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jeudi 29 juillet 2021

Filière élevage : Les acteurs en rang serré pour une meilleure amélioration de l'alimentation des animaux

Ouvert le lundi 26 juillet 2021 à l’Hôtel Silmandé de Ouagadougou, sous la présidence du ministre des Ressources Animales et Halieutiques (MRAH), l’atelier de concertation entre chercheurs, vulgarisateurs et producteurs s’est refermé le 28 juillet à Ziniaré.

Entrant dans le cadre du Conseil Scientifique et Technique de Vulgarisation des technologies et innovations en productions animales et halieutiques (CSTV) dans sa composante, Système National de Vulgarisation et d’Appui Conseil en Elevage (SNVACE), il a connu la participation d’une trentaine d’acteurs de la filière


 

Pendant 3 jours, les participants à cet atelier ont pu se confondre pour l’intérêt commun de tous, l’élevage. En effet, l’objectif principal de cette rencontre était la prise en compte des préoccupations des producteurs dans les activités de recherche sur l’élevage.

Ainsi, la manœuvre était donc (i) d’examiner les conclusions de la 2ème rencontre de concertation tenue en décembre 2018 à Ziniaré ; (ii) de présenter les résultats du diagnostic participatif réalisé avec l’appui de l’INERA dans le cadre du projet TCP/BKF/3605 ; (iii) de présenter les résultats du projet EQUIP pouvant être mis à la disposition des vulgarisateurs et discuter des stratégies de leur mise à l’échelle ; (iv) d’identifier les techniques et technologies disponibles et adaptées à la résolution des contraintes de production ; (v) de planifier la formation des formateurs sur l’utilisation du logiciel de rationnement de petits ruminants développé par le projet EQUIP et (vi) proposer des stratégies de pérennisation des financements des sessions du CSTV.

Pour cela, une série de communications faite par les organisateurs a permis de mieux cerner les contours des enjeux liés à la pratique de l’élevage dans notre pays, principalement la présentation du projet EQUIP qui accompagne la recherche dans la mise en œuvre des technologies performantes pour l’alimentation des animaux. Des résultats satisfaisants qui peuvent être mise à la disposition des vulgarisateurs surtout en matière d’alimentation des petits ruminants sont à noter.

Après ces différentes présentations, les participants se sont retrouvés en groupe pour discuter sur trois thématiques. La première était liées à la stratégie de mise à l’échelle des résultats de recherche des projets EQUIP et LSIL. La deuxième était axée sur des propositions du profil et du nombre d’acteurs du MRAH et des partenaires à former sur le logiciel de rationnement des petits ruminants développé par le projet EQUIP. Enfin, il était question de réfléchir sur une stratégie de pérennisation des financements pour la mise en œuvre du SNVACE et le fonctionnement du CSTV.

 

Les participants lors des travaux de groupe

L’élevage, une mine d’or à valoriser

Le sous-secteur de l’élevage, contribue de façon inestimable à la lutte contre la pauvreté, le chômage, l’insécurité alimentaire et à l’amélioration des productions végétales. Selon le Ministre en charge des Ressources Animales et Halieutiques, Mr Modeste Yerbanga, l’élevage occupe une place très importante dans l’économie sociale du Burkina Faso. Malheureusement, malgré son apport considérable dans le développement socio-économique du pays, force est de reconnaître qu’il reste confronté à des difficultés qui limitent son plein essor. Au nombre de ces difficultés figure en bonne place la faiblesse des liens institutionnels entre les instituts de recherche, les services de vulgarisation agricole et les producteurs.

Pour lever cette difficulté, le renforcement et l’amélioration de la collaboration entre les instituts de recherche et les services de vulgarisation est une nécessité. C’est pourquoi, un cadre de concertation a été formalisé à travers le CSTV pour la mise en place d’une meilleure stratégie de diffusion des technologies et innovations. Le présent atelier est un cadre de concertation qui permettra de contribuer au renforcement de la liaison Recherche-Développement (RD) et de créer les conditions d’une participation fructueuse au succès du SNVACE.

 Le Ministre Modeste Yerbanga
Le premier responsable de l’élevage est formel, « l’alimentation est un défi au niveau des productions animales et il est très important que régulièrement, la recherche mette à la disposition de notre ministère, des outils de production améliorés », a-t-il dit. A juste raison, quand on sait que le Burkina Faso est un pays à vocation agropastorale avec un cheptel numériquement important et varié. Le sous-secteur de l’élevage, selon les données du ministère en charge des ressources animales, constitue un pilier important de l’économie nationale à côté de l’agriculture et plus récemment, de l’extraction minière. Il contribue, pour plus de 18% à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) et représente près de 26% des exportations en valeur (PNDEL, 2010).

Des acquis dans l’amélioration de l’alimentation des animaux grâce à des partenaires !

Il faut rappeler que la recherche dispose de résultats probants aussi bien dans le secteur des productions animales que dans bien d’autres domaines telles que l’agriculture, la santé, etc. Il reste à développer des stratégies pour leurs mises à grande échelle, à la disposition des utilisateurs.

En effet, grâce aux projets Equip et Feed The Future, coordonnés par le Dr Nouhoun Zampaligré du Département Production Animale (DPA) de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), des technologies ont été développé pour la nutrition animale. Ces projets facilitent le partage des résultats de recherche sur la thématique alimentation et nutrition animale et contribuent à la formation des techniciens et cadres du MRAH ainsi que des partenaires sur un logiciel de formulation des rations équilibrées et à moindre coûts pour les petits ruminants.

« Les technologies développées sont des solutions, des réponses qui pourront faire bouger les lignes dans le secteur de l’élevage au Burkina Faso », a dit le Pr Adesogan Adegbola de l’Université de Floride.

Cet atelier est donc la bienvenue pour la vulgarisation des technologies prometteuses développées par la recherche pour l’élevage. « Nous allons présenter les résultats que les chercheurs ont au niveau des laboratoires, qui vont permettre de lever les contraintes qui se posent au niveau des producteurs », a indiqué le Dr Maminata Traoré/Coulibaly, Ministre Déléguée chargée de la Recherche et de l’Innovation.

En rappel, les partenaires de la mise en œuvre de ces activités sont l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), la Fondation Bill et Melinda Gates, l’Institut International de Recherche sur l’Elevage (ILRI), l’Université de Floride (UF/IFAS), l’Université de Californie-Davis, le MRAH et l’INERA.

 Photo de groupe des participants à l'atelier !