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lundi 30 avril 2018

UNION DES ÉTUVEUSES DE MANGODARA UNE DÉCORTIQUEUSE POUR UNE MEILLEURE PRODUCTIVITÉ DANS L'ÉTUVAGE

La décortiqueuse nouvellement reçue par les femmes de l'Union des décortiqueuses de Mangodara  !

La Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest, en collaboration avec AfricaRice, représentée par le Dr Karim Traoré et de Monsieur Samba Bâ, a effectué ce vendredi 27 avril 2018, une visite à l'Union des décortiqueuses de Mangodara dans la Région des Cascades, sous la présence effective du Directeur Régional, le Dr Ibrahima Ouédraogo.

« Cette visite a pour but  de constater que la décortiqueuse reçue par l’union des étuveuses de Mangodara est à la hauteur de leurs attentes, et la leur remettre officiellement », aux dires du Dr Ibrahima Ouédraogo. Le Dr Karim Traoré va plus loin en s’adressant aux bénéficiaires : « Nous ne sommes pas venus pour vous surveiller, mais pour voir comment le travail s’améliore maintenant ».

En effet, l’acquisition de cette nouvelle décortiqueuse survient après une enquête menée auprès de trois groupements d’étuveuses notamment celles de Banfora, de Karfiguéla et de Mangodara. C’est cette dernière qui a donc été retenu et cela pour son dynamisme afin de bénéficier de ce bijou offert par AfricaRice, avec le soutien financier de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, UEMOA, dans son volet Politique Agricole de l'Union, PAU qui oeuvre dans le renforcement du secteur rizicole dans la zone Ouest Africaine. 
Et Mme Ouattara Delphine, de l’INERA, qui travaille dans le poste-récolte du riz, l’a exprimé en ces termes « malgré l’état de la route, l’union des étuveuses de Mangodara s’est démarquée du lot ». Quoi de plus normal pour que l’équipe se déplace pour voir de plus près les efforts de ces dynamiques femmes !

Pourtant, malgré cette détermination manifeste, force est de reconnaître que de ces femmes rencontrent des difficultés dans la pratique de leurs activités quotidiennes.  En effet, en plus de l’inaccessibilité de la localité qui freine l’élan du marché, l’accès à l’eau est un handicap certain pour ces étuveuses. « Nous sommes obligé de nous réveiller à 3heures du matin tous les jours pour avoir un peu d’eau. Parfois même on n’en gagne pas », a dit Madame Touma/Kindo Fatoumata, présidente de l’union. Il faut le reconnaître, l’eau est une denrée très importante pour l’homme. Elle n’en est pas moins pour ses activités quotidiennes, surtout dans le travail d’étuvage. C’est pourquoi le Directeur Régional de l’INERA/Ouest a promis à ces femmes de chercher auprès des partenaires, la possibilité d’avoir un forage et un centre d’étuvage pour l’union.

En attendant, Madame Touma et toutes les autres femmes de l’union se réjouissent déjà de la décortiqueuse dont elles viennent de bénéficier et qui viendra à coup sûre améliorer leur travail et booster leur productivité.


Photo de groupe avec l'Union des décortiqueuses de Mangodara !

lundi 23 avril 2018

PROGRAMME RIZ ET RIZICULTURE DE L’INERA : UN PROJET POUR AMELIORER LA PRODUCTIVITE AGRICOLE

Le Programme Riz et Riziculture de l’INERA a organisé les 19 et 20 avril 2018, au sein de la Station de Farako-Bâ, à quelques encablures de Bobo-Dioulasso, un atelier de validation d’un projet pluridisciplinaire et d’amendement d’un manuel sur le riz. C’était sous la présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest, représenté par le Chef de Service Scientifique et Technique, Monsieur Seydou Sanou.
Contribuer à l’amélioration de la productivité du riz dans les écologies rizicoles du Burkina Faso, c’était l’objectif visé par l’équipe pluridisciplinaire du programme riz, par l’organisation de cet atelier. Et le représentant du Directeur régional, Monsieur Sanou Seydou a, dans son allocution souligné la pertinence de la prise en compte de la pluridisciplinarité dans la mise en œuvre de toute activité.

Le Projet de recherche-développement pour l’amélioration durable de la productivité, de la compétitivité et de la qualité du riz dans le contexte de changements climatiques au Burkina Faso (PRD_RizBF) a donc été validé par l’ensemble des acteurs intervenants dans le programme riz. Son objectif est de contribuer à la sécurité alimentaire à travers l’amélioration de la performance de la chaine de valeurs de riz au Burkina Faso. Plus spécifiquement, il s’agira d’améliorer le potentiel de rendement, la valeur nutritionnelles des variétés préférées par le marché, développer  des systèmes de culture résilients à base de riz à travers la gestion intégrée de l’eau, de la fertilité des sols et des bio-agresseurs, proposer des technologies améliorées de mécanisation de la production, de la récolte et de la post-récolte et enfin, diffuser les technologies générées.

Prévu pour une durée de 5 ans, ce projet débutera en janvier 2019 et concernera l’ensemble des parties prenantes du programme riz et riziculture, notamment la Sélection, l’Entomologie, la Phytopathologie, le système de production, la récolte et poste-récolte et la socio-économie.
Il permettra de mettre au point des variétés à haut rendement et des techniques améliorées de culture de riz et aura pour partenaires entre autres, le Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques, le Ministère des Enseignements Supérieurs, de la Recherche Scientifique et des Innovations, le Ministère de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique, le Ministère des Finances et leurs démembrements, les Universités Etrangères, Bagré Pôle, FAO, AFRICARICE, IRD, CIRAD, IFDC, etc.
Les autres activités du jour, c’était l’amendement du manuel de production du riz et du prospectus sur le programme riz. Alors que ce dernier permettra au programme de se vendre auprès de ses partenaires en ce sens qu’il est un document de communication qui donnera plus de visibilité à ses activités, le premier servira assurément de référence des meilleures techniques de production pour les producteurs.
Quelques informations sur le Programme Riz et Riziculture
Le Programme Riz et Riziculture du Département Productions Végétales (DPV) est basé à la Station de Farako-Bâ, à  10 km de Bobo-Dioulasso. Il comprend quatre sections que sont : SAVARIZ, Défense des cultures, Agronomie et gestion de l’eau ainsi que la Socio-Economie, pour une trentaine de personnel. Il est spécialisé dans l’amélioration variétale du riz, l’agronomie, les techniques culturales, la défense des cultures, etc.
L’occasion de cette rencontre a été saisie par le chef de programme, le Dr Issa Wonni, de revenir sur l’ensemble des conventions et protocoles du programme parmi lesquels on retiendra Bagépôle dont l’objectif est de produire 135 tonnes de semences de base sur la plaine hydroagricole de Bagré, NAFASO avec pour objectif de produire 100 tonnes de semences de base des variétés de riz FKR 62N, FKR 19, FKR 59, FKR 61 et le Projet Riz Pluvial (PRP) dont il s’agira d’appuyer la production de semences de pré-base (G1) de la TS2 , assurer sa disponibilité en meilleure qualité et produire au cour de la saison sèche 2018 des semences de base des variétés TS2 (0,5 ha) et FKR19 (0,25 ha).
« Désormais, tous les chercheurs du programme seront parrainés », a souligné le Dr Wonni. En effet, le parrainage des chercheurs est un accompagnement scientifique permettant aux plus jeunes et aux moins gradés de gravir facilement les échelons. Les parrains qui sont alors au diapason des activités de leurs filleules les orientent scientifiquement. Le parrainage est un processus très important pour le CAMES.

Vue des participants à l'atelier de validation !
 
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mercredi 18 avril 2018

3ème SESSION DE FORMATION A L’INERA/OUEST : LA SEMENCE DE NIEBE A L’HONNEUR


La Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest, DRREA-O, à organisée les 12 et 13 avril 2018 une session de formation en production de semences certifiées de variétés de niébé. C’était sous la présidence du Directeur Régional, le Dr Ibrahima Ouédraogo.

La semence, comme toute copie, doit être certifiée et la semence certifiée participe au moins à 25 % de la constitution du rendement lors de la production.
Produire et diffuser de la semence est une science qu’il faut maîtriser pour améliorer la productivité de l’agriculture, d’où l’organisation des formations en production de semences, organisée par l’Institut de l’Environnement et de Recherche Agricole, INERA.
La présente session, troisième de l’année 2018, au sein de la DRREA-O, a regroupé une quarantaine de producteurs venus des 4 coins du Burkina. Elle concernait la production de semences certifiées de variétés de niébé, une culture largement cultivée dans de nombreux pays africains. Le Burkina Faso, vient en termes de classement au niveau sous régional, en troisième position après le Nigéria et le Niger.
Malgré cette place qu'il occupe, force est de reconnaître que le pays manque crucialement de compétences en matière de production de semences de Niébé. Et la forte contribution de la semence dans la productivité agricole tire la sonnette d’alarme sur l’utilité de la formation des producteurs semenciers. C'est dans ce cadre que l’INERA dans sa politique de transfert de technologies, a décidé d’organiser cette session pour pallier au déficit de production de semence de niébé en témoigne les propos du Dr Ibrahima Ouédraogo dans son mot d'ouverture : "Notre mission à l'INERA n'est pas seulement de générer les technologies, mais aussi et surtout de les transférer pour plus de productivités agricoles".
Ainsi, pour introduire la notion de semence, le Dr Jacob Sanou, coordonnateur de la formation soulignera : « On ne peut parler de la semence que s’il y a une variété », avant de marteler que la notion de semence doit toujours aller avec une variété.
Deux jours durant donc, ces producteurs venus à l’école de la semence, ont appris à connaître la semence de niébé et à la produire à travers des séances théoriques et pratiques.
En rappel, 26 variétés sont reconnues, répertoriées et autorisées en production de semences certifiées de variétés de niébé  au Burkina Faso. Les variétés nouvellement vulgarisées sont : TILIGRE, NAFI, KOMCALLE, GOURGOU, NIIZME, YIISYANDE. « Ces variétés sont résistantes aux excès d’humidité et au striga, mais aussi tolérantes en hautes températures et à la sécheresse.   Elles ont de grosses graines et résistent fortement aux virus et leurs cycles varient entre 60 et 75 jours » a dit le Dr Batieno Benoît Joseph, sélectionneur niébé à l’INERA Kamboinsè.

 
 
Une bonne semence nécessite un bon choix de terrain, c’est pourquoi il n’est pas judicieux de vouloir produire de la semence de niébé dans les bas-fonds en saison des pluies ni sur la même parcelle successivement. De plus, les sols argilo-sableux doivent  être privilégiés dans la production de niébé. Le processus ne s’arrête pas là puisqu’il faut veiller à appliquer les meilleures techniques de culture. C’est ainsi que la fertilisation du sol, la manière de semer et de mettre les engrais, la fabrication du compost ont été expliqué théoriquement à ces apprenants du jour. Bien d’autres modules seront appris à ces futurs producteurs semenciers lors de la séance théorique.  Enfin, pour joindre l’utile à l’agréable, la phase pratique leur a permis de mieux cerner les leçons apprises en salle.


« Nous avons beaucoup appris de cette formation puisse que maintenant nous maîtrisons mieux les bonnes techniques de production de semences de niébé », a dit Mme Lankoandé Béatrice, productrice à N’dorola dans le Kénédougou. Elle renchérit en disant : « cela va beaucoup changer notre manière de produire le niébé, vu qu’avant on le faisait traditionnellement ».  

A la clôture de la session sanctionnée par des attestations de formation, le Directeur Régional a félicité l’ensemble des participants pour l’intérêt manifesté pendant les deux jours avant de souligner l’entière disponibilité de l’INERA à répondre à toutes les inquiétudes concernant la production de semence certifiée de variété de  niébé.
 
Quels avantages dans la production de niébé ?

Le niébé est une plante des climats chauds qui a beaucoup d'avantages :
  •  Il supporte de longues périodes de sécheresse ;
  • Il peut être cultivé dans des terrains arides et dégradés, comme ceux sahéliens ;
  • sa capacité de fixer l’azote produit un enrichissement naturel du terrain, qualité qui s’avère importante pour un sol pauvre et de moins en moins fertile comme celui du Sahel ;
  • sa propriété qui consiste à assurer, à longue échéance la protection du terrain contre le ravinement produit par les précipitations intenses et irrégulières en fait un excellent facteur de lutte contre la désertification ;
  • son importante valeur protéique enrichit et diversifie le régime alimentaire des populations rurales, essentiellement fondé sur la consommation des céréales ;
  • les feuilles du niébé représentent aussi un excellent fourrage bon marché, optimal pour les éleveurs de la région ;
  • Etc.
 

lundi 9 avril 2018

SEMENCES CERTIFIEES DE VARIETES DE MAÏS COMPOSITE : 77 PRODUCTEURS APTES A PRODUIRE


Le programme Céréales Traditionnelles (CT) de la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest a organisé sa deuxième session de formation en production de semences certifiées de variétés de maïs composite. C’était les 5 et 6 avril 2018 au profit d’environ 80 producteurs, au sein de la station de recherches de Farako-bâ, à une dizaine de kilomètre de la ville de Bobo-Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso.




Deuxième du genre pour l’année 2018, cette session de formation était placé sous la houlette du coordonnateur scientifique des formations, le Dr Jacob Sanou et sous la présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O), le Dr Ibrahima Ouédraogo.
Ce sont exactement 77 participants composés de producteurs individuels ou en groupement ainsi que des producteurs des sociétés semencières, leaders dans leurs localités respectives, qui ont été formés en production de semences certifiées de maïs de variétés composites.
De l’introduction sur la semence, et du statut du producteur de semence, on retiendra que « la semence est notre premier facteur de production et de développement durable ». Aussi, la taille de la graine influence la taille plantule en début de  culture. « Une bonne semence pousse quel que soit la profondeur de la culture. D’où l’utilité de cette séance de formation qui permettra aux producteurs d’améliorer leurs connaissances sur la production de semences.
Il existe trois types officiels de semences qui sont : la semence de pré-base, la semence de base et la semence certifiée. 

Un certain nombre de conditions s’imposent quand on veut faire de la semence.
En effet, il faut d’abord passer par une formation en production de semences comme la présente, avoir un champ, être un producteur semi-intensif, disposer d’un capital de départ pour les intrants et être un producteur leader dans sa zone.
Ensuite, il faut disposer de la semence de base préalablement acquis par le biais de l’INERA et connaitre les règles de production de semence. Ces règles sont les formations, les agréments, les affiliations à un groupement de semenciers.
De plus, un producteur semencier doit s’engager à respecter les règles de production de la semence c’est-à-dire être en règle vis-à-vis de la loi semencière.
Enfin, ce dernier doit avoir de la probité dans l’écoulement des produits semenciers, c’est-à-dire qu’il ne doit vendre que ses propres productions qui soient aussi des semences de bonnes qualités.
Pour ce qui est de la loi semencière dite loi N°010-2006/AN, elle stipule qu’on ne peut pas produire des
variétés qui ne sont pas encore inscrit dans le catalogue national des variétés.
Ainsi, les périodes propices à la production de la semence, la détermination et l’implantation du champ de production, les technique de fertilisation du champ, les contrôles dans le champ et dans les laboratoires, les techniques de récoltes, le traitement et la conservation de la semence ainsi que la fabrication du compost, ce sont autant de points qui ont été développés afin de permettre aux apprenants d’êtres plus aguerris.
Par ailleurs, le compte d’exploitation en production de semences, leur redistribution et leur marketing ont été mis à nu.
Il faut le noter, tous les modules enseignés en théorie ont fait l’objet de pratiques à travers les visites de parcelles d’expérimentations.  De plus, l’unité de traitement des semences a fait l’objet d’une visite ce qui, à n’en pas douter, servira de preuve palpable que la question de la semence est très délicate.
Les participants ainsi dotés d’un bagage bien fourni en production de semences certifiées de variétés de maïs composite, sont enfin rentrés  munis d’une attestation qui leur permet de s’inscrire dans le catalogue des producteurs semenciers et en avoir le statut.
Les nouveaux producteurs ont reçus chacun une attestation, preuve qu'ils ont été formés en la matière !

QUELQUES VARIETES DE MAÏS COMPOSITE

KAMBOINSE EXTRA PRECOCE JAUNE (KEJ) : 3,2t/ha, 75 jours
KAMBOINSE ETRA PRECOCE BLANC : 3,1t/ha, 75 jours
KAMBOINSE PRECOCE JAUNE (KPJ) : 3,8t/ha, 88 jours
FARAKO-BA COMPOSITE 6 (FBC 6) 5,6t/ha ; 91 jours ; riche en protéine ; tolérante à la sècheresse ; résistante en plusieurs viroses.
WARI : 6,4t/ha ; 91 jours ; riche en protéine ; riche en provitamine A ; résistante à la sécheresse ; résistante en plusieurs viroses.
SR21 : 5,1t/ha ; riche en protéine.
OBATAMPA, MASSONGO, DEMBAGNOUMA :
FBMS 1 : maïs sucré ; 1t/ha ; 72 jours
FBPC 1 / MAÎS à éclater ;  2T : ha. 95 jours