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mardi 11 juillet 2023

Alimentation des animaux au Burkina Faso : Les acteurs échangent sur le NIRS/SPIR


Le vendredi 07 juillet 2023 s’est tenu à Ouagadougou, un atelier d’échanges et de réflexion sur la pérennisation des acquis du partenariat public-privé sur le NIRS/SPIR pour l’analyse de la valeur nutritive des aliments pour animaux au Burkina Faso. Organisée dans le cadre des activités du projet Equip, il était présidé par Mr Toundé Amole, Représentant pays de l’ILRI au Nigéria et CoPI du projet. Il a réuni une trentaine de personnes composées d’acteurs intervenant dans le domaine de l’élevage. 

La rencontre a été une occasion pour les participants, d’avoir un aperçu sur l’ensemble des travaux réalisés sur le NIRS au BF. Ainsi, il ressort selon les propos du Dr Nouhoun Zampaligré, que le NIRS a permis de renforcer la capacité dans l’analyse de la qualité nutritionnelle des aliments dans notre pays. « Avant les gens envoyaient les données à analyser au Sénégal. Cela prenait du temps et coutait extrêmement cher », a-t-il ajouté. Aujourd’hui, grâce à cet appareil, les données sont analysées directement sur place, ce qui rend les choses beaucoup plus faciles, améliore les performances et facilite le marché.

Pour permettre de meilleurs échanges, les participants se sont regroupés en groupe pour des travaux. Cela a permis de pouvoir égrener et de faire des propositions sur un certain nombre de volets.

Ainsi, pour ce qui est du délai, 5 à 10 jours ouvrés ont été proposé pour broyer et analyser les échantillons, à compter de la date de leur réception au labo. Cela devrait, selon les membres du groupe concerné, permettre de résoudre le problème lié à la lourdeur dans leur traitement.

Un autre groupe a travaillé sur le logiciel/Ratio dans l’objectif de faire des propositions afin d’avoir un bon système centralisé pour des services personnalisés du client. C’est dans ce sens que les besoins en logiciel pour la production en volaille, lapin, cheval, ovin, caprin, production de lait, production de viande, ainsi que les demande en formation et assistance après formation, le logiciel en version PC et Androïd ont été préconisé.

Le groupe ayant travaillé sur la question des prix suggère la réduction des coûts ainsi que l’évaluation des marges dans le cas où il y a plusieurs échantillons à analyser.

Et pour finir, l’interprétation des résultats a aussi fait l’objet de travaux. Là, il a été suggéré de faire des interprétations par résultats, faire une conclusion et formuler des recommandations.

 

Les résultats des travaux permettront à n’en point douter, de mieux gérer les activités. Pour la mise en œuvre, un organe de suivi composé de représentants de l’INERA, du MARAH, de l’ILRI, des Provendiers, du ministère en charge du commerce sera mise en place. Quant à la coordination, elle regroupera un chercheur, un ingénieur de recherche, un technicien NIRS, un représentant de l’ILRI, notamment un technicien.

Et pour que cela profite au privé comme l’a voulu le bailleur, des films documentaires, des émissions radio ainsi que des approches directes avec les éleveurs seront utilisés en termes de communication.

La réunion annuelle du projet est prévue pour le 17 juillet prochain à Adis Abeba, et le Dr Nouhoun Zampaligré qui estime qu’il était important, un après, de pouvoir organiser la présente rencontre, promet d’y reverser les résultats des travaux. En attendant, il invite l’ensemble des participants à être les ambassadeurs de ce travail, en le partageant avec les autres. Dans la même lancée, Mr Toundé Amole a saisi l’occasion d’émettre le vœu qu’à la prochaine rencontre en 2024, il y ait de belles histoires à raconter sur les retombées de l’outils.

En rappel, la Spectrométrie par réflectance proche de l’Infra Rouge NIRS/SPIR est un outil qui permet d’améliorer la capacité d’analyse de la qualité nutritionnelle des aliments. En effet, l’information sur la qualité des aliments est indispensable pour la prise de décisions dans tous les domaines de la production, le développement, le control de qualité, la commercialisation des aliments ainsi que l’amélioration durable de la productivité des animaux. L’évaluation crédible de la qualité des aliments est également importante pour la prédiction des performances des animaux et les émissions des gaz à effet de serre des systèmes d’élevage.


 Flavienne Valérie SAWADOGO

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