Du 09 au 10 Mars 2023 s’est tenu dans la salle de réunion du laboratoire Ex PV, un atelier de formation des techniciens sur la gestion agro écologique et participative des mouches des fruits de la mangue. La cérémonie d’ouverture de cette formation était placée sous la présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’ouest (DRREA-O), représenté par le chef de service scientifique et technique, M. Sanou Seydou.
Organisée dans le cadre des activités du projet FONRID intitulé « Gestion agro écologique et participative des mouches de fruits de la mangue dans les principales zones de production au Burkina Faso », l’activité a regroupé une vingtaine de participants composés de techniciens agricoles et d’animateurs endogènes de L’Association interprofessionnelle mangue du Burkina (APROMAB). Elle avait pour objectif de former les techniciens chargés de renforcer les capacités techniques des producteurs de mangue sur la gestion agro écologique des mouches des fruits de la mangue et les techniques de formation des producteurs. Ainsi, deux jours durant, à travers théorie et pratique, les apprenants de circonstance ont appris à reconnaître les principales espèces de mouches de fruits associées à la mangue, à utiliser les technologies développées dans la lutte contre les mouches de fruits et les techniques de formation des producteurs de mangues.
Aperçu de la filière mangue
La production fruitière au Burkina Faso est dominée par la mangue. La filière mangue est aussi importante dans le développement socio-économique de notre pays, le Burkina Faso. Elle est facteur de création de nouveaux emplois pour les femmes et les jeunes dans les différentes chaines de valeur mangue. Selon un rapport de l’Agence pour la Promotion des Exportations (APEX) en 2017, treize (13) filières porteuses à ce sujet ont été identifié parmi lesquelles figure la filière mangue. Cette filière contribue significativement à l'économie nationale et occupe place de choix au niveau de l’économie de la région des Hauts Bassins. En effet, la mangue reste la première production fruitière nationale et occupe 56% de la production fruitière nationale selon le Bureau de la Géographie du Burkina (BGB).
Malheureusement, depuis quelques années la filière est confrontée à de nombreuses difficultés parmi lesquelles on peut citer les attaques des mouches de fruits compromettant ainsi la sécurité alimentaire et nutritionnelle et le revenu des communautés rurales. Cela est dû à la mauvaise gestion sanitaire des vergers. La mouche des fruits est un véritable prédateur pour les productions fruitières et la mangue n’est pas en reste. De la famille des Tephritidae, ce ravageur est facilement reconnaissable par ses taches jaunes sur le thorax. Parmi les espèces de mouches qui entravent la bonne marche de la production de mangue, il y a Batrocera Dorsalis, Ceratitis Cosyra et Dacus. Les mouches de fruits constituent une importante contrainte à l'exportation de la mangue au Burkina Faso, impactant ainsi négativement la sécurité alimentaire et sanitaire des producteurs. L’impact sur les récoltes des producteurs est énorme. La mouche empêche ces derniers d’avoir des entrées d’argent substantielles, alors que la mangue est leur première source de revenu.
Agir pour renverser la tendance
Pour venir à bout de ces prédateurs, il faut agir. C’est dans ce cadre, que le projet FONRID intitulé « Gestion agro écologique et participative des mouches de fruits de la mangue dans les principales zones de production au Burkina Faso » a voulu cette session de formation à l’endroit des techniciens agricoles et des animateurs endogènes de l’Association interprofessionnelle mangue du Burkina (APROMAB).
Entre les travaux en salle et la sortie sur le terrain, les participants à la session se sont familiarisés avec les différents modules, accordés sur les conduites à tenir sur le terrain, échangés et partagés les expériences avec les formateurs.
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| Formateurs et apprenants sur le terrain de la manœuvre ! |
Plusieurs méthodes de lutte contre les mouches de fruits développées par la recherche leur ont également été enseignés. Il s’agit entre autre des appâts alimentaires et les attractifs sexuels utilisés pour piéger ces ravageurs.
« Les modules enseignés seront utiles aux participants dans leurs travaux au quotidien », a souligné le coordonnateur du projet, le Dr Issiaka Zida, avant de souhaiter que ces derniers puissent les appliquer immédiatement dans l’exercice de leurs fonctions.
En rappel, coordonné par l’Institut de l’Environnement et de Recherche Agricole (INERA), le projet est financé par le Fond National de la Recherche et de l’Innovation pour le Développement (FONRID). Il a pour partenaires, la Direction de la Protection des Végétaux et du Conditionnement (DPVC), l’Union Nationale des Producteurs de Mangues (UNPM). Il a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la production de la mangue en vue de préserver la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et d’améliorer les revenus des acteurs de la filière mangue au Burkina Faso.
Djama Koné, Stagiaire en Communication
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