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vendredi 2 juillet 2021

Utilisation du BMS, Une trentaine de sélectionneurs apte à numériser leurs données

 Placée sous la présidence du Directeur du Centre de Recherche Environnementales, Agricoles et de formation (CREAF) de Kamboinsin, le Dr Neya James représenté par le Chef de Service Scientifique et Technique, la session de formation a concerné une trentaine de sélectionneurs impliqués dans le projet « Renforcement des réseaux et des capacités institutionnelles en Amélioration des plantes pour le développement de cultures résilientes répondant aux besoins des paysans d’Afrique de l’Ouest », (ABEE).

Les sélectionneurs venus apprendre l'utilisation de la plateforme BMS

 

C’est une mission conduite par l’équipe de l’IBP en Afrique de l’Ouest et du Centre qui a formé les sélectionneurs venus pour l’occasion à l’école de la numérisation des données. Pendant 5 jours, ces apprenants de circonstances se sont vu renforcer leurs capacités sur l'utilisation du Breeding Management System (BMS), dans sa version 17 et sur la génération de cahiers de champs pour les cycles de culture à venir, pour la campagne 2021. Eux, ce sont les sélectionneurs arachide, fonio, mil, niébé et sorgho, des spéculations prises en compte par le projet ABEE, coordonné au Burkina Faso par le Dr Elizabeth Zida.

« C’est une initiative qui vient à point nommé », a souligné le représentant du Directeur du CREAF de Kamboinsin, Mr Hamadou Zongo, à l’ouverture de la session.

A quoi sert les données ?

L’importance des données pour un sélectionneur n’est plus à démontrer dans un monde de plus en plus informatisé et globalisé et avec des équipes de recherche de plus en plus internationales, où la gestion et l’ouverture des données de la recherche au plus grand nombre, est une préoccupation qui a pris de l’ampleur depuis les années 2010. Elles ont un intérêt crucial car elles ont valeur de preuves scientifiques pour la validation des résultats, de pièces justificatives des sommes engagées vis-à-vis des bailleurs, et de preuves d’antériorité pour les inventions protégées par des brevets. Une donnée mal traitée ne peux en aucun cas être exploitée. D’où la nécessité de connaître les rouages du traitement des données. Voilà l’intérêt de la présente formation sur l’utilisation du BMS.

Elle a été possible grâce à un projet régional (Burkina Faso, Niger et Sénégal) mené par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF) avec l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) et le Centre du Riz pour l'Afrique (AfricaRice). Financée par l’Union Européenne, elle est mise œuvre pour le compte de l’Integrated Breeding Platform (AR/IBP).

Gestion du matériel dans les programme, constitution des croisements et générer les cahiers de champ pour la mise en place des essais sur le terrain, etc. Voilà autant de modules qui permettront aux sélectionneurs de pouvoir mener des activités spécifiques de gestion des données auprès des différents programmes de sélection des pays et cultures cibles.

Le présidium de la cérémonie d'ouverture de la formation


Pourquoi le Breeding Management System ?

Le BMS qui est un outil développé par IBP est une plateforme qui permet de faciliter la gestion des données de sélection dans les programmes. Le module le plus important de cette session selon le formateur, Mr Herman Somé, était la gestion des semences. « Il sera très bénéfique pour les sélectionneurs de l’INERA » a-t-il dit avant de les inviter à diffuser les connaissances acquises dans les autres programmes. Pour cela, il faudrait que les apprenants ne laissent pas les acquis derrière eux. C’est pourquoi, Mr Alioun M’Bow a insisté sur le fait qu’il leur faudra pratiquer au sortir de cette formation car, dit-il, « une formation sans pratique, ne peut pas être assimilé ».

Pour mémoire, l’objectif du projet ABEE est de mettre en œuvre une approche mieux coordonnée en sélection variétale, tant au niveau régional que national, en plaçant des sélectionneurs provenant de trois pays (Burkina Faso, Niger et Sénégal) au cœur de l’action pour améliorer et moderniser leurs pratiques de sélection et mieux identifier les demandes du marché, avec le support d’acteurs chevronnés dans le domaine de la recherche pour le développement que sont le CIRAD, AR/IBP et le CERAAS.

En se basant sur le principe de durabilité, ABEE a une composante de formation très importante tant au niveau des professionnels engagés dans le projet qu’au niveau des étudiants, et fournira de l’expertise, des outils et des technologies aux sélectionneurs de cinq cultures cibles. Dans ce sens, l’équipe de l’IBP en Afrique de l'Ouest et du Centre, qui possède une expertise considérable en transfert de technologies et en déploiement de solutions logicielles auprès d’institutions en Afrique se charge de numériser les programmes de sélection, de renforcer les capacités en pratiques de sélection, et de mettre en place des pratiques de gestion de la connaissance.


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