Total des vues

samedi 29 août 2020

Filière Anacarde : Les pépiniéristes aptes à produire des plants sains

Le projet FONRID Anacarde (AP5-01) a organisé une série de formations sur la production de plants sains d’anacardiers au profit des pépiniéristes et des producteurs d’anacarde. Débutée le mardi 04 juillet 2020, ces séances qui se sont tenues en 4 sessions à Orodara dans le Kénédougou ont connues leur apothéose le jeudi 20 Août dernier.

La trentaine de producteurs et pépiniéristes venus principalement de Djigouera, de Kangala, de Samogohiri, de Mahon, de Diéri, de Orodara et de Kourinion, pour cette dernière séance, a procédé à la constitution d'un parc à bois d'anacardier à travers la plantation de 100 plants sains répartis en quatre accessions élites tolérantes aux agents pathogènes.

Avec cet exercice, il était surtout question de comprendre le processus de mise en terre des plants. Et Mr Traoré Moussa du Centre National des Semences Forestières (CNSF), qui a dirigé les travaux de semis, a saisie l’occasion pour expliquer les bonnes techniques, notamment comment creuser, à quelle profondeur et à quel diamètre, comment remettre la terre pour refermer le trou.

L’une des meilleures façons de s’assurer un bon déroulement de la croissance du verger est sa protection. Ainsi, à l'issue de l’opération de semis, des fils de fer barbelés et des brise-vents constitués d’Acacia nilotica ont été fixés aux alentours du parc à bois. Cela permettrait de le préserver contre d'éventuelles attaques d'animaux.

En effet, l’anacarde est le cinquième produit d’exportation du Burkina Faso après l’or, le coton, le sésame et le bétail/viande. En 2015, ses recettes d’exportations étaient estimées à environ 90 millions de Dollard US, selon certaines sources. Sa production annuelle varie entre 25 000 et 40 000 tonnes avec souvent des rendements estimés entre 300 à 400 kg/ha. La filière génère plus de 3000 emplois créés par les unités de transformation, notamment pour les femmes rurales. Cet état des faits, c’était sans compter sur l’émergence de la bactérie Xanthomonas citri pv. mangiferaeindicae, responsable de la maladie des taches noires de l’anacardier et du manguier au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest. C’est un nouveau fléau qui décime le secteur en termes de qualité de production et de sécurité pour l’approvisionnement des marchés africains et européens.

La méconnaissance de cette maladie par les producteurs et les pépiniéristes a vraisemblablement entraîné sa rapide dissémination à partir des plants malades. Les dégâts occasionnés par cette bactérie sont énormes et les conséquences sont drastiques. Face à ce constat, la mise en œuvre d’une stratégie de gestion intégrée de la bactérie s’est avérée nécessaire. Et le projet FONRID Anacarde est une aubaine pour les acteurs de la filière.

En rappel, le projet FONRID Anacarde est coordonné par le Dr Cyrille Zombré de l'INERA. Il est financé par le Fond National de la Recherche et de l’Innovation pour le Développement (FONRID). L’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) est accompagné dans la mise en œuvre du projet par le Centre National des Semences Forestières (CNSF) ainsi que de l’Union Nationale des Producteurs d'Anacarde.

 

Les précédentes séances avaient porté sur la stérilisation du substrat nutritif et le semis, les organismes nuisibles des pépinières et des vergers d'anacardiers ainsi que les moyens de lutte utilisées contre ces nuisibles, et le greffage des plants d'anacardiers.

 

Au sortir de la session de mise en place du parc à bois, les participants, par la voix de Mr André Traoré, président de l’association des pépiniéristes de la province du Kénédougou, se sont dit mieux outillés sur les meilleures techniques de production des plants sains d’anacardier. 

Osons donc croire que plus jamais la bactérie Xanthomonas citri pv. mangiferaeindicae ne sera un frein à l’émergence de la filière anacarde. En attendant, chacun a reçu de l’équipe du projet, une attestation de formation, preuve qu'il a suivi avec assiduité les différentes sessions de formation.

 

Les différentes étapes par séances 

 


 

 

samedi 22 août 2020

Les drones au service de l’agriculture

Aujourd'hui, les professionnels de la photographie, du cinéma ou du bâtiment ne sont plus les seuls à mettre les nouvelles technologies au profit de leur activité : un exploitant agricole peut lui aussi devenir pilote de drone, pour des utilisations très diverses.

Muni d'un drone civil classique ou d'un drone professionnel, il peut en effet gagner un temps considérable et optimiser le rendement de ses parcelles grâce à ces appareils qui permettent une vue aérienne précise et la collecte de nombreuses données. Si vous pensiez tout savoir sur les drones, vous serez donc surpris de constater l'importance de leur utilisation en agronomie et de découvrir en quoi ils sont devenus des outils d'aide à la décision dans le secteur agricole.

 

Le drone, un outil pertinent pour l’agriculture de précision !

 

Les drones agricoles ont la particularité non seulement de filmer pour réaliser une inspection visuelle des terres afin de repérer les adventices ou les dégâts de nuisibles, mais aussi d'être dotés de divers capteurs qui facilitent l'analyse de toute une panoplie de données : niveau d'azote, de chlorophylle, biomasse, taux d'humidité, stress hydrique, etc. De plus, le vol à basse altitude et la haute résolution permettent de récolter des vues aériennes plus pertinentes qu'avec une image satellite, aussi bien en viticulture qu'en arboriculture ou pour le maraîchage, l'horticulture et les grandes cultures de céréales.

 

Grâce à toutes ces informations et les préconisations sur les intrants nécessaires, les exploitants peuvent adapter précisément le niveau d'engrais ou d'autres pesticides à appliquer, et les zones concernées. Pour les agriculteurs qui utilisent régulièrement les drones, on remarque que la quantité de liquides épandus pour traiter les cultures a significativement diminué, facilitant ainsi l'agriculture durable et raisonnée. Les rendements sont également améliorés, ce qui permet un retour sur investissement relativement rapide, malgré un coût d'acquisition atteignant de francs pour les drones les plus sophistiqués.

 

Les drones pour l’épandage, un système révolutionnaire !

 

Bien que cette utilisation soit encore peu répandue, l'épandage à l'aide d'un drone commence à séduire de plus en plus d'exploitants agricoles dans le monde. Il faut le dire, cette technique présente plusieurs avantages pour le monde agricole :

  • Facilité de traiter des zones précises et d'optimiser la quantité de produits phytosanitaires utilisés en les répandant seulement où cela est nécessaire.
  • Accès plus facile à des endroits parfois peu propices au passage d'engins agricoles, notamment en cas de forte humidité, de présence d'arbres ou d’autres cultures, etc.
  • Réglages permettant un survol et une dispersion automatique des fertilisants et des herbicides et l'épandage de façon régulière tout en gérant la distance de pulvérisation.
  • Possibilité d'adapter les buses de pulvérisation en fonction des produits à répandre sur les terres agricoles et du type de cultures.

Le drone agricole pour assister les éleveurs !

 

Parallèlement à l'assistanat pour s'occuper des cultures, les drones sont aussi utiles dans l'élevage. Ces petits appareils peuvent en effet voler à proximité d'un troupeau, faire rentrer les animaux à la ferme au moment de la traite, etc.

Ils sont également utilisés pour surveiller l'ensemble des parcs et pâturages où se trouvent les bovins, les ovins, les porcins ou les volailles, pour s'assurer qu'ils disposent de suffisamment d'eau et qu'aucun ne s'est échappé de son enclos.

De plus, durant les périodes de vêlage, les exploitants agricoles peuvent garder un œil sur leurs génisses et intervenir au plus vite. L’utilisation de drone peut contribuer à diminuer le nombre de renards autour des exploitations de volailles et donc réduire les pertes.

 

Selon la définition donnée par Arvalis Infos, les drones sont des aéronefs capables de voler sans présence humaine à bord. Ils sont équipés d’un système de bord permettant le pilotage et le vol de façon automatique et peuvent embarquer différents capteurs permettant l’acquisition d’images. Il existe deux types de drones : les drones à voilures fixe et les drones à voilures tournantes avec hélices.