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jeudi 27 juin 2019

Départ à la retraite : Le CREAF de Kamboinsè célèbre l’un de ses pionniers !



Le mardi 25 juin 2019 dernier, toute la famille de la recherche du Centre Recherche Environnemental et Agricole, CREAF de Kamboinsè s’est réuni pour rendre hommage à un grand homme, le Dr Paco SEREME.
En effet, le Dr SEREME qui a intégré la fonction publique en 1979, a été admis à la retraite le 06 décembre 2018. Toute sa carrière professionnelle durant, celui-là même qui était l’objet de toutes les attentions du jour, a été le fer de lance de bons nombres de chercheurs à leurs débuts. C’est n’est donc pas anodin que tous les acteurs de la recherche du CREAF ainsi que des personnalités et pas des moindres comme le DGA/RC, Mr Oumar SANOGO, représentant le DG/CNRST, le Directeur de l'INERA, le Dr Hamidou TRAORE, le Dr  François LOMPO ainsi que le doyen, le Dr Michel SEDOGO se sont déportés sur la Station pour rehausser les éclats de cette cérémonie.
Entre allocutions et remise de présent, des témoignages poignants ont permis à la plus jeune génération de chercheurs de comprendre la largesse de cet homme qui a beaucoup donné à la communauté scientifique du Burkina Faso.
Ce qu’il faut retenir, c’est que le Dr Paco SEREME qui est actuellement Directeur de recherche en phytopathologie, est une figure emblématique du monde scientifique. En effet, il a occupé plusieurs postes de responsabilité aussi bien sur le plan national que international, dont entre autres, Directeur exécutif du CORAF/WECARD. Le Dr SEREME a animé plusieurs conférences nationales et internationales. Il est auteur d’une cinquantaine d’articles publiés dans des revues internationales indexées, de plusieurs communications scientifiques, pour ne citer que ceux-là.
Président du Conseil d’Administration de l’ICRISAT depuis 2018, ce vaillant chercheur est le premier Africain à occuper ce poste.

Bon repos au Dr SEREME dans la santé !

QUELQUES IMAGES DE LA CÉRÉMONIE





























 


 

jeudi 20 juin 2019

Les cultures orphelines et de niches au Burkina Faso



Le thème de la  10ème édition de la foire aux semences de variétés améliorées de plantes de l’Institut de l’Environnement et de Recherches agricoles (INERA),  tenue du 6 au 9 juin 2019 à Ouagadougou était « Problématique de la production des semences des cultures orphelines et de niches dans un contexte de changement climatique ». Quelles sont les cultures orphelines et de niches connues au Burkina Faso ?
On le sait, l’Agriculture constitue la principale source de revenus pour la majorité de la population du Burkina Faso.
Cependant, elle fait face à de nombreuses contraintes dont la faible productivité des systèmes de production, même si la recherche agricole a mis au point de nombreuses technologies pour les principales cultures (céréales, légumineuses).
Avec le phénomène du réchauffement climatique, le sahel pourrait connaitre une réduction considérable des précipitations et une variabilité plus élevée des débuts et fins de saison pluvieuse à l’horizon 2050
Les pays en voie de développement comme le Burkina Faso, seront les plus vulnérables au choc. D’où la nécessité d’une adaptation au changement.
En agriculture, l’adaptation exigera sans doute des investissements coûteux en infrastructures hydrauliques, des mesures d’urgence face aux intempéries extrêmes.
Les mesures d’urgence pour l’adaptation au changement  vont du développement de variétés de cultures résilientes, tolérant les températures, à l’utilisation de terres améliorées ou restaurées ainsi que de nouvelles pratiques agricoles.
A cela, il faut ajouter l’exploitation des ressources phyto-génétiques disponibles et résilientes aux effets des changements climatiques
Selon le NEYA Bouma Jamesmaître de Recherche en Phytopathologie/Virologie à l'INERA, "il existe à travers le monde et surtout dans les régions à climats extrêmes comme le Burkina Faso, des espèces végétales négligées voire méconnues dont l’exploitation et la diffusion permettraient de faire  face au changement climatique".


Ces cultures orphelines (voandzou, gingembre, taro, igname, fabirama, niébé souterrain) et de niche (paprika, sésame, souchet, patate, manioc, bissap, gombo, mungbean) contribuent de manière significative à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à  la génération de revenus des ménages.

DIFFÉRENTES CULTURES NÉGLIGÉES OU DE NICHES AU BURKINA FASO



















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mardi 18 juin 2019

AGRICULTURE : Comprendre les variétés


Pour le jardinier amateur comme pour le citoyen lambda, il n’est certainement pas évident de se retrouver dans les semences et les variétés. De toutes les façons, cela n’intéresse pas vraiment la plupart d’entre nous !
La modernisation a fait que l’homme s’est détaché de la nature et de l’agriculture.
La controverse la plus récurrente concerne surtout les OGM, la majorité des citoyens n’en veulent ! En s’intéressant un peu plus on entend aussi parler des hybrides F1 et des variétés anciennes et paysannes. Dans cet article nous allons voir quelle est la différence entre une variété population, un hybride et une lignée.

VARIÉTÉS POPULATION, LIGNÉE PURE, HYBRIDE F1

Variétés population

Une variété population est synonyme de « variété paysanne », « variété locale » ou encore « variété ancienne ».
Ce sont des variétés dont les caractères morphologiques et physiologiques sont variés. Leur grande diversité génétique leur permet de s’adapter à l’environnement qui est en perpétuel changement. Historiquement ce sont les variétés population qui existent depuis le début de l’agriculture. Il est possible de récolter leurs semences pour les semer année après année. On prendra en compte leur mode de pollinisation et certains critères de sélection.
Lignée pure

Reprenons la variété population, diversifiée de base, et isolons des individus qui présentent certains caractères (par exemple les plus vigoureux), puis multiplions-les entre eux. Au fil des générations successives la variété (ou lignée) va présenter une grande proportion d’individus identiques, c’est-à-dire homogènes.
Pour Jean-Pierre Berlances lignées, sont des clones. Indubitablement, des individus tous identiques ne sont-ils pas des clones ?
Ce qui est certain c’est que ces lignées pures ont une diversité génétique bien amoindrie par rapport aux variétés population.

Variété Hybride, Hybride F1

Un hybride est un croisement de deux variétés de lignées pures différentes, dont la première génération, F1, donne des plants très homogènes et dont la vigueur est importante, c’est ce qui est appelé le phénomène hétérosis.
Décidons de laisser ces hybrides F1 donner une descendance pour en récolter leurs semences. Dès la seconde génération, F2, les plantes n’auront plus les caractères morphologiques et physiologiques de la première génération (F1). La variété F1 est donc instable dans sa descendance contrairement à une variété population et une lignée pure.
Les hybrides F1 présentent incontestablement des avantages pour les agro-industriels. Cependant, ces avantages dépendent des critères de sélection. Il peut s’agir de la mise en avant d’une résistance à un ou plusieurs bio-agresseur (maladie, ravageur), une meilleure conservation, une meilleure résistance au transport, une meilleure capacité de rendement et bien entendu des récoltes homogènes.
Existe-t-il d’autres types d’hybrides ?
Le plus souvent, nous parlons surtout des hybrides F1. Pourtant il existe d’autres types d’hybrides plus complexes. Ce sont les variétés hybrides trois voies, quatre voies et hybride de clones.
Par exemple dans le cas d’une variété hybride trois voies, un parent est une variété hybride F1, l’autre parent est une lignée pure. Un hybride quatre voies a deux parents hybrides F1.
Source : APIMET
Pour conclure, 
Les variétés hybrides répondent très bien aux critères DHS, notamment pour l’homogénéité et la stabilité, ce qui est aujourd’hui recherché et valorisé chez les nouvelles variétés. Elles présentent également des avantages techniques et économiques non négligeables, ce qui pousse souvent les sélectionneurs à se tourner vers la mise au point de ce type de variétés, lorsque l’espèce le permet. La possibilité de croiser des lignées et de produire des semences à grande échelle sont des variables importantes pour que l’hybride soit rentable.
A la DRREA-O, plusieurs variétés Hybrides sont proposés aux producteurs parmi lesquelles on peut citer les variétés de maïs BONDOFA et KOMSAYA !

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mardi 11 juin 2019

Foire aux Semences de l'INERA : 10ème Edition validée


Avec pour  thème « Problématique de la production des semences des cultures orphelines et de niches dans un contexte de changement climatique », la 10ème édition de la foire aux semences de variétés améliorées de plantes de l’Institut de l’Environnement et de Recherches agricoles (INERA) s’est tenue du 6 au 9 juin 2019 à Ouagadougou. C’était sous le haut patronage de S.E.M. le Premier ministre, Christophe Dabiré,  la Présidence du Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le Pr Alkassoum Maïga et le co-parrainage des Ministres en charge de l’Agriculture, Salifou Ouedraogo et du Commerce, Harouna Kaboré. 
Présidium de la cérémonie d'ouverture des activités de la Foire 
Cette 10ème édition de la Foire aux semences était riche en activités. Communication, information, sensibilisation, renforcement de capacité mais surtout exposition-vente des semences de base des variétés améliorées dont seul l’INERA a le secret étaient au menu.
En 10 ans d’éditions, le constat est que la recherche agricole au niveau national a pu contribuer à la mise au point de plusieurs variétés de semences. Cependant, « Pour ce qui est des cultures dites orphelines et de niches très peu de technologies ont été développées. Pourtant elles contribuent significativement à la sécurité alimentaire et nutritionnelle » aux dires du Ministre délégué en charge de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le Pr Urbain COULIDIATI, représentant le président de la cérémonie.
Le choix du thème « Problématique de la production des semences des cultures orphelines et de niches dans un contexte de changement climatique » n’est donc pas fortuit puisqu’il permettra de mener la réflexion pour lever les contraintes liées au développement de ces cultures dites orphelines et de niches.
Pour mémoires,  les cultures dites orphelines sont entre autres, le voandzou, le gingembre, le taro, l’igname, le fabirama. Quant aux cultures de niches il faut voir le paprika, le sésame, le souchet, la patate, le manioc, le bissap, le gombo, etc.  
Le panel, l’une des activités phares menées pendant cette foire était axé sur le thème proprement dit et deux communications étaient à l'ordre du jour : 
1-  "Point sur les variétés améliorées disponibles, les itinéraires techniques de production, les modules de formations sur les cultures orphelines et de niches", par le #Dr_James_NEYA ;
2- "Contribution des cultures orphelines et de niches a la génération de revenus pour les producteurs/productrices et a l'économie nationale", par Mr Sawadogo N. François de l'Agence pour la Promotion des Exportations du Burkina (APEX). 
Des communications très enrichissantes pour les participants qui rentrent encore plus édifiés sur les questions en lien avec le thème. 


QUELQUES IMAGES DES ACTIVITÉS












Flavienne Valérie SAWADOGO

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lundi 3 juin 2019

TubeWell et AWD des technologies qui épatent !



Une équipe de l'INERA composée de la coordonnatrice du projet #TAAT_IWMI, le Dr #Bama_Nati_Aïssata_Delphine et de Mr #Ibrahim_Ouedraogo du programme #GRN_SP a organisée les 28 et 29 mai 2019, deux visites commentées sur des parcelles de démonstration de riz. C’était sur les plaines rizicoles de Bama et de Sindou, où plusieurs producteurs, les présidents des unions et les chefs de terres sont sortis massivement. 
La première visite s’est tenue le 28 mai et a concerné la plaine rizicole de Bama ou la technologie TubeWell était démontrée sur un quart d’hectare. « Tubewell » est une technologie qui, à l’aide de motopompe, utilise la pression de l’eau pour enfoncer un tube de 6 à 7 mètres environ dans le sol, en fonction du type de sol. Ce tube est ensuite branché à une motopompe qui se chargera d’aspirer l’eau du sol pour être drainée dans un tube externe pour l’irrigation de la parcelle.
Ouattara Bakary, 1er producteur témoin !
Pour Ouattara Bakary, le premier producteur ayant utilisé la technologie, « c’est une bouffée d’oxygène pour eux ». En effet, le champ n’a eu que deux semaines de pluies, tout a été irrigué par Tubewell. Toujours selon lui, la parcelle a enregistré beaucoup de curieux qui se demande comment il a fait pour pouvoir drainer cette eau.
La deuxième visite commentée qui s'est tenue le 29 mai sur la plaine rizicole de Sindou dans les Cascades a concerné la technologie de Gestion Intégrée de L'eau par Intermittence (AWD). Il s’agissait de pouvoir, avec peu d’eau, semer le riz avec à la clé, un bon rendement.
Pour les deux tests, les variétés utilisées étaient la ORYLUX et la TS2.
Le 2ème productur témoin Ouattara Salif
L'objectif de ces deux visites commentées était de montrer aux producteurs les avantages de l'utilisation de ces technologies à travers les parcelles de démonstration mise en place à cet effet. 
Pour l’occasion, plus d'une centaine de producteurs, ont été témoins des prouesses de #TubeWell et #AWD. 
Le deuxième producteur témoin ayant utilisé Tubewell, 
Ouattara Salif nous explique comment son champ est devenu un parc d’attraction sur la plaine. En effet, depuis plus de 10 ans, plusieurs plaines rizicoles comme celles de la Vallée du Kou ne produisent plus du riz en saison sèche. Et pour cause, le manque crucial d'eau. La technologie #TubeWell a donc permis de montrer aux producteurs qu'il est encore possible de briser ce mythe en leur permettant d’exploiter leurs parcelles en contre saison.
L’un des témoins de cet état de fait, Sanou Brigitte, dit être épatée. « Si tous les producteurs de la plaine pouvaient bénéficier de cette technologie, ça serait une bonne chose », a-t-elle laissé entendre.
Sanou Zoumana, président de l’Union des Coopératives Rizicoles Faso-Djigui de Bama (UCRB) a, quant à lui reconnu n’avoir pas cru en la technologie au départ. « A la plaine rizicole de Bama, nous perdons chaque année plus de 700.000.000 de FCFA. Nous ne cultivons pas plus de 400 hectares en contre-saison », a-t-il renchérit avant de laisser entendre : « Vivement que tous les producteurs puissent implanter TubeWell dans leurs parcelles ».

Pour la technologie #AWD le test a été implanté à Sindou et les producteurs de cette localité n'ont été que édifiés par les résultats engrangés. En suivant normalement les itinéraires techniques, la technologie AWD, facilite assurément l’obtention d’une très bonne productivité !

QUELQUES IMAGES DES VISITES COMMENTÉES 





Serges Armel Ouédraogo, Stagiaire

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