Les acteurs du projet AV4Resilience se sont retrouvés du 22 au 23 décembre 2025, pour un atelier de restitution des activités.
C’est
une trentaine de participants composés de chercheurs, d’agent d’agriculture, de
producteurs ainsi que des partenaires du projet qui composait les participants
à cet atelier.
L’objectif
était de discuter des résultats des activités mises en œuvre dans le cadre du
projet AV4Resilience, dans le but de renforcer les acquis et définir
collectivement les orientations pour la phase suivante.
| Le présidium de la cérémonie d'ouverture ! |
De l’importance des légumes traditionnels…
Au
Burkina Faso, ces légumes traditionnels sont dominés par les feuilles comme l'
𝑎𝑚𝑎𝑟𝑎𝑛𝑡𝑒,
la 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑙𝑙𝑒,
le 𝑓𝑎𝑢𝑥
𝑠é𝑠𝑎𝑚𝑒,
le 𝑐𝑙é𝑜𝑚é,
la 𝑚𝑜𝑒𝑙𝑙𝑒
𝑛𝑜𝑖𝑟𝑒,
la 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑔𝑒,
la 𝑐𝑜𝑟è𝑡𝑒 (boulvaka),
les 𝑓𝑒𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠
𝑑𝑒
𝑚𝑜𝑟𝑒𝑙𝑙𝑒,
les 𝑓𝑒𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠
𝑑𝑒
𝑏𝑎𝑜𝑏𝑎𝑏,
et le 𝑚𝑜𝑟𝑖𝑛𝑔𝑎,
souvent utilisées pour des sauces nutritives accompagnant le tô. On trouve
aussi le 𝑔𝑜𝑚𝑏𝑜
(frais et sec), l' 𝑎𝑢𝑏𝑒𝑟𝑔𝑖𝑛𝑒
𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙𝑒
(Kumba), et des légumes maraîchers plus récents comme l' 𝑜𝑖𝑔𝑛𝑜𝑛,
la 𝑡𝑜𝑚𝑎𝑡𝑒 et
le 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑖𝑙,
cultivés dans des zones irriguées comme le Plateau Central. Ces légumes
traditionnels sont essentiels pour la sécurité alimentaire, surtout pendant la
saison sèche, bien que certains soient menacés.
Au
Burkina Faso, les LAT jouent un rôle vital pour la nutrition, l’économie locale
et la préservation culturelle. En effet, selon certaines recommandations nutritionnelles,
un adulte devrait consommer 300 grammes de légumes par jour (Willet et
al.,2020). Pourtant, aux dires du 𝘿𝙧
𝘼𝙡𝙞𝙯è𝙩𝙖
𝙎𝙖𝙬𝙖𝙙𝙤𝙜𝙤,
point focal du projet, la consommation moyenne de ces légumes dans notre pays est
de 27 grammes par jour, ce qui est en-deçà des recommandations mondiales. Les
conséquences de cet état des faits sont entre autres les questions de santé
publique et les menaces sur la biodiversité, notamment le déclin des espèces de
LAT.
Justification de l’importance du projet…
Pour
répondre aux enjeux liés à l’insuffisance de la consommation des LAT, il
convient, selon le 𝘿𝙧
𝙎𝙖𝙬𝙖𝙙𝙤𝙜𝙤,
de valoriser la biodiversité légumière locale. « 𝐶𝑒𝑙𝑎
𝑝𝑒𝑟𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑎
𝑑’𝑎𝑚é𝑙𝑖𝑜𝑟𝑒𝑟
𝑙𝑎
𝑑𝑖𝑣𝑒𝑟𝑠𝑖𝑡é
𝑎𝑙𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒,
𝑙𝑒𝑠
𝑟𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢𝑠
𝑑𝑒𝑠
𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠
𝑒𝑡
𝑙𝑎
𝑟é𝑠𝑖𝑙𝑖𝑒𝑛𝑐𝑒
𝑑𝑒𝑠
𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒𝑠
𝑎𝑔𝑟𝑖𝑐𝑜𝑙𝑒𝑠
»,
a-t-elle ajouté.
Le projet AV4Resilience qui vise à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso, à travers la conservation et l’utilisation durable et inclusive des Légumes Traditionnelles Africains (LAT), apparait comme une bouée de sauvetage. Il permettra, selon la coordonnatrice, 𝘿𝙧 𝘾𝙤𝙡𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙊𝙪é𝙙𝙧𝙖𝙤𝙜𝙤, d’identifier les opportunités et défis pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité des LAT, de renforcer les opportunités pour les femmes et les jeunes d’en tirer des bénéfices et de tester des LAT résilients et préférés localement pour renforcer les systèmes de production, via l’agriculture générative et les sciences citoyennes.
AV4Résilience en bref…
Le
AV4Resilience intervient dans les régions du Djôrô, du Gwiriko et du
Kadiogo. Dans sa mise en œuvre, plusieurs approches ont été utilisées. Il s’agit
de l’approche participative et de sciences citoyennes, de l’approche
agroécologique et régénérative, de l’approche sur le genre et l’inclusion
sociale, de l’approche multidisciplinaire, de l’approche systémique et
multi-acteurs et de l’approche de la conservation-valorisation de l’agrobiodiversité.
Financé
par la Fondation McKnight, il est mis en œuvre depuis 2024 par World Vegetable
Center, en collaboration avec l’Institut de l’Environnement et de Recherches
Agricoles (INERA) et l’ONG VARENA ASSO.
Flavienne Valérie SAWADOGO

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