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lundi 30 décembre 2019

Résultats de recherches : Trait d'union entre protection et valorisation


La recherche environnementale et agricole contribue fortement au développement économique, social et culturel de tout pays. Toutefois, il faut que les résultats de recherches soient connus, adoptés et valorisés pour le bien-être de la population. Cela est très important pour un pays comme le Burkina Faso où 80% de la population active se consacre aux activités agricoles (INSD, 2009). Face aux contraintes écologiques énormes, l’espoir des masses populaires peut se fonder sur les innovations apportées par les structures de recherches comme l’Institut de Recherches Environnementales et Agricoles (INERA), un des instituts du Centre National de Recherche Scientifique et Technologique (CNRST), qui travaille à limiter ces facteurs.

L’avenir de l’agriculture dépend en grande partie de ce que la recherche agricole est capable de mettre en œuvre. C’est pourquoi il y a nécessité de faire connaître et valoriser les résultats de recherche.
« Pour la mise en œuvre de la politique sectorielle de la recherche scientifique et technologique, la communication est indispensable comme outil d’accompagnement. Elle permettra de donner une visibilité aux différentes actions et facilitera le dialogue et l’appropriation par les acteurs (PARE, 2013) ».
Pourtant, le domaine de la recherche est considéré comme un monde impénétrable. Cela se traduit par la méconnaissance des résultats engrangés.

Des résultats faiblement vulgarisés !

Il faut l’admettre, les structures de recherche Burkinabè, principalement celles qui travaillent sur l’environnement et l’agriculture ont longtemps été décriées. En effet, la majorité des gens trouvent que les chercheurs de notre pays cherchent mais ne trouvent pas, comme pour se rallier derrière le Général Charles De Gaulle qui s’exprimait à l’endroit des chercheurs du CNRS « deschercheurs qui cherchent, on en trouve ; mais des chercheurs qui trouvent,on en cherche ».
Pourtant, force est de reconnaître que la recherche au Burkina Faso dans son ensemble, et la recherche environnementale et agricole en particulier a de vrais résultats.  A l’INERA, toutes directions confondues, de nombreux résultats sont à noter. Malheureusement, les technologies générées par ces chercheurs sont longtemps restées dans les tiroirs. Cela peut s’expliquer par l’insuffisance d’actions de communication mais aussi par les risques liés à la perte de l’exclusivité de la technologie.

Plusieurs appuis à la valorisation

Plusieurs structures et activités ont de plus en plus été créées afin d’aider à la valorisation des résultats de la recherche, parmi lesquelles on peut citer :
- Le Forum National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique (FRSIT) qui, à travers ses foires et ses ateliers de présentation de résultats, contribue à donner de la visibilité aux technologies ;
- L’Agence Nationale de la Valorisation des Résultats de la Recherche et de l’Innovation (ANVAR) ;
- Le Fond National de la Recherche et de l’Innovation pour le Développement (FONRID).

Valoriser oui, mais protéger d’abord !

Malgré tous ces efforts d’accompagnement existant pour la valorisation des résultats de recherches, force est de reconnaître que les choses peinent à avancer. Toutefois, il convient de rappeler que la valorisation de la recherche passe par une réservation privative des résultats de la recherche et de l’information scientifique. Cette logique entre en confrontation avec le principe de large diffusion des connaissances par l’homme de la science, via notamment la publication.
La demande de brevet, requiert le respect de plusieurs conditions et notamment la condition de nouveauté. Cette condition nécessite que l’invention porte sur une innovation qui n’a pas été rendue accessible au public, quels qu’en soient l’auteur, la date, le lieu, le moyen et la forme de cette présentation au public.
Une publication sur une technologie survenue même un jour plus tôt que le jour de la demande de brevet peut faire perdre le bénéfice de la nouveauté et la technologie ne sera plus brevetable.

Les structures de valorisation des résultats de recherches sont donc appelées à avoir un œil regardant afin d’aider les chercheurs pour la facilitation des procédures de brevetage !

vendredi 20 décembre 2019

Les retraités du programme riz célébrés sur un fond d’hommage !


 
 Moment intense, moment de convivialité, au sein du Programme Riz et Riziculture de la Station de Farako-Bâ ce jeudi 19 décembre 2019. En effet, depuis ces quatre dernières années, le programme a enregistré des départs à la retraite qui n’avaient pas encore été célébrés. Le Dr Wonni Issa, chef du programme et l’ensemble de son personnel ont décidé d’organiser une cérémonie collective de départ.

Sept agents célébrés dont un à titre posthume !
Ils étaient au nombre de 7 ces agents admis à faire valoir leurs droits à la retraite qui étaient à l’honneur. Il s’agissait du Dr Ibrahima OUEDRAOGO, du  Dr Moussa SIE, de Mr Sessouma TIANZE, de Mr Pierre SAYAOGO, de Mr Adama SIEZA, de Mr Jacques HABOU et de Feu le Dr Dona DAKOUO, qui a malheureusement été arraché à l’affection de tous au lendemain de son admission à la retraite.
L'occasion a donc été saisie pour rendre un hommage vibrant à ce grand homme qui a été l'un des pionniers de ce programme. Communément appelé Pr Dona, il est décrit comme un homme à plusieurs facettes. « Non seulement il était chercheur, administrateur
Le Dr Dona DAKOUO DCD le 7/01/17
de la recherche, mais il était aussi encadreur, formateur et consultant en recherche », a laissé entendre Mme Ouattara Delphine pendant l’hommage. Avant de poursuivre qu’il était aussi un homme de culture, un humoriste et un patriote ! À sa suite plusieurs témoignages ont été faits sur l’homme. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Feu Dona Dakouo étaient un homme de conviction, un travailleur fin, quelqu’un qui allie rigueur et sérieux dans son travail.

Des départs considérés comme un au revoir !
L’un ou l’autre, tous ces retraités à l’honneur ont consacré une bonne partie de leur vie à travailler pour développement de la riziculture et à l’amélioration de la productivité du riz au Burkina Faso. C’était donc une nécessité absolue qu’ils soient magnifiés. Pour l’occasion, le chef du programme n’a pas manqué de les remercier pour leur contribution à la formation des acteurs de la chaîne de valeur riz. « Nous n’allons pas vous oublier car nous avons besoin de votre riche expérience », a-t-il dit, avant de poursuivre « certes, la retraite nous éloigne, mais nous allons mettre à profit la technologie pour être plus proche ».
En attendant, chacun a reçu un présent de la part de l’ensemble du personnel du programme riz et la cérémonie s’est terminée en convivialité par un cocktail.

jeudi 12 décembre 2019

Bactériose de l’anacardier : Le FONRID sur les traces des activités de gestion intégrée


Le Fonds National de la Recherche et l’Innovation pour le Développement (FONRID) a effectué 05 décembre 2019 au sein de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) de l’Ouest, une visite de suivi-évaluation des activités en lien avec le projet.
Constater l’état d’avancement du Projet « Gestion intégrée de la Bactériose de l’anacardier au Burkina Faso à travers la gestion des pépinières, l’utilisation des variétés tolérantes et le renforcement du contrôle du matériel végétal », c’était l’objectif visé.  Ainsi, la délégation a pu voir les quelques accessions élites tolérantes à la bactérie et les porte-greffes en production.
Avant cela, l’occasion avait été saisie par l’étudiant TRAORE Youba pour faire une pré-soutenance sur l’inventaire des agents pathogènes transmis par les semences d’anacardiers et l’évaluation de la résistance variétale des accessions élites à la bactérie Xanthomonas citri pv. mangiferaeindicae à l’ouest du Burkina Faso. Il faut dire que cet étudiant a pu identifier quatre (04) accessions élites tolérantes parmi 15 évaluées.
Pour rappel le projet a vu le jour dans un contexte ou l’émergence de la bactérie Xanthomonas citri pv. mangiferaeindicae, responsable de la maladie des taches noires de l’anacardier et du manguier en Afrique de l’Ouest  est devenue un nouveau fléau en termes de qualité de production et de sécurité pour l’approvisionnement des marchés africains et européens. Il vise à réduire les pertes de rendements et la dépréciation de la qualité des noix de cajou occasionnées par la bactérie X. citri pv. mangiferaeindicae au Burkina Faso.
Le Dr Cyrille Zombré a parlé de ses activités à la mission
Le projet est coordonné par le Dr Cyrille ZOMBRE du Centre National de Spécialisation en Fruits et Légumes (CNS-FL) au sein de l’INERA. Il est en partenariat avec l’Union National des Producteurs d’Anacarde du Burkina (UNPA) et le Centre National de Semences Forestières (CNSF).
En attendant son lancement officiel en 2020 ou plusieurs activités sont prévues, le projet « Gestion intégrée de la Bactériose de l’anacardier au Burkina Faso à travers la gestion des pépinières, l’utilisation des variétés tolérantes et le renforcement du contrôle du matériel végétal », a un taux de réalisation de 20%.


Hève SANON