Une équipe de l’Institut
de l’Environnement et de Recherche Agricole (INERA) a organisé du 29 juin au 9
juillet dernier, dans les régions des Hauts-Bassins, des Cascades, du
Centre-Ouest et du Centre-Sud, une tournée de formation des producteurs de
mangue.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du
projet N° 12 de l’appel 4 du Fond National de la Recherche et de
l’Innovation pour le Développement (FONRID) sur « l’Évaluation et diffusion de
paquets technologiques efficaces pour la récupération des manguiers affectés
par le dépérissement au Burkina Faso (RMD-BF)» coordonné par le Dr Issa WONNI.
Avec pour objectif de faire un transfert de connaissance aux
acteurs impliqués dans la filière mangue, notamment les propriétaires de
vergers sur les techniques de
récupération des Manguiers affectés par le Dépérissement, ces sessions qui se sont déroulées dans les
vergers témoins, ont regroupé chacune une dizaine de producteurs.
Le
dépérissement ou dessèchement est l’une
des maladies les plus dommageables pour le manguier.
Il
se traduit par un dessèchement total ou partiel de l'arbre. Selon le Dr Issa Wonni, la maladie en elle-même évolue en quatre étapes. Il s’agit de :
-
L’apparition de nécroses rouges-briques sur les feuilles ;
-
Le flétrissement et le dessèchement des branches d’un côté de l’arbre qui, avec
le temps envahit toute la canopée ;
-
L’exsudation de gommes brunâtres sur les branches atteintes ainsi que les
troncs ;
-
Le dessèchement total de l’arbre en
fonction de la sévérité de la maladie.
La
maladie a atteint une telle ampleur dans notre pays le Burkina Faso, que
presque toutes les régions productrices de
mangue en pâtissent. Les propriétaires de vergers risquent de perdre une grande
partie de leurs vergers, si rien n’est fait. La conséquence de ce fléau est
sans nul doute, la baisse drastique de la production et par la même occasion,
de revenu des acteurs.
C’est
fort de cela que, déjà en 2015, des producteurs de mangues, soucieux de la
présence du dépérissement dans leur verger, avaient alerté l’INERA. Ce qui a,
en son temps, valu la mobilisation d’une équipe pluridisciplinaire afin de
réaliser une prospection dans les principales zones de production. Pour certains producteurs, le Dépérissement est causé
par les termites. Pour d'autres cette pandémie est liée à un problème d’irrigation,
en d’autres termes, au manque d'eau.
Mais
les études préliminaires ont permis de collecter et d’isoler plusieurs
champignons associés aux symptômes observés. Mais l’agent pathogène qui est la cause de ce fléau est un champignon nommé Lasiodiplodia Theobromae.
D’autres
facteurs secondaires dont la baisse de la nappe phréatique, la mauvaise
alimentation en eau et fertilisants affaiblissent le manguier et l’exposent aux
termites en le rendant sensible aux champignons.
Les manguiers partiellement desséchés, traités par l'équipe du projet ! |
Le projet RMD-BF, au
secours des producteurs de mangues
Pour donner de l’espoir aux acteurs de la filière mangue,
l’INERA a obtenu l’accompagnement financier du Fond National de la Recherche et
de l’Innovation pour le Développement (FONRID) en 2018. Son objectif est de sécuriser la production de mangues à travers le
développement de paquets technologiques de récupération des manguiers en cours
de dépérissement au Burkina Faso.
Les producteurs de Réo, à l'instar des autres localités concernées, ont été formé sur les techniques de récupération |
Déroulement des
activités de récupération !
Pour atteindre les objectifs assignés au projet, l’équipe a, dans
un premier temps, approfondit ses connaissances sur les agents pathogènes
responsables du dépérissement à l’aide des tests moléculaires et du pouvoir
pathogène des champignons déjà identifiés sur la base de leurs caractéristiques
morphologiques.
Ensuite, il a été question d’identifier des fongicides conventionnels efficaces par
l'évaluation de leur activité antifongique in vitro et in vivo sur les espèces
ou association d'espèces de champignons.
Enfin, une évaluation participative des paquets technologiques a
été menée sur les sites où l’incidence du dépérissement était importante, à
savoir dans les provinces de la Léraba, de la Comoé, du Houet, du Kénédougou et
de la Sissili, afin de retenir les plus efficaces à travers des tests de
démonstration.
Les résultats retenus lors de ces tests ont été concluants. Mais
que peuvent être des résultats de recherche si les principaux bénéficiaires ne
peuvent pas en disposer ? Le meilleur moyen pour approcher ces
technologies des utilisateurs est sans doute le renforcement de leurs
capacités. D’où la nécessité d’organiser ces séances de formations sur la récupération des manguiers partiellement desséchés.
Notons également que le projet a permis de former un étudiant
dont le thème de la thèse portait sur ce fléau. Vous trouverez le résumé ici et là.
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Merci pour le partage je serai content d'en savoir plus sur les techniques patrique innovante pour aide les manguiers
RépondreSupprimerBonsoir. Veuillez lire l'article. Il y a des liens qui vous renvoient à des vidéos Youtubes pour les techniques de traitement.
SupprimerMerci pour l'interêt !
Cool. Bonne suite
RépondreSupprimerMerci pour le soutien !
SupprimerMerci bien pour ce partage. Ces attaques de manguiers sont presque partout dans nos régions. Les producteurs nous posent chaque fois ces questions de traitement, donc si vous pouvez nous aider avec plus de détails. Mon wassap 71135184/ nsouguidia@gmail.com
RépondreSupprimerBonjour ! Merci pour la réaction. Tous les éléments de réponse sont dans l'article à travers des liens. Merci !
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