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samedi 28 mai 2022

Production de maïs et changement climatique : La resilience en marche pour les petits producteurs grâce à FARMS-BF

Les acteurs du projet “Fostering climate-resilient Agriculture for Resilient Maize production Systems for small6scale producers in Burkina Faso” (FARMS - BF) en français, « Promotion d’une Agriculture résiliente au changement climatique pour les systèmes de production de maïs résilients au profit des petits producteurs du Burkina Faso » ont organisé le mercredi 25 mai dernier, un atelier de validation des modules de formation et du protocole de test de démonstration.

Présidium avec de g à d, le Coordonnateur (Dr Abadallah Dao) et le président (Mr Vincent Dao)

Placée sous la présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest, Mr Vincent Dao, cet atelier a regroupé une dizaine de participants composés d’agents de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), des Directions Régionales  en charge  de l’Agriculture des Hauts-Bassins et des Cascades, de représentants des sociétés semencières et ainsi que de l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA).

Il avait pour objectif de contribuer à l’augmentation de  la  productivité  du  maïs  pour  20  000  petits exploitants  agricoles  par  l'adoption  de  technologies  améliorées  et  de  pratiques  agricoles régénératrices. Il s’agissait, plus spécifiquement, de pouvoir valider les modules de formations et le protocole de test de démonstration ; définir les communes d’intervention, les animateurs endogènes ou Village-Based Advisors (VBAs) porteurs de tests et les agents d’agriculture superviseurs et planifier les sessions de formation. « Cet atelier est la bienvenue car il permettra de favoriser la concertation entre les différentes équipes pour la bonne conduite des activités du projet pour son succès », a souligné le président de la cérémonie.

Les activités seront menées en partenariat avec les structures du public (Directions Régionales de l’Agriculture, Agence Nationale de la Météorologie, etc.) et privés (Sociétés Semencières, CEAS Burkina, Association d’appui au Développent Rural, etc.). C’est pourquoi, Mr Vincent Dao a, dans son allocution, indiqué que c’est le lieu d’harmoniser les actions afin que les innovations ou les paquets technologiques générées s’intègrent pour le bonheur des petits producteurs.

L’occasion de cette rencontre a été saisie par les organisateurs, pour procéder au lancement du projet en présence de l’ensemble des parties prenantes. Rappelons qu’il avait déjà été lancé à Ouagadougou le 6 avril dernier, en comité très restreint, pour des raisons de calendrier.

 

Image du lancement officiel intervenu à Ouagadougou, le 6 Avril 2022

Du contexte de mise en œuvre du projet FARMS-BF…

Pour mémoire, l'agriculture représente le principal secteur d'activité au Burkina Faso. Près de 80% de la population y trouvent leur pitance. Malheureusement, force est de reconnaître que la variabilité des précipitations, l'augmentation des températures, la sécheresse et les mauvaises pratiques agronomiques ont un effet néfaste sur la productivité. Parallèlement, la dégradation des sols demeure une contrainte majeure pour l'agriculture Burkinabè. En effet, les sols des petits exploitants sont caractérisés par une faible teneur en éléments nutritifs et en matière organique. Cet état de fait joue sur les rendements, contribuant ainsi à relever le niveau de pauvreté, réduire le marché et affaiblir la résilience de la population face à  un  environnement  mondial  et  local  difficile.  Avec l’avènement de la pandémie de  COVID-19, associé à l'augmentation des prix, à la pauvreté et aux inégalités, à la persistance des conflits et de l'insécurité, à l'escalade des crises climatiques et de la biodiversité, il fallait trouver une voie de sortie.   

Le projet FARMS-BF vient comme une bouée de sauvetage pour les petits exploitants. « Il a été voulu mise en place, en vue d’augmenter la productivité, la disponibilité et la demande de variétés de maïs à haut rendement, résilientes aux changements climatiques qui seront accessibles aux producteurs dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades » a laissé entendre le coordonnateur, le Dr Abdallah Dao, chercheur à l’INERA.

Prévu pour a une durée de neuf (09) mois, de mars à novembre 2022, il a pour objectif d’augmenter la productivité du maïs pour 20 000 petits exploitants agricoles par l'adoption de technologies améliorées et de pratiques agricoles régénératrices, renforcer et élargir l'accès aux marchés de production, accroître la capacité des ménages de petits exploitants agricoles et des systèmes agricoles à mieux se préparer et s'adapter aux chocs et aux stress. La stratégie globale sera alors de former les producteurs aux technologies et stratégies innovantes pour atténuer les risques et renforcer leur résilience dans un climat imprévisible et un environnement en mutation mais aussi développer des stratégies pour résoudre les problèmes institutionnels qui limitent la disponibilité et l'accès aux intrants pour les producteurs agricoles.

Financée par l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA), le projet FARMS-BF a pour cible environ vingt milles (20 000) producteurs de maïs des régions des Hauts-Bassins et des Cascades.

 

Les acteurs pendant les travaux de l'atelier !

 
La photo de groupe des participants !