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vendredi 13 décembre 2024

Gestion des nuisibles des Fruits et Légumes : Les techniciens d’agriculture formés dans le cadre du PRSA-BF

 

Les chercheurs du Centre Régionale d’Excellence en Fruits et Légumes ont organisé une série d’atelier de formation sur la gestion des nuisibles des cultures maraichères et fruitière au profit des techniciens du Ministère en charge de l’Agriculture. Ces formations se sont déroulées en trois grandes sessions respectivement, du 22 au 26 et du 27 au 31 Octobre 2024, à la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest.

C’est une centaine d’agents techniques du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, qui a reçu la formation sur la gestion des nuisibles des cultures maraichères et fruitières.  Entrant dans le cadre des activités du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest, ces sessions avaient pour objectif général de renforcer les capacités des agents techniques commis aux tâches de conseils aux producteurs/transformateurs sur la gestion de nuisibles des chaines de valeurs des cultures maraichères et fruitières prioritaires du PRSA-BF. A travers, théorie et pratiques, les apprenants de circonstance se sont familiarisés sur le diagnostic mais aussi sur les bonnes pratiques de gestions des principales maladies et ravageurs des plantations de manguier, des cultures d’oignon et de tomate.

Les participants découvrent les nuisibles du manguier sur le terrain
 

De l’intérêt de ces sessions…

Situé en Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est un pays à vocation agricole. Plus de 85 % de sa population vivent avec des revenus provenant de l’agriculture. Le secteur agricole contribuait à plus de 40% du Produit Intérieur Brut (PIB).  

La filière maraichère et fruitière est dominée par l’oignon, la tomate, et la mangue. En effet, leur production est très importante dans le développement socio-économique du pays. Ces filières sont aussi des facteurs de création de nouveaux emplois pour les femmes et les jeunes et contribuent également à la sécurité alimentaire. Malheureusement, elles sont confrontées à d’énormes contraintes parmi lesquelles, les maladies liées aux attaques d’insectes, de bactéries, de champignons et de nématodes. Malgré les efforts investis par les chercheurs dans la lutte contre ces bio agresseurs, les pertes demeurent toujours importantes.  Cela peut se justifier par un manque d’encadrement des producteurs ou encore par la non-maitrise des systèmes de productions ou des bonnes pratiques agricoles.   

En parcelle, les apprenants du jour ont touché du doigt, les dégâts des nuisibles

Outiller les agents d’appui conseil pour former les producteurs…

Les dégâts des ravageurs sont énormes pour les filières fruits et légumes au Burkina Faso. C’est en connaissance de cela, que le Centre Régional d’Excellence en Fruits et Légumes (CRE-FL), de l’Institut National de l’Environnement et de Recherches Agricoles a décidé de renforcer les capacités des agents techniques afin qu’ils soient bien outillés pour l’accompagnement des producteurs. Il est soutenu financièrement par le Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA-BF). Ainsi, trois jours durant, par session, il a été question pour les entomologistes et les phytopathologistes, d’apporter aux participants des connaissances nécessaires sur la reconnaissance et la lutte contre les maladies et ravageurs de la tomate, de l’oignon et du manguier. Aussi, ils ont pu observer de visu les insectes ravageurs dans les laboratoires et repérer en milieu réel les maladies.

« Ces techniciens, une fois de retour dans leurs localités respectifs se chargeront de faire la restitution aux producteurs pour qu’ensemble ils puissent mener la lutte pour maintenir la population de ces parasites en dessous des seuils économiques des dégâts », dira le Dr Pierre Eric Sombié, coordonnateur du CRE/FL.

En rappel le programme de Résilience du Système Alimentaire est un programme régional qui couvre quatre pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Mali, le Niger, le Togo et le Burkina Faso. Le projet est financé par la Banque Mondiale.
 
Une vue des participants
  
 Djama KONE

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