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vendredi 14 juin 2024

Meilleure disponibilité des semences au Burkina Faso : Les acteurs du système semencier national se concertent

 

Les acteurs semenciers se sont retrouvé à Kaya, dans la province du Sanmatenga, région du Centre-Nord au Burkina Faso. Placée sous la présidence du Directeur Régional de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (DRARAH), représenté par M. Daouda Kiemdé, Directeur Provincial, cette rencontre entrait dans le cadre de l'atelier national de concertation des acteurs du système semencier au Burkina Faso. C’était le lundi 10 Juin 2024. 

Le présidium avec de g à d, le Dr Benoit Bationo, M. Daouda Kiemdé et Dr Clarisse Barro

Avec pour objectif d’évaluer l'efficacité des systèmes de production de semences à travers une identification des défis et des goulots d’étranglement, cette rencontre a regroupé une soixantaine de personnes composés d’acteurs publics et privés du système semencier. Elle entrait dans le cadre des activités du projet « Renforcement des réseaux et des capacités institutionnelles en amélioration des plantes pour le développement de cultures résilientes répondant aux besoins des paysans d’Afrique de l’Ouest, ABEE ». Selon les dires du point focal, le Dr Clarisse Barro, elle visait surtout à faire le point sur les quantités de semences de pré-base, de base et certifiées disponibles, déterminer les besoins en termes de quantité, de types et de catégories de semences, discuter sur les difficultés de planification de la production de semences et proposer des modèles de partenariats public/privé de production de semences au Burkina Faso.

La semence, le premier facteur de production

La semence contribue à elle seule à 40% au rendement. Elle sert d’appoint aux activités agricoles qui sont la principale source d’emploi et de revenus pour environ 80% de la population du Burkina Faso. Le secteur semencier Burkinabè constitue un levier important dans la production agricole.  Malheureusement, force est de reconnaître que même si des efforts sont faits de parts et d’autres, le secteur de la semence reste confronté à certains défis de taille. Il s’agit entre autres, des changements climatiques ainsi que l’insuffisance de planification de la production des semences compte tenu des difficultés dans l'évaluation efficiente de besoins annuels en termes de type, de catégorie et de quantité de semences. Une situation qui compromet fortement la production agricole dans notre pays et même dans les autres pays du Sahel. Des actions sont déjà menées sur le terrain. « L’INERA travail à mettre à la disposition des semenciers, des semences de base homologuées », a laissé entendre le Dr Benoit BATIONO, sélectionneur. Les semences de base de variétés homologuées sont acquises par les coopératives et les associations semencières à travers l’INERA. C’est d’ailleurs ce qu’elles utilisent pour produire des semences certifiées. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Beaucoup de choses restent à faire.

C’est pourquoi, les participants venus de divers horizons ont travaillé de façon générale à travers séances plénières et travaux de groupes, proposer des solutions pour améliorer la capacité du système semencier à fournir des variétés productives qui répondent aux besoins des agriculteurs et à assurer la durabilité du système de production de semences.

Les principales difficultés de planification efficiente de la production de semences, l’évaluation des besoins en termes de types variétaux et de catégories de semences (Pré-base, base et certifiées) et la réflexion sur des modèles de partenariats public/privé de production de semences au Burkina Faso, étaient entre autres les points qui ont été débattu en travaux de groupe.

Le projet ABEE, brièvement…

Le projet ABEE est né de la volonté de la Commission européenne et la Fondation Bill et Melinda Gates à travers l'initiative Development Smart Innovation through Research in Agriculture (DeSIRA) dont le sigle français est « Développement d'une innovation intelligente grâce à la recherche en agriculture ». Il est mis en œuvre au Sénégal, au Niger et au Burkina Faso. Il est placé sous la coordination du CORAF, en partenariat avec le CIRAD et AfricaRice/IBP. Il vise à renforcer les systèmes Nationaux de Recherches (SNRA) par l’amélioration et la modernisation des pratiques de sélection et une meilleure identification des demandes du marché.

ABEE est mise en œuvre au bénéfice d’au moins 40.000 petits exploitants dans les trois pays cibles, dont entre 12.000 et 13.000 au Burkina Faso. Financé par l’Union Européenne, il a pour objectif général de contribuer à l'augmentation durable de la productivité agricole et de la résilience des petits exploitants agricoles face à la croissance démographique, à la vulnérabilité économique et au changement climatique. Avec pour principales cultures ciblées, le niébé, le sorgho, le mil, l’arachide et le fonio le projet est prévu pour de 5 ans, de 2020 à 2024. 

 

La photo de groupe des participants !

Aboubacar Sidiki Drabo

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