Les agents de vulgarisation en marche pour une bonne production de blé au Burkina Faso

 

La section maïs et blé du Programme Céréales Traditionnelles de la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O), a organisé une session de formation au profit des agents de vulgarisation pour l'appui conseil sur la production du blé au Burkina Faso. C’était du 28 au 29 mars 2024, sous la présidence du Directeur Régional, représenté par le Chef de Service Scientifique et Technique, M. Seydou Sanou, avec la présence du Directeur de la Promotion des Productions Agricoles (DPPA), M. Toussaint Sampo.

Une vue des participants !

 

C’est une vingtaine de participants venus des Direction Régionales de l’Agriculture des Ressources Animales et Halieutiques de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre-Est, du Centre-Ouest, des Hauts –Bassins, du Nord, du Sud-Ouest ainsi que de la DGPV qui a pris part à cette session. Elle avait pour objectif de renforcer les compétences des agents vulgarisateurs dans les zones potentielles de production du blé. En effet, le blé peut être considéré comme une culture « nouvelle-ancienne » au Burkina Faso, pour avoir été expérimenté dans les années 2005-2006. En effet, malgré la volonté des autorités, seulement 2000 tonnes avaient alors été récolté sur les 500 hectares emblavés dans la vallée du Sourou.

C’est dans ce sens, que M. Seydou Sanou tiendra, dans son intervention à féliciter l’équipe de la section blé et maïs pour sa vision et sa persévérance par rapport à la production de blé. « Si aujourd’hui on veut parler de la production de blé au Burkina Faso, c’est parce qu’en amont il y a eu du bon travail », a-t-il dit.

Au cours de ces, deux jours de formation, les participants ont appris, à travers sessions théoriques et pratiques, les techniques de production et de gestion de la production pour avoir des grains de blé de qualité, à connaître les variétés de blé vulgarisées au Burkina Faso, à maîtriser les itinéraires techniques de production et les techniques de conservation du blé grains et à maîtriser les principes et la pratique
d’élaboration d’un compte d’exploitation sur la production blé.

Formateurs et apprenants sur le terrain de la manœuvre !

 

Une formation qui viendra soulager les producteurs…

Notre pays, le Burkina Faso n’est pas favorisé par le climat. Sur le plan alimentaire, nous dépendons des autres pays. Pour améliorer notre autosuffisance alimentaire et diminuer notre dépendance alimentaire face à l’exportation, les autorités de la transition ont élaboré et mis en œuvre un plan opérationnel d’appui à la campagne agricole de saison sèche. « Ce plan opérationnel vise à renforcer les capacités des inspecteurs semenciers et des producteurs, afin de diversifier les cultures et augmenter les productions agricoles de saison sèche », a laissé comprendre le représentant du Directeur Régional. Huit filières ont été retenu pour cette noble ambition dont le blé qui se trouve être la deuxième céréale au monde en termes de volumes produits, et la première en termes de volumes échangés. Sa production nationale était jusque-là inexistante, entraînant une dépendance accrue du pays aux importations pour couvrir les besoins de la population. Compte tenu de son omniprésence dans nos habitudes alimentaires, la production du blé apparait comme une action stratégique pour la sécurité alimentaire. En effet, si notre pays arrive à cultiver le blé en quantité et en qualité, il réduirait significativement sa dépendance à l’importation de cette denrée. Cela passe nécessairement par une bonne maîtrise des itinéraires techniques par les producteurs. Et qui mieux que les agents de vulgarisation pour mieux conseiller ces derniers ? C’est en cela que l’organisation de cette session tire son sens. Elle fait suite à celle des inspecteurs semenciers, tenue plus tôt dans la première décade du mois de mars. Toutes ces sessions permettront de relancer la culture de blé dans notre pays, après quelques tentatives infructueuses.

« Cette formation a été rapide mais c’est tenant compte de beaucoup de paramètres. C’est une initiation. D’autres sessions viendront conforter la base que vous avez reçu », rassurera M. Toussaint Sampo, Directeur de la Promotion des Productions Agricoles (DPPA). Ce dernier ajoutera, à l’endroit des bénéficiaires, que son souhait c’est qu’ils continuent de toujours accompagner sa direction dans la promotion des productions agricoles. Quant à M. Seydou Sanou, il conclura en ces termes : « Si vous êtes présent, cela dénote de l’intérêt que vous portez à cette formation mais aussi à la production de blé ». C’est dire donc que l’ensemble de ces agents vulgarisateurs qui repartent nantis d’une attestation de formation chacun, sera assurément le relai auprès des producteurs de cette spéculation.

 

 

Flavienne Valérie SAWADOGO