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jeudi 7 janvier 2021

Filière tomate : Des producteurs formés sur l’itinéraire technique de production de la semence


Dans le cadre d’un contrat de partenariat avec par le Projet d’Appui à la Promotion des Filières Agricoles (PAPFA), le Programme Cultures Maraîchères et Fruitières de la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O) a organisé une session de formation au profit d’une vingtaine de producteurs de semences de tomate. Placée sous la présidence du Directeur Régional, Mr Vincent DAO, elle s’est déroulée en deux phases : Théorique, du 22 au 23 décembre 2020 à Bobo-Dioulasso et pratique, du 28 au 29 décembre 2020 à Banfora.

La production de semences est une opération qui consiste à multiplier les semences d’une variété donnée pour un environnement donné. Cette multiplication doit donner un grand nombre de copies conforme à la semence de départ, d’où la nécessité de partir d’une semence de haute qualité génétiquement et physiquement pure. Et la semence certifiée contribue au moins à 25% de la constitution du rendement lors de la production. Ainsi, pour espérer un bon rendement, il faut avoir une bonne semence certifiée, d’où la nécessité de former les producteurs semenciers.

Venus de Douna, de Barré, de Dandé et du premier Campement, la vingtaine de producteurs a été formé sur l’itinéraire technique et les bonnes pratiques de production de semence de tomates.

 

En séance théorique, du 22 au 23 décembre à Bobo-Dioulasso, les producteurs ont fait connaissance avec les différentes variétés de tomates, avant de se familiariser sur l’itinéraire technique de production de semence de tomate. Cela passe nécessairement par la connaissance du choix de la variété à multiplier, en fonction de la zone de culture. L’agronomie, les techniques de semis des graines, la connaissance des maladies de la tomate et leurs méthodes de lutte, les nématodes et leurs méthodes de lutte, tous les rouages de la production de semences de tomates ont été égrainé durant cette phase.

Plus tard, du 28 au 29 décembre, est intervenue la phase pratique à la Station de recherche de Banfora. Elle a permis aux participants de se perfectionner à la production de semence de tomate. Après un bref récapitulatif des leçons apprises pendant la phase théorique, ils ont partagé leurs expériences avant de procéder à la pratique. Cela a consisté au tri de la tomate de même variété, au lavage de ces tomates soit à l’eau de javel, soit au savon afin d’éliminer les bactéries se trouvant sur la peau. Ensuite, ces tomates ont été coupé et pressé afin d’enlever leurs graines avant de les laisser mariner dans de l’eau de vinaigre pendant 24h. 

A l’issue de ces 24h, ces graines ont été extraite, rincé et trempé dans de l’eau de javel, cette fois-ci pendant 10 mn, question de se rassurer qu’elles sont bien propres et qu’elles ne contiennent pas de bactéries ni de maladies. C’est alors qu’elles sont rincées et étalées à l’ombre pour être séchées et enfin conditionnées pour éviter les souris rongeuses.

 

Les apprenants du jour ont enfin appris que la semence doit être officiellement approuvée après le processus de certification et chacun est rentré chez lui, muni d’une attestation de formation, preuve qu’il est désormais apte à produire de la semence de tomate.

dimanche 3 janvier 2021

Productions de semences certifiées : Les producteurs de sésames et de niébé de deux régions formés

Sous la présidence du Chef de Station INERA de Banfora, représenté par Mr Paul Sedogo, pour la session du 21 au 22 Décembre et du Directeur Provincial de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-Agricoles du Mouhoun, Mr Bazyémo Jean Marie, pour la session du 28 au 29 décembre, une soixantaine de producteurs des Cascades et de la Boucle du Mouhoun ont reçu une formation sur la production de semences certifiées de sésame et de niébé.

C’était, en présence du chef de Département Production Végétale de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), le Dr Neya Bouma James.

L’objectif de ces sessions est de former les producteurs qui sont pour la plupart des femmes, sur les meilleurs itinéraires techniques de production de sésame et de niébé.

Cela entre dans le cadre d’un partenariat entre le Projet d’Appui à la Promotion des Filières Agricoles (PAPFA) et la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O) à travers les coordinations des programmes Céréales Traditionnelles et Oléo-protéagineux.

 

Le Sésame et le niébé, des cultures à potentiel remarquable !

 

En effet, la filière sésame est l'une des principales filières porteuses du Burkina Faso avec plus de 76 milliards de francs CFA acquis en 2013, pour un volume d'exportation de 113 000 tonnes.  

Le sésame est une culture de rente qui procure à coût sûre à ceux qui la pratique un revenu substantiel, permettant ainsi de lutter contre la pauvreté.

Au Burkina Faso une partie de la production nationale est destinée à l'extraction d’huile, à la préparation de gâteaux et de sauces. La seconde partie est exportée vers l'Europe et l'Asie où elle servira pour la fabrication de savon, peinture, insecticide et produits pharmaceutiques.

Les jeunes feuilles sont utilisées comme légume pour la soupe ou fumées comme tabac. Le jus de feuilles permet de soigner la fièvre, la toux, les douleurs ophtalmiques et permet de tuer les poux de la tête.

 

Parallèlement, 3, 7 millions de tonnes de niébé sont produites par an dans le monde. Environ 2,6 millions de tonnes sont produites en Afrique. Avec 6% de la production Africaine, le Burkina Faso viens en troisième position après le Nigeria et le Niger.  L’importance du niébé n’est plus à démontrer d’autant plus qu’il est utilisé aussi bien dans l’alimentation humaine (haricot vert, gâteau, salade, biscuits, galettes…) que animale (fourrage).

 

L’améliorer leurs productions, une nécessité

Pour obtenir le meilleur rendement de ces cultures, il faut une bonne semence. Comme l’a soutenu le Dr Elizabeth Zida, « la semence est le premier intrant de la culture pour toute espèce végétale qui détermine le potentiel de rendement »
Pour avoir une semence de bonne qualité, il faut suivre un bon itinéraire technique de production, d’où la nécessité de former les producteurs semenciers. Cela implique la bonne maîtrise de l’agronomie, de la technologie post-récolte et l’utilisation des pesticides, des insectes nuisibles, des principaux pathogènes et leurs méthodes de lutte, ainsi que la loi portant réglementation des semences végétales.

Pour joindre l’utile à l’agréable, une séance de dégustation est prévue à la fin des deux jours de formation. « Une chose est de proposer des variétés aux producteurs, une autre chose est de leurs donner des variétés de leurs choix », a dit le président de la cérémonie d’ouverture, Mr Bazyémo Jean Marie, d’où l’importance de cette dégustation.