«Contrôle du flétrissement bactérien de la tomate par
l’utilisation du "compost bactéricide" dans les périmètres maraîchers
des Hauts-Bassins», c’est le Projet FONRID n°4/AP5, qui a été lancé le jeudi 27
Août 2020 au sein de la salle de réunion du programme Culture Maraîchère et
Fruitières, Ex. PV.
Placé sous la
présidence du Directeur Régional de l’Institut de Recherches en Sciences
Appliquées et Technologies (IRSAT),
M. Moussa WEREME et la présence
effective du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de
l’Ouest (DRREA-O), M. Vincent DAO, cet atelier de lancement
avait pour objectifs de :
-
- Faire un bref
état sur le flétrissement bactérien ;
-
- Présenter le
projet compost bactéricide ;
- -
Échanger avec
les différents partenaires sur les détails techniques relatifs à sa mise en
œuvre.
En effet, la
production de tomate constitue une activité économique importante pour le
Burkina Faso. Elle est cultivée dans la totalité des zones agricoles du pays.
La tomate (Solanum 𝘓𝘺𝘤𝘰𝘱𝘦𝘳𝘴𝘪𝘤um L.) occupe la deuxième place après l’oignon bulbe en
termes de production.
Malgré l’importance
économique et les opportunités que la filière offre pour l’économie burkinabè,
elle fait face à de nombreuses contraintes biotiques pouvant réduire les
rendements de l’ordre de 90% (ARMEFLHOR, 2007 ; CORAF, 2010). En effet, les bactéries constituent
l’une des contraintes biotiques majeures tant pour la production que pour les
perspectives d’intensification de la culture de tomate (Blancard et al., 2009 ; Ouattara et al., 2017 ; Son, 2018).
Parmi ces bactéries qui affectent la production de la tomate figure 𝙍𝙖𝙡𝙨𝙩𝙤𝙣𝙞𝙖 𝙨𝙤𝙡𝙖𝙣𝙖𝙘𝙚𝙖𝙧𝙪𝙢, une bactérie vasculaire d’origine tellurique,
responsable du flétrissement bactérien. Elle est d’autant plus dangereuse
qu’elle met à genou toutes les composantes de la filière, du producteur au
consommateur, en passant par les commerçants, les transformateurs et les
exportateurs.
C’est
fort de cet état des faits que le projet : « Contrôle du flétrissement
bactérien de la tomate par l’utilisation du "compost bactéricide"
dans les périmètres maraîchers des Hauts-Bassins soumis au cinquième appel à
projet du Fonds National de la Recherche et de l’Innovation pour le
Développement (FONRID) a été retenu
pour financement.
Il vise à proposer une solution innovante durable pour
améliorer la productivité de la tomate par la réduction des pertes dues au
flétrissement bactérien. Le projet est logé à l'Institut de Recherches en Sciences
Appliquées et Technologies (IRSAT) en partenariat avec l’Institut de l’Environnement et de Recherches
Agricoles (INERA) et la Coopérative
Maraîchère Urbaine et Péri-Urbaine de Bobo-Dioulasso (𝘾𝙊𝙈𝘼𝘽𝙊). Coordonné par le 𝘿𝙧 𝙊𝙪𝙢𝙖𝙧𝙤𝙪 𝙏𝙍𝘼𝙊𝙍𝙀,
il est prévu pour durer 3 ans et devrait concerner environ 80
personnes dont 42 producteurs, 30 productrices, 4 techniciens et 4
techniciennes d’agriculture. Les zones d’intervention retenues pour sa mise en
œuvre sont Bobo-Dioulasso et Toussiana, dans la province du Houet, Orodara dans
la province du Kénédougou et Houdé dans la province du Tuy.
Les activités prévues sont entre autres i) la Production et l’évaluation in vivo du compost dans les trois (3) provinces, ii) la
formation participative de production du compost bactéricide
avec les maraîchers et les techniciens de l’agriculture, iii) la formation des
maraîchers et des techniciens de l’agriculture aux bonnes pratiques de culture
et d’entretien de la tomate, iv) la formation des maraîchers et des techniciens
de l’agriculture au test de diagnostic rapide de la maladie v) Restitution des
acquis du projet. Certaines de ces activités sont déjà en cours de réalisation.
En attendant la fin du projet, une lueur d’espoir se dégage
à l’horizon pour les acteurs de la filière tomate.
Une vue des participants à cet atelier de lancement