Les acteurs du projet "FONRID PINTADE" dénommé, "𝑺𝒄𝒉é𝒎𝒂 𝒅'𝒊𝒏𝒕𝒆𝒏𝒔𝒊𝒇𝒊𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍'é𝒍𝒆𝒗𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝑷𝒊𝒏𝒕𝒂𝒅𝒆 𝒆𝒏 𝒎𝒊𝒍𝒊𝒆𝒖 𝒑𝒂𝒚𝒔𝒂𝒏 "étaient en atelier de restitution le samedi 13 avril 2024, à Banfora, dans la région des Cascades. C'était sous la présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest, le Dr Sacamba Aimé Omer HEMA.
Après trois années d’exécution du projet, l’heure était à la restitution des résultats engrangés par les acteurs de mise en œuvre. Une trentaine de participants composés de membres des coopératives partenaires (Faso Yiriwa de Banfora, Sougri Nooma de Dédougou), d'agents de la Direction Régionale de l'Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques des Cascades, de producteurs, de jeunes et de femmes des structures associatives, etc., a prit part à cet atelier. Il était question pour les organisateurs, de partager les résultats engrangés dans la mise en œuvre du projet avec les parties prenantes et recueillir leurs observations et propositions pour une meilleure capitalisation et pérennisation des acquis.
Les travaux se sont déroulés en salle, avec des communications sur les différents résultats, afin de permettre une bonne appropriation des participants suivis des témoignages des membres des coopératives. Pour toucher du doigt les réalités dans la mise en œuvre, des sortis terrains ont permis aux participants de voir de visu quelques exploitations.
L’élevage de pintade, une activité pas trop aisée…
L'élevage de Pintade est un travail compliqué, selon les dires du coordonnateur du projet, le Dr Timbilfou Kiendrebeogo. "Le gros problème c'est la mortalité" soutiendra-t-il. En effet, les pintades supportent difficilement nos conditions climatiques. Les contraintes auxquelles sont confrontés les éleveurs de pintades sont entre autres, la faible productivité, la reproduction saisonnière, les mauvaises conditions d’élevage, l’insuffisance de soins, etc. A cela s’ajoute celles liées à la fraicheur, à l’humidité, aux maladies, au manque d’aliments et à la disponibilité des pintadeaux.
Parallèlement, force est de reconnaître qu’après ponte, beaucoup d’œufs restent dans la nature. Ceux qui sont récupérés sont malheureusement utilisés pour la consommation.
Pourtant, des intérêts certains …
L’élevage de la pintade est une activité qui présente de nombreux intérêts pour les acteurs qui le pratiquent.
Sur le plan socio-économique, la pintade permet de renforcer les liens sociaux. Elle est utilisée lors des évènements socio-culturels, pour l’autoconsommation et pour améliorer les conditions de vie des éleveurs. « Etant dans la salle, j’ai reçu une commande de 1.000 pintadeaux », a témoigné Mr Fidèle Coulibaly, éleveur de pintade. « Je suis sûre que je peux vivre de l’élevage de pintades, maintenant que j’ai appris à améliorer mon élevage avec le projet FONRID », ajoutera ce dernier.
Sur le plan nutritionnel, la pintade qui a un rendement beaucoup plus élevé que la poule, en terme de quantité, est source de protéine et comporte moins de lipides.
Des bénéficiaires fiers du résultat !
Des initiatives afin de booster le secteur…
Pour soulager les acteurs œuvrant dans l’élevage de pintades, le projet FONRID Pintade a été pensé et mise en œuvre. Une initiative louable, si on se réfère aux propos de Mme Traoré de la Coopérative Yiriwa. "Sur une trentaine de pintadeaux, j'observe seulement une mortalité, contre plus de 50% de mortalité avant", a-t-elle dit, visiblement soulagée. "Cette baisse de la mortalité est due entre autres à la formulation d'aliments pour mieux nourrir les pintades et à l'amélioration des méthodes de pontes par l'alimentation à la provande de mangues", souligne le Dr Sacamba Aimé Omer Hema.
En effet, le projet FONDRID Pintade a fait de l’amélioration de l’élevage de la pintade son cheval de bataille. Son objectif était d'intensifier cette activité à travers la production de pintadeaux à partir de couveuses artificielles en vue de rendre disponible des pintadeaux, de conduire les pintadeaux au démarrage en assurant un chauffage artificiel, d'assurer une bonne alimentation des pintadeaux et des pintades jusqu'à la vente et enfin de renforcer les capacités des coopératives par la formation. Financé par le FONRID, il a duré 3 ans.
Flavienne Valérie SAWADOGO
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