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jeudi 21 mars 2024

Semences d'oignon et de tomate : les producteurs des Hauts-Bassins participent au choix des variétés

 

Le jeudi 07 Mars 2024 s’est tenue à Dandé, une visite de parcelle suivie de test de sélection au profit des producteurs et commerçants. Deux spéculations ont fait l’objet de cette visite.  Il s’agit de la tomate et de l’oignon.

Entrant dans le cadre des activités du projet SAFEVEG « des légumes sains produits localement pour les consommateurs d’Afrique de l’Ouest », cette visite avait pour objectif de contribuer à l’amélioration de la production locale de semences de qualité d’oignon et de tomate au Burkina Faso. Elle a regroupé une cinquantaine de participants venus se familiariser sur la diversité variétale d’oignon et de la tomate adaptées aux différents besoins. Quatre variétés d’oignon et cinq variétés de tomate étaient à l’honneur.

Les participants dans les parcelles des différentes variétés pour faire leurs choix !

 

Justification de la visite…

 

La filière maraichère fait partie des activités agricoles les plus rentables au Burkina Faso. En milieu rural tout comme dans les zones urbaines et périurbaines, le maraichage est une activité agricole lucrative aussi bien pour les producteurs que pour les jeunes et femmes qui s’adonnent à la commercialisation des produits maraichers.

Parmi les cultures maraichères, l’oignon et la tomate occupent une place de choix.

En effet, l’oignon est une espèce de plantes herbacées bi-annuelle largement et depuis longtemps cultivée comme plantes potagères pour ses bulbes. L’oignon a une saveur douce, des odeurs fortes et comporte des feuilles comestibles. Sa production totale est de 242.258 tonnes soit32,4% de la production maraichère. Il appartient à la famille des Amaryllidaceae.

Quant à la tomate, elle est une espèce de plantes herbacées du genre solanum de la famille des solanacées. Sa production qui était estimée à plus de 280.000 tonnes en 2014 (MARHASA, 2014) a régressé à 167.000 tonnes pour la campagne 2018-2019 (MAAH,2019).

Que ce soit l’oignon ou la tomate, ces deux spéculations sont produites aussi bien en saison sèche qu’en saison pluvieuse et font partis des cultures maraichères les plus rentables au Burkina Faso. Cependant, malgré les recettes et les opportunités qu’elles offrent à l’économie burkinabè, ces spéculations sont confrontées à des problèmes liés à la qualité des semences, ce qui réduit considérablement leurs productivités. En effet, la semence est le matériel de base de toute production agricole. Sa disponibilité en qualité augmente la productivité. La plupart des semences d’oignon et de tomate importées par le Burkina Faso sont de qualité douteuse. Elles ne répondent pas aux attentes des producteurs. Parallèlement, celles produites localement ne sont pas en marge de cette critique car elles sont faites de manière informelle sans l’implication, de spécialistes tels que le système National de Recherche et le service National des Semences. Pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis de ces semences importées, l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles en collaboration avec le centre mondial des cultures maraichères a décidé de faire de la production locale de semence de qualité stable son cheval de bataille.

Le but de cette visite était donc de développer un système national efficace pour produire localement les semences d’oignon et de la tomate. Elle a permis aux organisateurs de faire connaitre aux participants les différentes variétés d’oignon et de tomate mis en culture, de recueillir leurs choix et d’identifier les meilleures variétés sur la base de leurs propres critères. Ainsi, la recherche travaillera à mettre à leur disposition, les semences de ces variétés.

Rappelons que SAFEVEG est un projet mise en œuvre au Burkina Faso, au Mali et au Bénin pour une durée de cinq ans. Il est soutenu par le Centre mondial des cultures maraichères (World Vegetable Center) et appuyer par l’université de Wageningen au Pays-Bas, le centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), l’Institut de Recherche Agronomique du Bénin (INRAB), l’Institut d’Economie Rurale (IER) et l’Institut de Recherche en Sciences Appliquées et Technologies (IRSAT).

Photos de groupe dans la parcelle d'oignon !

 
Photos de groupe dans la parcelle de tomate !

Djama KONE

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