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mercredi 18 mars 2020

Production de Plants sains de bananiers : Le PDI-PSAB forme une quarantaine de personnes


La session de formation sur les techniques de production in vivo de plants sains de bananier et les méthodes de gestion des bioagresseurs qui s’est tenu du 10 au 14 mars 2020, a concerné une quarantaine de participants composés de pépiniéristes et producteurs membres de la Table Filière Banane (TBF) des régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun, du Sud-ouest et de l’Est, d’agents d’agriculture et de techniciens de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA). C’était sous la présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O), M. Vincent Dao.
Cet atelier qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Production et Diffusion Participatives de Plants Sains de Bananiers par des techniques innovantes (PDI-PSAB) », financé par le Fond National de la Recherche et de l’Innovation pour le Développement (FONRID), est une première du genre depuis le lancement du projet en 2018.

Le PDI-PSAB est coordonné par le Dr Drissa SEREME de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles. « Il permettra à terme, de relancer la filière banane au regard de l’importance de la culture qui n’est plus à démontrer du point de vue de sa contribution dans l’alimentation, la nutrition, mais également dans l’amélioration des revenus des producteurs et de toute la communauté », a dit le coordonnateur.
Cette session a connu la participation de DrSiaka TRAORE, chercheur phytopathologiste au Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) Côte d’Ivoire et responsable de la production de vivo-plants de bananiers. Pour ce dernier, pour avoir des plants sains, il faut avoir des souches saines. « Si votre souche mère est virosée, votre plante sera virosé », a-t-il lancé. D’où l’importance de cet atelier qui s’est déroulé en deux phases : une phase théorique sur les bonnes pratiques de production et de gestion des nuisibles du bananier et une phase pratique sur les techniques de production des vivo plants respectivement par les techniques de Plants issus de Fragment de tige (PIF) et Multiplication sur Souches Décortiquées (MSD). Cette dernière a connu la participation d’une équipe pluridisciplinaire, composée de spécialistes en virologie, en bactériologie, en mycologie, en nématologie et en entomologie.


« Contrairement aux autres techniques de production de plants sains telle que la culture in vitro, les vivo-méthodes qui ont été enseignés aux participants se caractérisent par un faible coût de production et ne nécessitent pas d’infrastructures complexes, spécifiques. Ils sont facilement réalisables par tout producteur formé car ne demandant pas une grande technicité » à expliquer Dr SEREME.

Tout comme le formateur, le Dr Siaka TRAORE, le Dr Drissa SEREME estime que face à cette menace des bioagresseurs qui réduit considérablement la production, il est nécessaire d’utiliser des plants sains. « Cet atelier permettra donc de valoriser les résultats de recherche engrangés par le PDI-PSAB auprès des acteurs », a-t-il laissé entendre.

Pour le représentant des producteurs, Mr Inoussa KABRE, c’est une initiative à saluer à sa juste valeur.  « Elle nous permettra de maitriser les bonnes techniques de production de la banane. Avant, on utilisait des rejets issus de vieux plants infectés par des maladies », a dit Mr KABRE.
Les acquis de cette formation feront l’objet de partage avec les producteurs n’ayant pas participés afin qu’ils puissent améliorer leur production.

Aperçu sur la filière banane au Burkina Faso

En rappel, la filière banane contribue à lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et le chômage. En guise d’exemple, de 2007 à 2019, la production de banane est passée de 13 000 tonnes à 140 000 tonnes avec respectivement un chiffre d’affaires de 1,68 milliards à plus de 40 milliards de FCFA selon la TBF. Malheureusement, cette culture est sujette à une diversité de bioagresseurs dont les nématodes, les champignons, les bactéries, les virus et les insectes ravageurs, qui lui causent des dégâts allant de 20% à la destruction totale de la bananeraie. En effet, la production actuelle de banane au Burkina Faso est assurée par des rejets et/ou plants issus des pieds de bananier introduits depuis 1976 et par des introductions de plants par des producteurs à partir des pays voisins. Cet état de fait ne fait que propager les pathogènes d’année en année dans les bananeraies avec pour conséquence la baisse drastique des rendements.

C’est pour trouver une alternative que le projet « Production et Diffusion Participatives de Plants Sains de Bananiers par des techniques innovantes », (PDI-PSAB) a été initié.  Avec pour objectif d’améliorer la productivité de la banane au Burkina Faso à travers la production et l’utilisation de plants sains. Il vise à introduire du matériel végétal sain issu de la culture in vitro à partir desquels des vivo plants seront produits en masse et diffusés dans les principales zones de production. 

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jeudi 5 mars 2020

Filière riz au Burkina Faso : Le choix variétal des producteurs, un pas vers l’autosuffisance alimentaire


Le programme Riz et Riziculture de l’Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles, INERA, en collaboration  avec le projet Petite Irrigation dans le Grand Ouest, PIGO, a organisé du 24 Févier au 02 Mars 2020, une série de tests de dégustation. C’était avec les producteurs de riz des bas-fonds aménagés par le PIGO. 
Une vue des participants à la dégustation du village rizicole de TAPIRA
S’inscrivant dans le cadre de la promotion des variétés de riz de qualité et adaptées à l’écologie de bas-fond, par des tests de Sélection Variétale Participative de Vulgarisation (PVS/V), cette activité pilotée par l’équipe conjointe de l’INERA et du PIGO avait pour objectif de recueillir le choix des producteurs en fonction des caractéristiques organoleptiques de six variétés à savoir quatre variétés parfumées que sont la FKR84 (ex Orylux 6), la IR 67, la Sahel 328, la Sahel 210 et deux témoins dont la FKR 64 (ex TS2), et la FKR 62N.
Les tests se sont déroulés dans la région du Sud-Ouest, précisément dans les villages rizicoles de Proumkéra, Loperdouo, Koriba, Yapotéon (province du Noumbiel) et de Tapira, GBanbgara, et Horao (province du Poni), ainsi dans la région du Centre-Ouest, village rizicole de Lama situé dans la province de la Sissili ).
Le panel était constitué d’une cinquantaine de producteurs en moyenne par site, parmi lesquels ceux ayant participé à la conduite des essais au champ, Cinq critères essentiels étaient considérés à savoir : la couleur (blanc, blanc-sale ou peu blanc), la texture (tendre ou dure) l’aspect collant (collant, peu collant ou pas collant), le parfum (sent bon ou pas d’odeur) et le goût (excellent, bon, passable ou mauvais).
Les dégustateurs pris individuellement, avaient alors à faire à la fin, le choix de trois meilleures variétés.
Les présents tests de dégustation font suite à des tests de démonstrations conduites au champ sur ces mêmes variétés. Une séance de visite commentée avait ainsi été organisée dans chacun de ces sites afin de recueillir le choix des producteurs par rapports en fonction des performances agronomiques. Ces deux tests (agronomiques et organoleptiques) combinés serviront à connaître le choix final des producteurs afin de leur proposer au moins 2 variétés adaptés aux différents bas-fonds de la zone de couverture du PIGO.
Pour information, le PIGO est un projet qui ambitionne d’améliorer la sécurité alimentaire des populations autour des bas-fonds aménagés et des petits périmètres irrigués et d’augmenter leurs revenus à travers la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles en vue de contribuer à réduire la pauvreté en milieu rural.
Quoi de plus normal que d’évaluer les variétés afin de déterminer celles préférées par les producteurs en fonction de leurs critères de choix.

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