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jeudi 23 mars 2023

Filière avicole : Les éleveurs des Cascades pourront désormais produire leurs aliments

 


Le jeudi 16 mars dernier, s’est tenue, dans la salle de réunion de la Direction Régionale de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (MARAH) des Cascades, un atelier de formation sur les techniques de préparation d’aliments pour pintades.

Organisée dans le cadre du projet FONRID Pintade intitulé « Schéma d’intensification de la production des pintades en milieu paysan », cette session avait pour objectif d’améliorer les performances de survie et de croissance des pintadeaux par le service d’aliments pintades de qualité. Au profit des membres de l’équipe du projet, de la coopérative Yiriwa, des stagiaires et des techniciens du MARAH, elle a concerné les aliments de démarrage, de croissance et de ponte.

 

De la justification de l’organisation d’une telle session

L’élevage de la pintade connait un intérêt de plus en plus grand au Burkina Faso. Parmi les volailles élevées, la pintade occupe la 2ème position après la poule, avec 20% de l’effectif avicole total.

Ce n’est un secret pour personne, l’élevage de la pintade produit non seulement de la viande et des œufs, mais aussi la vente de ses sous-produits procure des revenus aux éleveurs.

Malheureusement, force est de reconnaître que la pintade se distingue des autres volailles, notamment par son mode d’élevage. Elle reste un oiseau à l’instinct sauvage, à la croissance lente et au tempérament farouche, à qui il faut apporter des conditions d’élevage adaptées. Selon le coordonnateur du projet, le Dr Timbilfou Kiendrebéogo, dans notre pays, l’élevage de la pintade est pratiqué de manière extensif, c’est-à-dire que nous avons un élevage de cueillette. « Les éleveurs de pintades ne construisent pas de logement pour leur animaux et l’alimentation est très souvent fait sur les parcours », a laissé entendre le coordonnateur. « Parallèlement, ces derniers ne se soucient pas véritablement de la santé des pintades. Conséquences, le domaine connait un réel problème de performances », a-t-il soutenu.

Les contraintes liées à l’élevage de la pintade au Burkina Faso sont nombreuses. Elles sont d’ordre sanitaire, provoquant une mortalité élevée, allant de l’ordre 70 à 100 %. A cela s’ajoute la faible disponibilité et le coût cher des aliments. La non maitrise de la conduite des pintadeaux et de l’alimentation des pintades est la goutte d’eau qui vient faire déborder le vase. Pour permettre à la filière de s’épanouir convenablement, il est urgent de prendre de mesures.

Dans le diagnostic des élevages de pintades des coopératives partenaires dans la mise en œuvre du projet, la durabilité des résultats du projet a été soulignée comme préoccupation majeur. Les éleveurs membre de la coopérative ont souligné la mauvaise qualité des aliments servi en 2020 et 2021 et souhaité une amélioration. De plus ils ont émis le souhait de leur doter de capacité à pouvoir préparer les aliments eux-mêmes surtout que le projet tire à sa fin. La présente formation est initiée au profit des éleveurs de pintades de la coopérative Faso YIRWA afin qu’ils puissent être autonomes dans la production des aliments.

 

Photo de groupe des participants à la session de formation

Un projet soutenu par le FONRID pour renverser la tendance

En vue de diminuer le coût des aliments pour pintade et soulager un tant soit peu les éleveurs de pintades, le projet FONRID Pintade a testé des formulations d’aliments qui ont fait leur preuve auprès des bénéficiaires. Comme l’a reconnu Mr Fidèle Coulibaly, éleveur ayant conduit le test, c’est une situation salutaire. « Les pintadeaux nourris avec l’aliment proposé sont plus vigoureux que ceux nourris par le galdus », a souligné ce dernier. Et le coordonnateur du projet de rappeler que l’avantage est que les éleveurs sauront désormais ce qui est utilisé pour la formulation de l’aliment, puisqu’ils le produiront eux-mêmes.

Cette session a donc permis à travers théorie et pratique, de renforcer les capacités des éleveurs dans la bonne pratique d’alimentation des pintades au démarrage, à la croissance et sur la préparation ainsi que l’utilisation d’aliments pintades de démarrage et de croissance.

Sur le plan pratique, les apprenants de circonstance ont pu faire la préparation, le conditionnement et le mélange des intrants alimentaires afin d’obtenir les types d’aliments pintades souhaités.

En rappel le projet « Schéma d’intensification de la production des pintades en milieu paysan » est coordonné par l’Institut de l’Environnement et de Recherche Agricole (INERA), sur financement du Fonds National de la Recherche et de l'Innovation pour le Développement.

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  Flavienne Valérie Sawadogo

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