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jeudi 7 décembre 2023

Promotion et la valorisation des cultures négligées : le Vouandzou et la Roselle à l’honneur

 

Le centre Régional d’Excellence a organisé une visite de parcelle d’expérimentation suivi de test de sélection participative au profit des acteurs de la filière maraichère, notamment la Roselle et du Vouandzou. C’était le mardi 28 novembre 2023 à la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest.

Entrant dans le cadre des activités du projet Sustlives « soutenir et valoriser le patrimoine de cultures locales au Burkina Faso et au Niger pour améliorer les conditions de vie et les écosystèmes », cette visite avait pour objectif de mieux connaitre les critères de sélection utilisés par les acteurs de la chaine de valeur.  Elle a réuni une quarantaine de participants composés de producteurs, de consommateurs et de transformateurs. Ces derniers sont venus se familiariser sur la diversité variétale de Roselles et de Vouandzou adaptées aux différents besoins. En effet, cent soixante (160) accessions de Roselles et cent soixante (160) accessions de Vouandzou étaient concernées.

La filière maraichère fait partir des activités agricoles les plus rentables au Burkina Faso. Elle s’est avérée être un atout pour le développement des exportations et le gain de devise pour quelques pays africains. Parmi les cultures maraichères nous avons la Roselle communément appelé « da » en langue locale qui est une plante herbacée de la famille des malvacées originaire d’Afrique. C’est un légume feuille et fleur qui est connu pour son utilisation comme nourriture mais aussi pour certains usages médicinaux. A côté, il y a le Vouandzou communément appelé « Tiganakourou ». C’est une plante herbacée de la famille des légumineuses, originaire d’Afrique occidentale. Le Vouandzou est largement cultivé pour ses graines qui se récoltent sous terre comme les arachides. Le Vouandzou entre dans divers mets et sa plante sert également de fourrage, pour l’alimentation des animaux.

La culture de ces deux spéculations semble être négliger alors qu’elles devraient être vulgarisées, du fait de leurs contributions à la sécurité alimentaire. En effet, malgré les recettes et les opportunités qu’ils offrent à l’économie burkinabè, les producteurs de Roselle et le Vouandzou sont confrontés à un accès limité aux semences. Cela contribue, d’une part à réduire le rendement mais aussi la disponibilité de ces spéculations sur le marché. 

Une vue des participants à la visite commentée

Des actions pour relever ces contraintes…

C’est pour pallier cette situation que l’Institut l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), avec l’accompagnement du projet Sustlives a décidé de prendre le taureau par les cornes, afin de soulager les acteurs de ces légumes feuilles.

Cette visite commentée a permis aux acteurs d’échanger avec les visiteurs du jour sur les atouts et les diverses contraintes liées à la production de la Roselle et du Vouandzou, leur faire connaitre les différentes variétés disponibles et enfin identifier leurs choix et commentaires. Les meilleures variétés choisies seront ainsi multipliées et distribuées aux producteurs pour améliorer l’accessibilité des semences de ces espèces négligées et sous utilisées.

En rappel le projet SUSTLIVES est financé par l’Union Européenne (UE) et coordonné par l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) pour une durée de quatre ans (04). Il a pour partenaires le Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes et l’Institut agronomique Méditerranéen de Bari (CIHEAM-Bari).                                            

 

Djama Koné

Rebecca Loveline Ouédraogo

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