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lundi 30 novembre 2020

Infrastructures et équipements : Le FAI visite les systèmes d’irrigation acquis par la DRREA-O

Dans le cadre de la collaboration entre l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) et la société Semences Africaines Fortes (SEMAFORT S.A.), sur financement du Ministère des Affaires Étrangères du Royaume du Danemark, à travers le Fond Agro-Industrie du Programme de Croissance Économique pour le Secteur Agricole (PCESA) et géré par le cabinet d’Ingénierie et de Conseil en Développement d’Entreprises (ICDE), des systèmes d’irrigation ont été acquis au profit de la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O) pour la mise en œuvre de ses activités.

Le jeudi 19 novembre 2020 dernier, une équipe du Fond Agro-Industrie (FAI), conduite par Mr Blonnet Gérard, a visité lesdits systèmes d’irrigation sur la station de recherche de Farako-Bâ.

L’objectif de cette visite était de constater l’évolution des travaux d’installation. Ainsi, il ressort que le premier forage en P11 Ouest installé (6 m3/h) comporte un système d’irrigation par aspersion sur un hectare et le second forage en P414 Sud (36m3/h) dont le château n’est pas encore fonctionnel, est prévu pour se terminer en mi-décembre. Il faut noter que, comme la Station de Farako-Bâ (voir), celle de Niangoloko (voir vidéo Youtube) a aussi bénéficié du même dispositif avec forage de (3 m3/h) et un système d’irrigation par aspersion sur 0,5 hectare.

Pour rappel, les activités entrant dans le cadre du projet concernent l’introduction d’hybrides de sorgho au Burkina Faso et sont coordonnées par le Dr Konaté K. Abdourasmane en collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire du Programme Céréales Traditionnelles.

En effet, en 2018, 2019 et 2020 l’INERA a, en collaboration avec SEMAFORT S.A., introduit au total 60 hybrides de sorgho venant du Brésil, à haut potentiel de rendement grains et paille. Ces hybrides ont été évalués pour leurs distinctions, leurs homogénéités, leurs stabilités (DHS) et pour leurs valeurs agronomiques et technologiques (VAT) en condition de station.

En 2019, le PCESA a entamé son accompagnement du projet et cela a permis l’acquisition des 3 forages ainsi que deux systèmes d’irrigation par aspersion sur un hectare et demi.

La mission du FAI a aussi visité le site de compostage, activité parallèle qui permet d’apporter la fumure organique aux parcelles d’implantation des tests.

 QUELQUES IMAGES DE LA VISITE






lundi 2 novembre 2020

Filière lait dans les Hauts-Bassins : AFRICA MILK met en place une plate-forme d’innovation

 

Sous la présidence du Directeur Régional des Ressources Animales et Halieutiques des Hauts Bassins, Mr Seydou KOANDA, et la présence effective du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest Mr Vincent DAO, s’est tenu les 29 et 30 septembre 2020 un atelier pour la mise en place d’une plate-forme multi-acteur lait, dans le bassin laitier de Bobo-Dioulasso.

Au profit d’une soixantaine de participants appartenant à divers groupes d’acteurs des différents maillons de la chaine de valeur lait local comme les producteurs de lait, les collecteurs affiliés aux centres de collecte de lait, les collecteurs privés, les unités de transformation de lait, les services d’appui/accompagnement publics (services déconcentrés du ministère en charge de l’élevage, recherche agricole, recherche technologique) et privés (fournisseurs d’aliments bétail, fournisseurs de services d’insémination artificielle, institutions de microfinance), cet atelier qui s’est tenu dans la salle Biotech de la DRREA-O, s’inscrivait dans le cadre du projet Africa-Milk. 

Travaux de groupe

La filière lait, généralité et défis !

Le lait est un aliment complet, très nutritif pour l’homme et le secteur laitier en  Afrique  connaît  actuellement  de  profondes  transformations.  La demande croissante en lait et produits laitiers est impulsée par la croissance démographique, l’urbanisation rapide, l’émergence d’une classe moyenne dans les villes et l’évolution des habitudes alimentaires.

Pourtant, la production laitière de la région, malgré sa croissance, n’arrive pas à couvrir les besoins en lait des populations. 

En effet, selon certaines sources, la production laitière de l’Afrique est passée de 540,4 millions de litres en 1990 à 1,1 milliards   de litres en 2010. Au cours de la même période, la consommation est quant à elle, passée de 1,1 milliards à 2,1 milliards de litres. Un manque à gagner énorme.

La majorité des mini-laiteries en plein essor dans nos pays transforment la poudre de lait importée, qui, sous diverses formes constitue l’essentiel de leur matière première, une situation qui n’est pas favorable au développement de la filière lait local et qui contribue à doper les économies nationales. 

L’essentiel de l’analyse faite sur le terrain par le Dr FAYAMATionyélé montre les que la chaine de production laitière rencontre de nombreuses difficultés. La production locale est fragmentée, saisonnière, coûteuse à collecter et ne répond pas toujours aux normes de qualité.

Pour combler ce déficit, les importations ont souvent été le premier recours de nos états. Une situation qui entraîne des sorties énormes de devises pour ces pays et le Burkina Faso n’est pas en reste.

 

Quelles alternatives pour mieux améliorer la filière lait ?

Le problème est assez crucial, d’où la nécessité d’agir afin de renverser la tendance à travers des propositions de solutions durables. C’est dans cette optique que le Projet Africa-Milk se propose d’étudier et promouvoir un processus d'innovation basé sur la co-conception d'innovations, avec un accent particulier sur les producteurs et les laiteries comme acteurs clés pour améliorer la production laitière et sécuriser l’approvisionnement en lait local des laiteries.

Le présent atelier avait pour objectif de mettre en place une plateforme d’innovation  multi-acteurs  lait (PIL) opérationnelle rassemblant tous les acteurs autour de la Coopérative Neema des transformateurs de lait local des Hauts-Bassins. Les participants ont, durant les deux jours de travaux, à travers des discussions en plénière et des travaux de groupes, dégager la vision de la plateforme à l’horizon 2024. Cette vision se formule ainsi qu’il suit : « d’ici à 2024, le bassin laitier de Bobo-Dioulasso produit, collecte et transforme 18.000 litres de lait local par jour. »

Ainsi, après avoir ébauché le plan d’actions et la charte de fonctionnement de la plateforme, un comité de gestion technique fort de 6 membres a été élu. M. Hati KONATE, transformateur de lait à Bobo-Dioulasso est chargé de conduire ce comité avec l’assistance d’une équipe d’appui à l’innovation des chercheurs de l’INERA et de l’IRSAT ainsi que des agents de la Direction Régionale des Ressources Animales et Halieutiques des Hauts-Bassins.

C’est confiant du fait que leur vision d’ici à 2024 puisse être une réalité que la soixantaine de participants représentants les différents acteurs de la chaîne de valeur lait local du Bassin Laitier a assisté à l’installation par le M. Vincent DAO, des membres du comité

Photo de groupe avec les participants