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vendredi 26 avril 2024

Flétrissement bactérien de la tomate : Le projet FONRID Bactéricide clos ses activités

 

Les acteurs du projet « contrôle du flétrissement bactérien de la tomate par l’utilisation du compost bactéricide dans les périmètres maraichers des Hauts Bassins » ont organisé le lundi 15 avril 2024, dans la salle de réunion du Centre Régional d’Excellence en Fruits et Légumes (CRE-FL).  Placée sous la présidence du Directeur Régional de l’Institut de Recherches en Sciences Appliquées et Technologique de l’Ouest, représenté par le Dr Romaric Bayili, la cérémonie d’ouverture a connu la présence effective du Dr  vianney Tarpaga, représentant le Directeur Régional de Recherches Environnementales et agricoles de l’Ouest.

Le présidium de la cérémonie d'ouverture !

 

Organisé par les chercheurs de l’Institut de Recherches en Sciences Appliquées et Technologiques en collaboration avec l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles, cet atelier tenu le 15 avril dernier avait pour objectif de clôturer le projet « Contrôle du flétrissement bactérien de la tomate par l’utilisation du compost bactéricide dans les périmètres maraichers des Hauts Bassins ». Il a connu la participation d’une vingtaine de personnes composées de chercheurs, d’agents techniques et de producteurs. Il était question, pour les organisateurs, de présenter les résultats du projet aux bénéficiaires mais aussi de présenter les perspectives d’un nouveau projet pour la vulgarisation des résultats obtenus. Il leur a donc permis, de communiquer sur les différents résultats du projet, de faire le diagnostic du flétrissement bactérien de la tomate, et d’échanger avec les participants afin de recueillir leurs recommandations et suggestions pour l’après projet.

La tomate en bref au Burkina Faso…

La production de la tomate constitue une activité économique importante pour le Burkina Faso. Elle est cultivée dans la totalité des zones agricoles du pays et occupe la deuxième place après l’oignon bulbe en termes de production. Malgré l’importance économique et les opportunités que la filière offre pour l’économie burkinabè, elle fait face à de nombreuses contraintes biotiques pouvant réduire le rendement de l’ordre de 90% (ARMEFLHOR, 2007 ; CORAF, 2010).  Les bactéries constituent l’une des contraintes biotiques majeures tant pour la production que pour les perspectives d’intensification de la culture de la tomate (Blancard et al. 2009 ; Ouattara et al. 2017 ; Son, 2018). Ralstonia solanacearum est la bactérie qui affecte le plus la production de la tomate. Elle est responsable du flétrissement bactérien. Ce ravageur est d’autant plus dangereux qu’elle est une vraie contrainte pour toutes les composantes de la filière tomate.

Agir pour donner à la filière son lustre d’antan…

C’est pour venir à bout des dégâts engendrés par Ralstonia Solanacearum que les équipes de coordination ont soumis le projet au Fonds National de la recherche et de l’innovation pour le Développement (FONRID). Il visait à proposer une solution innovante durable pour améliorer la productivité de la tomate par la réduction des pertes dues au flétrissement bactérien. Le projet « Contrôle du flétrissement bactérien de la tomate par l’utilisation du compost bactéricide dans les périmètres maraichers des Hauts Bassins » a bénéficié du financement pour une durée de 3 ans afin de mener des travaux de recherche avec les producteurs et trouver des moyens de luttes approprié contre ce prédateur. Il était coordonné par le Dr Oumarou TRAORE, phytopathologiste à l’Institut de Recherches en Sciences Appliquées et Technologies. Il était exécuté en partenariat avec l’Institut de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest et la Coopérative Maraichère Urbaine et péri -urbaine de bobo-Dioulasso.

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’après 36 mois de mise en œuvre, la technologie d’utilisation du compost bactéricide apparait comme une solution innovante qui contribuera à améliorer la productivité de la tomate par la réduction des pertes dues aux flétrissements bactérien. 

Djama KONE

 

jeudi 25 avril 2024

Lutte contre les Mouches Des Fruits : Les agent de vulgarisation formés sur l’utilisation de Mango Protect

 

Dans le cadre des activités du projet « Mangoro Baara Demain », les agents d’agriculture et animateurs endogènes des coopératives de producteurs de mangues ont reçu une formation sur l’utilisation du biopesticide Mango Protect. L’atelier s’est tenu du 19 au 20 avril 2024 à Orodara dans le Kénédougou, sous la présidence du Directeur Provincial en charge de l’Agriculture, M. Gassi LOUGUE.

Le présidium avec de g à d, le Directeur de la Coopake, le DR Agriculture du Kénédougou et le Point focal Mouche des Fruits !

C’est une vingtaine de participants qui a pris part à cette session de formation des agents d’agriculture et Animateurs endogènes des coopératives de producteurs de mangues sur l’utilisation du biopesticide Mango Protect contre les mouches de fruits. Tenu, du 19 au 20 avril dernier à Orodara, cet atelier de formation avait pour objectif de de former les participants que sont les Agents d’Agriculture et les Animateurs endogènes des coopératives de producteurs de mangues sur l’utilisation du Mango Protect. Les participants sont venus spécialement de Badara, Diéri, Kourion, Orodara et Toussiana, des localités qui abriteront les essais multi locaux. Ainsi, ils pourront se charger, une fois de retour, de faire une restitution aux producteurs afin de faciliter la mise en place des essais multi locaux.

Photo de groupe avec les participants !

 

De l’importance de la filière mangue…

La production fruitière au Burkina Faso est dominée par la mangue.  La filière mangue est aussi importante dans le développement socio-économique de notre pays, le Burkina Faso. Elle est facteur de création de nouveaux emplois pour les femmes et les jeunes dans les différentes chaines de valeur mangue. La mangue qui représente plus de la moitié (62,5%) de la production fruitière nationale, est le principal fruit d’exportation. Cette filière est pourvoyeuse d’emplois pour environ 64 000 personnes. Elle contribue à environ 3% au PIB du secteur agricole soit plus de 30 milliards de FCFA (Parrot et al., 2017 ; APROMAB, 2020). Parallèlement, plus de 90% des emplois au niveau des maillons de la transformation et de la commercialisation sont occupés par des femmes, selon les données du Ministère en charge de l’Agriculture, en 2018.

La chaine de valeur mangue au Burkina Faso. Elle constitue un enjeu économique, social et climatique très important. En outre, elle contribue à la sécurité alimentaire et sert de couverture végétale limitant les effets du changement climatique dans les zones productrices.

Une filière confrontée à des difficultés certaines…

Malgré l’importance certaine de la mangue, force est de reconnaître que depuis quelques années, la filière est confrontée à de nombreuses difficultés au nombre desquelles, figure en bonne place, les attaques des mouches de fruits. Ce fléau entraine une baisse considérable de la production.  Les espèces de mouches de fruits les plus redoutables dans les vergers de manguiers au Burkina Faso sont principalement Ceratitis cosyra et Bactrocera dorsalis. Ces mouches peuvent occasionner des pertes allant jusqu’à 85% de la production, si aucun contrôle phytosanitaire approprié n’est mis en  place  (Cisse,  2019). Elles constituent une importante contrainte à l'exportation de la mangue au Burkina Faso. En effet, les mouches des fruits sont la cause d’énormes interceptions sur le marché Européen, hypothéquant ainsi les opportunités d’exportation et impactant négativement sur l’économie nationale. « Rien qu’en 2022, le pays a enregistré 22 interceptions ». Cette situation n’arrange pas le pays quand on sait que la filière mangue pourrait aider à booster notre économie.

Les participants ont bénéficié de pratiques sur le terrain !

Agir pour renverser la tendance…

Pour donner à la filière mangue son lustre d’antan, plusieurs méthodes de lutte ont été développées afin de réduire les dégâts des mouches des fruits et améliorer la productivité des vergers de manguiers. Ces méthodes sont efficaces mais demeurent très coûteuses et indisponibles sur le marché local. En plus, les produits utilisés ne sont pas autorisés dans le cadre de la production biologique qui représente la part importante du marché de la mangue d’exportation. C’est pourquoi, une équipe de chercheurs du CRE-FL a initié des recherches sur la mise au point de produits de lutte accessibles, moins coûteux et respectueux de l’environnement. Ces recherches ont abouti depuis 2020, à la mise au point d’un biopesticide contre ces mouches, dénommé Mango Protect. Pour la mise à l’échelle de cette technologie le projet « Mangoro Bara Demain » intervient, sur financement du Centre Écologique Albert Schweitzer (CEAS) d’où l’organisation de cette session de formation.

Quelques images 

Les participants pendant la théorie !

Ils ont appris à reconnaître les différentes Mouches des Fruits !

 
Ils ont appris à reconnaître les différentes Mouches des Fruits !


Les participants désormais aguerris sur la reconnaissance des Mouches des Fruits ! 

Sur le terrain, chacun s'est essayé à l'utilisation de Mango Protect !

 Flavienne Valérie SAWADOGO