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mercredi 25 janvier 2023

Maïs hybride : Des semenciers aptes à produire la semence certifiée

 


Du 19 au 20 janvier 2023 s’est tenu au sein de la Station de Recherches Environnementales et Agricoles de Farako-Bâ une session de formation sur la production de semences certifiées de variétés de maïs hybride. Placée sous la présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles, Mr Vincent DAO, la cérémonie d’ouverture a connu la présence des inspecteurs du Service National des Semences.

La photo de groupe avec l'ensemble des participants !

 

Organisée dans le cadre des activités du projet Alliance pour la Révolution Verte en Afrique (AGRA) intitulé, « Approche agro-écologique pour soutenir la résilience des petits producteurs au Burkina Faso », (ProRES-Burkina), la présente session a regroupé une cinquantaine de participants composés pour la plupart de producteurs semenciers et de représentants des sociétés semencières. Il s’agit entre autres de Saala Monde Rural (SMR), Agri-promo, Neema du Faso (NAFASO), GMPS, FAGRI et FASO Neema, ainsi que l’Union Régionale des Producteurs de Semences (URPS) des Hauts-Bassins et des Cascades, TreeAid, le CEAS et l’INERA.

Avec pour objectif de présenter les hybrides de maïs de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), notamment eux récemment mis sur le marché, la session a aussi permis de former les producteurs semenciers des sociétés semencières sur la production de semence certifiée de maïs hybride, mais aussi de renforcer la collaboration entre les multiplicateurs de semences et les sociétés semencières. « La formation permettra non seulement d’outiller les producteurs semenciers et les entreprises semencières sur les itinéraires techniques de production de la semence de maïs hybride mais aussi sur la connaissance des lois semencières », a soutenu Mr Vincent DAO.

La pratique a permis aux apprenants de mieux comprendre les leçons apprises !

 

Elle s’est étalée sur deux jours, en deux volets. La phase théorique en salle a permis à ces apprenants d’un jour, de mieux se familiariser avec les différents modules ainsi que des échanges avec les formateurs.  Sur le plan pratique, il a surtout été question pour les participants de procéder à la démonstration des leçons apprises sur les parcelles d’expérimentations ainsi que dans les laboratoires.  

Il faut le rappeler, au cours de ces deux jours, plusieurs variétés de maïs hybride ont été présentés, parmi lesquelles on peut citer KOMSAYA, BONDOFA, AGRA 6, AGRA2, et KABAKO qui est la toute nouvelle variété vulgarisée a près des producteurs.

Les semenciers ont passé en revue toutes les variétés améliorées de maïs !

Aperçu sur la filière maïs au Burkina Faso et contexte de cette session

Les cultures vivrières (sorgho, le maïs, le mil, et le riz) et le niébé sont la base de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. En termes de production, le maïs occupe la première place avec 1.920.101 tonnes (DGESS/MAAH, 2021).  Cette position dominante a été favorisée par ses capacités d’adaptation aux conditions agro-écologiques et par ses rôles stratégiques à la fois comme produit de rente et produit de forte consommation. Toutefois, l’offre de maïs n’arrive pas à satisfaire la demande sans cesse croissante des populations. Et les fréquentes perturbations climatiques jouent sur les rendements qui deviennent de plus en plus faibles. La situation aurait pu être moins alarmante, si les producteurs utilisaient les variétés améliorées.

En effet, la recherche a développé plusieurs variétés performantes de maïs, que ce soit en composites ou en hybrides. Malheureusement, ces variétés ne sont pas connues et adoptées par les producteurs. Pourtant, l’accroissement de la productivité agricole de  façon  générale  et du maïs en particulier, ne  sera  effectif  que  si  les  producteurs  ont  accès  et  adoptent  les nouvelles variétés performantes.

C’est fort de cela, que  Tree  Aid  en  collaboration  avec la Section maïs-Blé et plantes émergentes de l’INERA, sur financement de l'AGRA, a organisé cette session de formation. Comme l’a souligné le Dr Jacob SANOU, Directeur Régional de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (DR-ESRI) « former les producteurs sur la production en qualité de ces hybrides est vraiment nécessaire pour venir à bout de l’insécurité alimentaire qui s’impose au Burkina Faso ».  Assurée par les chercheurs du programme Céréales Traditionnelles et des inspecteurs du service National de Semence, elle entre dans le cadre du   projet "Approche agro-écologique pour soutenir la résilience des petits producteurs au Burkina Faso", qui a pour but d’augmenter la productivité du maïs, du sorgho, du riz et du niébé pour 210 000 petits exploitants agricoles grâce à l'agroforesterie.

Vue des participants sur le terrain !

Djama KONE, Stagiaire en Communication