Les acteurs du projet Séquestration de carbone et émission de gaz à effet de serre dans les écosystèmes (agro) sylvopastoraux des états Sahéliens du CILSS, CaSSECS, se sont réunis du 13 au 16 février 2023 à Nouakchott en Mauritanie. Comptant pour leur 4ème réunion annuelle, la cérémonie d’ouverture de cette rencontre était placée sous la présidence du Ministre en charge de l’agriculture de la Mauritanie, représenté par son Secrétaire Général, le Dr Ahmed Salem EL ARBI, avec la présence effective du Sécretaire Permanent du CONACILSS, Mr Mohamed Ould Ahmed BENANE.
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Le présidium de la cérémonie d'ouverture |
Faire le point de l’état de mise en œuvre du projet à la date du 31 Décembre 2023 avec l’ensemble des partenaires impliqués et sur les perspectives de l’année en cours, c’était l’objectif que les acteurs du projet CaSSECS se sont fixés, en organisation cette 4ème réunion annuelle. Elle entre dans le cadre de la composante de coordination, dissémination, communication et suivi-évaluation, du projet, qui prévoit des réunions annuelles. Les trois dernières années, les réunions annuelles se sont tenues dans les trois pays où sont localisées les activités du projet, que sont le Sénégal, le Burkina Faso et le Niger.
Avec l’extension de la durée du projet d’une année, CaSSECS se voit accorder l’opportunité de matérialiser la volonté d’impliquer un des pays du « second cercle » des pays sahéliens du CILSS (Mali, Mauritanie et Tchad) à travers l’organisation d’un atelier de diffusion des résultats scientifiques. C’est dans ce cadre, que la Mauritanie a été retenue, après un processus de consultation des partenaires du projet et des autorités mauritaniennes.
Ainsi, quatre jours durant, la cinquantaine de participants, a fait le point sur la mise en œuvre des activités, tâches et manips prévues, sur la stratégie de diffusion des résultats et présenter les activités restantes, animer les dispositifs expérimentaux et les méthodologies originaux ; Faire le point financier sur l’exécution budgétaire ; Discuter de l’implication future des autres pays sahéliens du CILSS, à la deuxième phase ; et enfin tenir la réunion du Comité Scientifique. Un point que le coordonnateur, le Dr El Hadj Traoré apprécie positivement. « Nous avons travaillé pendant 4 ans et nous avons engrangé des résultats tangibles. Le projet a mis en évidence des avancées en termes d’émission direct de gaz à effets de serre au niveau des ruminants avec l’utilisation de mesures appropriées comme le green feed et les mesures faites sur l’environnement nous permettant d’avoir un bilan… », a-t-il dit entre autres.
Une occasion également, de faire des recommandations et suggestions pour l’atteinte des objectifs du projet mais aussi pour que ces acquis engrangés puissent profiter aux utilisateurs, toute chose qui nécessite l’obtention d’une seconde phase, comme l’a souligné le Secrétaire Permanent du CONACILSS, M. Mohamed Ould Ahmed BENANE, à la cérémonie de clôture. « Il faudrait que les résultats obtenus soient bénéfiques pour toute la zone du CILSS. Pour cela, il faut leur dissémination auprès des vulgarisateurs, des chercheurs et des techniciens, si toutefois, la 2ème phase est obtenue », a dit M. BENANE.
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Le présidium à la cérémonie de clôture |
Le choix de la Mauritanie, une stratégie de résilience
En Mauritanie, comme dans les autres pays du Sahel, le secteur de l’élevage est souvent pointé pour sa contribution aux émissions de gaz à effets de serre (GES). La Mauritanie possède un besoin réel de données de référence sur cette thématique mais aussi de mesures d’atténuation des GES du secteur, en toute cohérence avec les engagements internationaux pris. Son Ministère de l’élevage a récemment participé à la rédaction de rapports sur les émissions sectorielles avec pour objectif de préciser les Contributions Nationales Déterminées pour le secteur de l’élevage. Ce n’est donc pas fortuite, si le choix s’est posé sur ce pays pour abriter cette 4ème réunion annuelle.
Un consortium de plusieurs partenaires, pour la mise en œuvre du projet …
CaSSECS est Financé par l’Union Européenne dans le cadre de l’initiative DESIRA. C’est un projet de recherche-action en partenariat qui vise à améliorer l’évaluation du bilan carbone des écosystèmes agrosylvopastoraux sahéliens afin de mieux quantifier leurs impacts sur le changement climatique. Selon le coordonnateur, le Dr El Hadj Traoré, plus d’une centaine de chercheurs interviennent dans ce projet.
Pour sa mise en œuvre, un consortium constitué de dix -huit partenaires est sollicité. Il s’agit du demandeur principal qui est l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), neuf codemandeurs que sont le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), le Centre de Suivi Écologique (CSE), l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), le Centre Régional AGRHYMET, le Centre International de Recherche-Développement sur l’Élevage en zone Subhumide (CIRDES), l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), l’Université de Copenhague (UCPH), l’Université catholique de Louvain (UCL) et huit associés que sont respectivement la Direction de l’Élevage du Ministère de l'Élevage et des Productions Animales du Sénégal, l’Association pour la Promotion de l’Élevage au Sahel et en Savane (APESS), l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Réseau de Communication sur le Pastoralisme Antenne de l’Ouest (RECOPA-Ouest), l’Université Toulouse III - Paul Sabatier, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et le Département de géographie physique et de science des écosystèmes de l’Université de Lund.
Le projet a un budget global de 5 millions d’euro. Initialement prévue pour quatre ans, de 2020-2023, la première phase a obtenu une année de prolongation pour 2024.
Flavienne Valérie SAWADOGO
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