordonné par l’INERA, en partenariat avec la DGPV et Bioprotect-B. L’INERA sera chargé de coordonner les différentes activités prévues, la DGPV aura pour mission d’accompagner la mise en place et le suivi participatif des tests de démonstration et des formations, et enfin Bioprotect aura la tâche de fournir les biopesticides et les adjuvants nécessaires à la formulation des pesticides biologiques.

Photo de famille avec les participants

Arianne Koutiebou et Pauline Nafi Ouattara

Stagiaires en Communication