Un Chercheur principal au
programme Agriculture et sécurité alimentaire liées aux changements climatiques
(CCAFS) du CGIAR et membre du Comité scientifique et technique (CST) du CORAF,
le Dr Robert Zougmoré a reçu le prestigieux prix Derek Tribe. Le Dr Zougmoré devait
recevoir sa médaille lors d’un événement dans la ville australienne de
Queensland, le jeudi 5 septembre 2019 passé.
Créé en 2001, le Prix Derek Tribe
encourage la recherche agricole internationale. Il est décerné tous les deux
ans à un citoyen d’un pays en développement en reconnaissance de leurs
contributions remarquables à l’application de la recherche en agriculture ou en
gestion des ressources naturelles dans un ou plusieurs pays en développement.
“Robert Zougmoré a été à
l’avant-garde de l’engagement scientifique et politique sur les défis complexes
auxquels est confrontée l’agriculture en Afrique subsaharienne “, peut-on lire
dans une déclaration annonçant l’événement au cours duquel le Dr Zougmoré
parlera également des défis et des opportunités de construire des systèmes agricoles et alimentaires
résistants au climat en Afrique subsaharienne.
“Il a notamment dirigé des équipes
inter-CGIAR, collaboré étroitement avec des partenaires nationaux, établi des
forums scientifiques et politiques et des liens avec le secteur privé dans
plusieurs pays, renforcé les capacités et noué des liens avec des institutions
africaines clés.
En tant que membre du CST du
CORAF, M. Zougmoré apporte ses dizaines d’années d’expérience pour faire
progresser le travail de qualité dans le domaine du changement climatique.
“Robert a été un membre clé de la
collaboration tripartite CORAF-IFPRI-CCAFS qui a mené à la publication West African Agriculture and
Climate Change qui continue d’éclairer les politiques clés qui
façonnent l’écosystème agricole en Afrique de l’Ouest et contribuent à la
résilience des gens et des systèmes agricoles dans cette région. Le CORAF et
tous ses membres ne pourraient être plus fiers de cette reconnaissance
exceptionnelle. Nos félicitations au Dr Zougmoré “, a déclaré le Dr Abdulai Jalloh, directeur de la recherche et de l’innovation au CORAF.
“Le changement climatique pose un
défi de taille aux systèmes alimentaires de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Grâce à la science, à l’innovation et à la technologie, nous pouvons relever
certains de ces défis. Avec ce prix, nous ne doutons pas qu’il incitera le Dr
Zougmoré et inspirera d’autres chercheurs à aller plus loin dans la recherche
de solutions scientifiques et technologiques durables pour relever ce défi au
profit de nos agriculteurs “, a ajouté le Dr Jalloh qui coordonne les activités
du STC au CORAF.
Construire des systèmes
alimentaires résistants au climat en Afrique subsaharienne
Zougmoré donnera également une
conférence sur la mise en place de systèmes alimentaires résilients au climat
en Afrique, en mettant l’accent sur les défis et les solutions possibles.
Voici
un extrait de l’exposé :
Le changement climatique est une
menace actuelle et croissante pour la sécurité alimentaire et la nutrition dans
le monde et constitue une menace particulièrement grave en Afrique. En effet,
avec 70 à 80 % des petits exploitants africains dont les moyens d’existence
dépendent de l’agriculture et des ressources naturelles renouvelables (y
compris les produits et services forestiers) pour leur revenu, leur emploi,
leur alimentation et leur bien-être, le secteur agroalimentaire africain est
déjà le plus touché par le changement climatique.
On estime que les secteurs de
l’agriculture (y compris les cultures, l’élevage, la pêche, l’aquaculture et la
sylviculture) absorbent plus de 26 % du total des dommages et des pertes causés
par les phénomènes climatiques extrêmes (ce chiffre passe à 80 % pour la sécheresse).
Il est donc crucial d’intensifier l’action et l’investissement dans
l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets aux
niveaux local, sous-national, national, régional et intersectoriel, en
particulier pour les systèmes agricoles et alimentaires en Afrique. Par
ailleurs, dans le cadre du suivi de l’Accord de Paris, les secteurs de
l’agriculture et de l’aménagement du territoire sont prioritaires dans plus de
85 % des CDN des pays africains.
En intégrant des objectifs
multiples et en gérant les compromis dans le contexte du changement climatique,
l’agriculture climato-intelligente (ASC) aborde les questions de sécurité
alimentaire et nutritionnelle à tous les niveaux. Les technologies, les
pratiques, les outils et les approches concrètes résultant de la recherche du
programme de la CCAFS en Afrique subsaharienne au cours des dix dernières
années ont joué un rôle déterminant dans l’adoption de l’ASC en Afrique.
Source : CORAF
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