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mercredi 31 janvier 2018

LA PATATE DOUCE A CHAIR ORANGE UN TUBERCULE EN ESSOR AU BURKINA FASO !



La patate à chair orange est un tubercule dont la culture prend de plus en plus de l’ampleur au Burkina Faso, précisément à l’Ouest dans la province du Kénédougou. Faites un tour sur les marchés et vous constaterez son introduction remarquable.
Les producteurs et les scientifiques de leurs côtés, vantent les mérites de cette nouvelle variété de patate qui gagne du terrain dans cette zone bien arrosée du pays. Ils sont nombreux, ces producteurs qui s’adonnent à cœur joie à sa culture.
À Samorogouan, localité située à une cinquantaine de kilomètres de Orodara, le chef-lieu de la province du Kénédougou, Monsieur Siaka Traoré fait partie de ces producteurs modèles. Sur une superficie d’environ 4 hectares, il cultive de la patate et celle qui est à chair orange occupe une grande partie de sa superficie. Il justifie son choix par le fait que cette patate dont il a débuté la culture, il y a quelques années, lui est très bénéfique en matière de revenu. «Cette patate est très prisée et dès la récolte, elle est achetée à 4000 francs le sac, contrairement à la patate à chair blanche dont le sac ne coûte pas plus de 1500 francs CFA » soutient-il.
Et le Dr Koussao Somé de l’’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles du Burkina Faso (INERA) de renchérir : « Non seulement cette patate s’achète bien, mais elle contient du bétacarotène qui est la forme de carotène la plus répandue et qui se transforme en vitamine A, une fois dans l’organisme ».
La patate a chair orange, un tubercule aux nombreuses vertus !

Avec une superficie beaucoup moins grande, Siriki Ouattara vente également les mérites de cette patate à chair orange. « Lorsque je vends un demi-chargement de cette variété de patate, je gagne plus qu’un chargement complet de la patate à chair blanche », a-t-il déclaré.
Au-delà de ses vertus nutritives bénéfiques à l’organisme, la patate à chair orange produit également de la vitamine A qui permet de lutter contre certaines carences.
La patate à chaire orange tout comme les autres spéculations qui font l’objet de recherches comme le manioc, la patate pourpre et l’igname ont un bel avenir pour le bonheur des populations. Pour peu qu’il y ait un peu de pluie et l’autosuffisance alimentaire chère de nos dirigeants serait une réalité.


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jeudi 25 janvier 2018

Visite d'echanges et de partenariat

La station de FARAKO-BÂ a récu ce mercredi 24 janvier 2018, la visite du Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles (FIRCA) de la Côte d'Ivoire. L'objectif était d'echanger avec les chercheurs de l'INERA en vu d'un  partenariat.
Au menu :
- Présentation du FIRCA,
- Présentation des acquis du Centre National de Spécialisation en Fruits et Légumes  (CNS-FL), deuxième composante du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l'Ouest (PPAAO/Burkina) coordonné par l'INERA.
-Visite des infrastructures acquises dans le cadre du CNS-FL.
Photo de groupe !
Poignée de main pour un partenariat gagnant-gagnant !

Notons que les activités du CNS-FL ont pris fin en décembre 2016 avec la fin du PPAAO/Burkina. Les technologies innovantes générées par les chercheurs de l'INERA ayant intervenus dans le CNS-FL ont intéressés nos hôtes du jour, notamment en ce qui concerne  la mangue.
Un partenariat dans la mise en oeuvre des projets d'intérêt commun de L'INERA et du FIRCA ainsi qu'une collaboration dans la mise en oeuvre de projets conjoints relatifs aux fruits et légumes sont donc a envisager.

mercredi 17 janvier 2018

« LE COMPOSTAGE EN TAS : UNE TECHNOLOGIE EFFICACE POUR LA FERTILISATION DES SOLS »





Dans un monde en proie aux changements climatiques, les sols ne cessent de s’appauvrir considérablement. L’heure est grave et il faut vite agir. Pour pallier à ce phénomène climatique qui a des conséquences néfastes sur notre environnement et espérer améliorer la productivité agricole, l'utilisation du compost est une nécessité. 
C'est pourquoi, l'équipe du programme Gestion des Ressources Naturelles, Système de Production (GRN-SP) de l'INERA a décidé de trouver des voies et moyens afin de faire face à la dégradation des sols pour booster la productivité agricole. En collaboration avec le programme coton, ce programme utilise les résidus de cotons pour la fabrication du compost. Ce compost ainsi obtenu servira pour la fertilisation des sols.

LE COMPOSTAGE, QU’EST-CE QUE C’EST ?

C’est une technique de fabrication de fumure organique à travers la transformation de résidus de cultures et/ou les déchets ménagers. Jadis, fabriqué dans des fosses, ce qu’on a appelé « compostage en fosse » ou « compostage continu », cette technique a très vite montré ses lacunes parmi lesquelles on peut citer :

-  Le creusage difficile
-  La détérioration des parois de la fosse
-  La quantité obligatoire d’ingrédients
-  Le contrôle difficile de l’eau d’arrosage et des ingrédients
-  Le retournement difficile
-  Le composte tardif et de qualité mitigée

C’est pour faciliter la tâche aux producteurs que que la recherche a développé une nouvelles technique beaucoup plus simple et plus productive : « Le compostage en tas ».


 Le compostage en tas est une technique beaucoup plus simple qui consiste à regrouper directement les résidus sur le sol en tas et à les faire décomposer  par arrosage et retournement de sorte à avoir un compost en quantité, en qualité et en un temps réduit (2 à 3 mois). "Il faut dire que pour le compostage en tas, le volume du tas dépend de la quantité de matière à traiter, constitué de matières biodégradables telles que les résidus de récoltes, de ménages, de fumiers", aux dires de Monsieur Souleymane Ouedraogo, chef de programme GRN-SP au sein de la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l'Ouest (DRREA-O). Il ajoute cependant qu'il convient de veiller à éviter les fers, les verres et les tissus dans les matières.


Pour réaliser le compostage en tas, il faut avoir comme matériel :
-        -  Du film plastique noir
-         - Un arrosoir
-         - Une daba
-         - Des fourches
-         -  Une pelle

Liste du matériel nécessaire pour la fabrication du compost en tas !

MAIS COMMENT SE FAIT LE COMPOSTAGE EN TAS ?

Pour  faire le compostage en tas, il faut impérativement respecter  cinq (5) étapes qui sont :

Etape 1 : Choix de l’emplacement
Le site de production doit être accessible, à côté d’un point d’eau et sous l’ombrage.

Etape 2 : Préparation des résidus de culture et délimitation de l’air de compostage
A cette étape, il faut découper les résidus en petits morceaux d’environ 10 cm de long, délimiter une surface plane devant servir au compostage (Ex: 2 m de longueur sur 1,5 m de largeur) et mettre un piquet à chaque angle.

Etape 3 : Constitution des couches et arrosage des substrats47
      Arroser l’aire délimitée et déposer des branchages ;
      Construire le mur ;
  Déposer sur l’aire une couche de résidus d’environ 30 cm de hauteur et bien tasser par piétinement ;
      Arroser cet ensemble jusqu'à ce que l’eau coule sur le coté ;
      Ajouter ensuite une couche de 5 cm  de fumier ou de compost bien décomposé ou du compost plus comme activateur ;
      Déposer une couche de 2 cm de Burkina phosphate (BP) et 1 cm de cendre de bois ;
      Arroser ;
      Superposer les couches jusqu'à hauteur d’1 mètre maximum ;

Etape 4 : Couverture du tas
Il est indispensable de recouvrir le tas avec un film plastique noir pour conserver l’humidité et la chaleur. Ce film permet également d’éviter le dessèchement et d’empêcher les animaux de fouiner dans le tas à la recherche de nourriture.

Etape 5 : Arrosage et retournement du tas
A cette étape, il faut enlever le film plastique et procéder au retournement du tas tous les 15 jours. Après chaque retournement, arroser abondamment et recouvrir le tas à nouveau.

Réalisation de compost en tas !

A l'issu de ces cinq étapes dans la fabrication du compost, le travail ne se termine pas. Le contrôle du processus de décomposition reste indispensable, toujours d'après Monsieur Ouédraogo Souleymane. Il faut alors :

-  Suivre le processus de décomposition. Pour cela il faut un bâton d’environ 1,5 m débarrassé de son écorce ;
-  Enfoncer le bâton sur le côté pendant 5mn. Ensuite, retirer le bâton et toucher le bout :
·       Bâton chaud : Processus normal
·       Bâton froid et sec : Ajouter de l’eau ou reprendre le tassement.

Il faut retenir qu'en général le compost mûri entre 2 et 3 mois, selon les substrats et les conditions de production. Ainsi, lorsqu'il prend un aspect grisâtre ou noirâtre et n’a pas de température ni d’odeur, le compost est mûr. Alors, il faut le sécher à l’ombre, 3 à 4 jours puis le stocker dans des sacs dans un endroit sec et aéré. A l'issue de cela, le compost est prêt pour son utilisation !


BON A RETENIR 

- Le compost améliore les propriétés physiques, biologiques et chimiques des sols ;
- Les engrais chimiques servent à la nutrition de la plante et sont efficaces sur un bon sol ;
- La fumure organique à un effet de contrôle sur le striga ;
-Le compost est naturel et donc bon pour la planète ;
-Il demande très peu d'entretien ;
-Il rend la terre très fertile ;
-Il réduit  les mauvaises herbes ;
-Il réduit le volume des déchets ménagers
-Il favorise la croissance des végétaux et des racines
-Il améliore le rythme de diffusion des nutriments ;
-Il améliore la porosité du sol ;
-Il améliore la capacité de rétention d'eau ;
-Il favorise la limitation de maladies chez les végétaux ;
-Il accroît la résistance à l'érosion par le vent et l'eau.