Renforcer les capacités techniques des agents d’appui conseils des exploitations rizicoles en vue de mettre à niveau les connaissances techniques relatives à la production durable du riz, c’est l’objectif visé par la session de formation organisée par le Programme de Coopération Agricole Burkina Faso/République Populaire de Chine (PCA-BF/CH).
En collaboration avec le programme riz et riziculture de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), cet atelier qui s’est tenu à Bobo-Dioulasso, a regroupé une trentaine d’agents d’appui conseil du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques ainsi que des cadres du PCA-BF/CH. Il était placé sous la présidence du Directeur Régional de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques (DRARAH), Mr Julien Ouédraogo avec la présence effective du coordonnateur du PCA-BF/CH, Mr Gaoussou Sanou, et du Chef de Service Scientifique et Technique, Mr Seydou Sanou, représentant le Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O).
Mr Rigobert Djingané |
De la place de la filière riz au Burkina Faso…
Le riz est l’une des cultures stratégiques pour l’atteinte de l’autosuffisance et la sécurité alimentaires des populations dans le monde et en particulier au Burkina Faso. Plus qu’une céréale, le riz est une denrée alimentaire de première nécessité et son importance est stratégique dans notre pays. Même si les superficies cultivées ont augmenté depuis quelques années, force est reconnaître que, malgré tous ces efforts d’augmentation, la production nationale n’arrive toujours pas à couvrir la demande sans cesse croissante. Le pays est donc obligé à faire recours à des importations pour satisfaire les besoins sans cesse croissants de la population.
Au nombre des causes liées à cet état des faits, les changements et les variabilités climatiques. En plus de cela, il y a l’insécurité grandissante et l’instabilité dans le monde, associés à la pauvreté naturelle de nos sols. Parallèlement, la démographie, l’urbanisme et le changement dans les habitudes alimentaires font que la demande de riz est de plus en plus croissante.
Il faut agir et dans l’urgence. Pour le président de la cérémonie d’ouverture, Mr Julien Ouédraogo, « Nous avons l’obligation de réduire d’une manière considérable les importations de riz car nous avons le potentiel ». Il convient donc d’offrir une base solide de connaissance aux agents d’appui-conseil, à travers la promotion des techniques de production adaptées et durables. Et ces apprenants venus renforcer leur bagage en matière de riziculture en sont conscients. « Cette formation vient à point nommé parce qu’elle nous permettra de relever le défi lié à l’insécurité alimentaire mondiale en cours actuellement », a dit Mr Tiendrego Rakiswendé Thierry Rodrigue, de la Direction Provinciale de l’Agriculture et des Ressources Animales et Halieutiques du Kadiogo. Selon lui, cette formation leur permettra de former leurs collaborateurs ainsi que les braves producteurs pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Mr Tiendrego Rakiswendé Thierry Rodrigue fait partie des agents formés ! |
Une batterie de modules pour changer la donne …
Le Programme PCA-BF/CH est un programme qui a pour objectif de contribuer de manière durable à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à travers une croissance économique forte et inclusive au Burkina Faso. Cela passe nécessairement par l’appropriation des nouveaux paquets technologiques en matière de production du riz et la gestion des déprédateurs, pour une mise en valeur durable des bas-fonds aménagés dans le cadre du projet.
Ainsi donc, pendant 5 jours, ces agents venus des 13 régions du pays ont pu se familiariser sur les itinéraires techniques de production de riz incluant l’utilisation adaptée des variétés de riz, le choix variétal en réponse aux défis actuels, les bonnes pratiques de gestion de la culture du riz, la gestion durable de la fertilité des sols, la gestion durable des bio agresseurs et des exploitations agricoles à travers la planification, l’exécution et le suivi évaluation.
Le compostage en tas décortiqué pendant la phase pratique ! |
Comme l’a soutenu le chef de programme riz et riziculture de l’INERA, le Dr Thio Bouma, « la formation en salle n’est pas suffisante et les chercheurs sont prêts à accompagner les agents d’appui conseils sur le terrain », cet apprentissage se voulait aussi bien théorique que pratique. C’est pourquoi, au dernier jour, l’ensemble des participants se sont déporté sur la station de recherche de Farako-Bâ, afin de toucher du doigt les réalités sur les leçons apprises en salle.
A l’issu, chaque participant est retourné dans sa zone, nanti d’un bagage pouvant faire changer positivement les choses, en matière de riziculture irriguée et de bas-fonds.
Attestation de fin de formation en main, les agents devront transferer les compétences dans leur zone |
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