Le projet FONRID Anacarde
(AP5-01) a organisé une session de formation au profit des pépiniéristes et des
producteurs d’anacarde. C’était le mardi 21 juillet 2020 dernier, dans une
pépinière à Orodara dans le Kénédougou.
L’anacarde est le cinquième produit
d’exportation du Burkina Faso après l’or, le coton, le sésame et le bétail/viande. En 2015, les
recettes d’exportations de l’anacarde étaient estimées à environ 90 millions de de Dollard US, selon
certaines sources. Sa production annuelle varie entre 25 000 et
40 000 tonnes avec souvent des rendements estimés entre 300 à 400
kg/ha ; La filière génère plus de 3 000 emplois créés par les unités de
transformation, notamment pour les femmes rurales.
Malheureusement, depuis un certain
temps, l’émergence de la bactérie Xanthomonas
citri pv. mangiferaeindicae,
responsable de la maladie des taches noires de l’anacardier et du manguier au
Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest s’est invité dans la danse. C’est un nouveau
fléau qui décime le secteur en termes de qualité de production et de sécurité
pour l’approvisionnement des marchés africains et européens.
La méconnaissance de cette maladie par les producteurs
et les pépiniéristes a vraisemblablement entraîné sa rapide dissémination à
partir des plants malades. Les dégâts occasionnés par cette bactérie sont
énorme et les conséquences sont drastiques. Face à ce constat, la mise en œuvre
d’une stratégie de gestion intégrée de la bactérie s’est avérée nécessaire.
C’est dans ce cadre que l’Institut
de l'Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), a, à travers un projet
du Fond National de la Recherche et de l’Innovation pour le Développement
(FONRID) et l’accompagnement du Centre National des Semences Forestières (CNSF)
ainsi que de l’Union Nationale des Producteurs d'Anacarde, organisé la présente
session de formation.
Première d’une série de quatre
séances, cette première session a regroupé une trentaine de participants composés
de pépiniéristes et de producteurs, venus principalement de Djigouera, de
Kangala, de Samogohiri, de Mahon, de Diéri, de Orodara et de Kourinion. Essentiellement porté sur le semis et le suivi
sanitaires des plants d’anacardier, cette formation a été prodiguée par le
coordonnateur du projet FONRID Anacarde, le Dr Cyrille T. Zombré avec le
soutien du président de l’association des pépiniéristes.
Elle concernait la production de
plants sains d’anacardiers et les bonnes pratiques agricoles limitant la
dissémination des nuisibles.
Photo de groupe avec les participants |
Spécifiquement,
il s’est agi pour ces formateurs, d’apprendre aux apprenants, à préparer et à
stériliser le substrat nutritif, de le mettre en pots, de traiter les semences d’anacardier
avec un fongicide et de les semer.
C’est surtout la stérilisation du
substrat nutritif qui a été l’une des activités phares, une technique qui a été
expérimentée de deux manières notamment avec le gaz butane et le bois de
chauffe.
Elle consistait à faire passer de la
vapeur d’eau sur le substrat nutritif pendant environ 30 à 45 minutes. Le
substrat est ensuite étalé sur un tapis, puis refroidi avant d’être mis dans
les pots pour les semis. Cette technique a pour avantage de détruire tout germe
susceptible d’être transmis par le substrat nutritif.
D'autres sessions sont prévues dans les jours à venir et devront permettre à ces apprenants de circonstance de mieux se familiariser avec les meilleures techniques de production des plants d'anacardier afin que plus jamais la bactérie Xanthomonas citri pv. mangiferaeindicae ne soit un frein à l'émergence de la filière anacarde.
Images des différentes étapes des activités menées
Stérilisation du substrat nutritif |
Mise en pots |
Traitement des semences d’anacardier avec un fongicide |
Plantation des semences d'anacardier |
Arianne Koutiebou, Stagiaire en Communication
Félicitations et bon courage à l'équipe du projet.
RépondreSupprimerMerci à vous.
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