Production de compost : FARMS-BF renforce les capacités des producteurs de maïs

 

Les 10 et 11 novembre dernier, les producteurs de maïs sont venus à l’école de la production de compost, au sein de la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O). Organisée dans le cadre du projet « Promotion d’une Agriculture résiliente au changement climatique pour les systèmes de production de maïs résilients au profit des petits producteurs du Burkina Faso » FARMS-BF, cette session se consacrait à la formation sur les techniques de compostage et constitution des unités de compostage. 

Voulue dans le but de fournir aux producteurs agricoles les connaissances nécessaires à la production et à la commercialisation de compost organique, elle a regroupé une soixantaine de producteurs venus des 5 provinces des régions des Hauts-Bassins et des Cascades. 

Le Dr Abdallah Dao aux participants : "il est temps de faire du business autour du compost"

 

Une occasion pour les participants de mettre en place des unités de compostage dans leurs zones et de renforcer leurs capacités sur trois techniques de compostages notamment, le compostage en tas à partir de résidus de récolte, la valorisation des déchets ménagers en compost et la production du Bokashi. « Nous voulons que vous puissiez non seulement produire pour votre champ, mais aussi pour vendre », a dit le coordonnateur de FARMS-BF, le Dr Abdallah Dao, aux producteurs.  C’est pourquoi, ces derniers ont été encourager à la mise en place d’un système de production de compost à but lucratif.

Le compost permet d'améliorer le sol

Ce n’est un secret pour personne, dans notre quotidien, nous sommes envahis par des déchets, que ce soit des résidus de récolte, des déchets ménagers, des déchets agro-industriels, qu’on peut valoriser. Comme l’a si bien dit le Dr Adèle Ouédraogo de l’Institut de Recherche en Sciences Appliquées et Technologies (IRSAT), « tous ces déchets dont nous cherchons avec beaucoup de mal à nous débarrasser sont une mine d’or, à condition qu’ils soient transformés ». Et pour cela, dit-elle, il faut juste avoir de la connaissance et trouver un activateur, comme les déjections animales ou le Compost Plus.

Cette session de formation entre en droite ligne avec l’ambition du projet FARMS-BF qui est de d’augmenter la productivité du maïs pour 20 000 petits exploitants agricoles par l’adoption de technologies et de pratiques agricoles régénératrices.

En effet, dans un contexte ou l’agriculture au Burkina représente le principal secteur d'activité avec près de 80% de la population, et où la dégradation des sols est l'une des contraintes majeures, il est urgent d’agir. Le compostage permet d’améliorer la fertilité et la qualité du sol afin d’augmenter la productivité agricole. Malheureusement, force est de reconnaitre que, nombreux sont les agriculteurs, particulièrement dans les pays en voie de développement, qui ne réussissent pas à utiliser au mieux les possibilités offertes par le recyclage de la matière organique. C’est pourquoi il est impératif de les former à la production de ce sésame très précieux pour l’amélioration de leur productivité.

Pendant ces deux jours de formation, théories et pratiques ont été les maîtres-mots afin que, de retour dans leurs zones respectives, ces producteurs puissent non seulement produire pour leur propre champ, mais aussi en faire un business bien alléchant.

En rappel, le projet FARMS-BF est financé par l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA). Il est coordonné par l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), qui collabore avec les Directions Régionales et Provinciales de l’Agriculture des zones concernées, l’Agence Nationale de la Météorologie (ANAM), les sociétés semencières comme Saala Monde Rural (SMR) et Agri Promo, du CEAS Burkina, de l’Association d’Appui au Développent Rural, etc.

 

Photo de groupe des participants à cette formation