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mercredi 27 décembre 2023

Riz de consommation : les capacités de 200 producteurs renforcées pour une meilleure productivité

 

La Direction Régionale de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (DRREA-O) a organisé une série de formations au profit des producteurs de riz de consommation. C’était, du mardi 12 au jeudi 14 Décembre 2023, à Bama, du 18 au 20 Décembre 2023, à Banfora et du 21 au 23 Décembre 2023 à Douna. 

Placée sous la présidence des premiers responsables de la recherche ou de l’agriculture des différentes localités, ces formations avaient pour objectif de renforcer la capacité des participants afin d'améliorer leur productivité de riz à travers les bonnes pratiques de production au Burkina Faso. 


 

Une initiative voulue par le président de la transition…

Cette série de formations tire son sens dans la volonté du président de la transition d’améliorer la sécurité alimentaire des populations à travers l’intensification de la riziculture, d’augmenter la production alimentaire des militaires et des VDP en vue de réduire leur dépendance vis-à-vis de l’aide alimentaire internationale. Une volonté dénommée « Initiative Présidentielle (IP) » pour l’amélioration de la productivité de riz au Burkina Faso. Dans ce sens, le programme Riz et Riziculture de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), qui a des attributions qui lui confère la possibilité d’animer les orientations sur une gestion intégrée de la production du riz afin d’optimiser les rendements, a été copté.

Ainsi, il s’est agi, selon le chef de programme riz, le Dr Delphine Ouattara de renforcer les capacités d’au moins 200 producteurs sur les bonnes pratiques de production. « Il est attendu de ces producteurs, qu’ils puissent réduire les pertes liées aux ravageurs, augmenter la production nationale de riz, et par la même occasion, améliorer les revenus et les conditions de vie des populations », a laissé entendre le Dr Delphine Ouattara.  Toujours selon elle, le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, soucieux des conditions de ces producteurs, a donné carte blanche pour que ces derniers puissent bénéficier de ces formations qui, habituellement étaient réservées aux seuls producteurs nantis


Des thématiques assez variées pour une meilleure productivité…

Trois jours durant, ces apprenants de circonstance se sont familiarisés avec des outils nécessaires à l’atteinte des résultats escomptés.

Ainsi, en terme de connaissance sur le riz, il a été question pour ces producteurs, d’apprendre les critères de base pour être producteurs semenciers, de connaitre la plante de riz ainsi que les variétés vulgarisées au Burkina Faso, le tri de la semence et les techniques d’épuration.

Pour ce qui est de l’agronomie du riz, les formateurs leur ont enseigné les pratiques culturales et la fertilisation du riz, notamment la conduite de la culture et la gestion de la fertilité des sols.

Et pour permettre au champ d’avoir une bonne santé, les producteurs venus à l’école du savoir ont appris à connaître et à gérer les mauvaises herbes du riz. Parallèlement, les maladies fongiques, bactériennes et virales du riz ont été passé en revu. Enfin, la connaissance et la gestion des insectes, des nématodes et des viroses du riz n’ont pas été occulté. Toute chose qui a ravi les bénéficiaires.

Pour Mme. Bintou Soura, de la plaine rizicole de Douna, cette formation va contribuer à changer positivement les choses au niveau de la plaine. « Nous avons beaucoup appris. Désormais, nous maîtrisons mieux tout ce qui nous empêchait d’avoir un bon rendement », a-t-elle dit.

 Quant à M. Albert Compaoré, chef de service départemental de l’Agriculture de Douna, cette formation est d’une importance capitale pour les producteurs. « Si ce genre d’initiative pouvait être multiplier afin de permettre à un grand nombre de producteurs de participer, cela serait bien », a lancé ce dernier. M. Sandwidi Ali, agent PAVAL dans la zone, pense que cette formation va contribuer à l’augmentation des rendements et qu’il faut louer l’initiative. « La base de toute chose c’est la sécurité alimentaire. Il faut donc remercier les initiateurs », a-t-il ajouté. 

 


Une initiative qui n’est pas fortuite …

 

Le monde est en proie à la crise alimentaire la plus dévastatrice depuis des décennies. Le Burkina Faso, pays sahélien n’est pas en reste. Selon le Programme Alimentaire Mondial, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire dans le pays pourrait atteindre près de 2,9 millions bientôt. Les personnes déplacées internes sont particulièrement touchées en raison de la perte de leurs récoltes et de leurs sources de revenus. La situation s’aggrave de jour en jour et les plus vulnérables sont les enfants et les filles.

Entre les problèmes sécuritaires, les restrictions des importations et les changements climatiques, la demande urgente en produits de première nécessité au nombre desquels figure en bonne place le riz, est récurrente. La production nationale ne couvre que moins de 33% de la demande en riz, d’où une forte dépendance du pays vis-à-vis de celui importé.

Quand on sait que la sécurité alimentaire est le socle du développement de toute nation, il est urgent de pallier à cet état des faits. C’est pourquoi, le gouvernement Burkinabè a mise en place ce programme d’initiative d’urgence pour l’intensification de la riziculture.

L’objectif du projet est de contribuer à satisfaire la demande nationale en riz dans un contexte sécuritaire chalengeant, en proie aux changements climatiques et aux restrictions d’importation imposées par la crise Russo-Ukrainienne. Ces sessions de formation apparaissent donc comme grand pas vers l’atteinte de cette sécurité alimentaire tant recherchée !

 



Rebecca Loveline Ouédraogo



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