La recherche environnementale et agricole contribue
fortement au développement économique, social et culturel de tout pays.
Toutefois, il faut que les résultats de recherches soient connus, adoptés et
valorisés pour le bien-être de la population. Cela est très important pour un
pays comme le Burkina Faso où 80% de la population active se consacre aux
activités agricoles (INSD, 2009). Face aux contraintes écologiques énormes,
l’espoir des masses populaires peut se fonder sur les innovations apportées par
les structures de recherches comme l’Institut de Recherches Environnementales
et Agricoles (INERA), un des instituts du Centre National de Recherche
Scientifique et Technologique (CNRST), qui travaille à limiter ces facteurs.
L’avenir de l’agriculture dépend en grande partie de
ce que la recherche agricole est capable de mettre en œuvre. C’est pourquoi il
y a nécessité de faire connaître et valoriser les résultats de recherche.
« Pour la mise en œuvre de la politique
sectorielle de la recherche scientifique et technologique, la communication est
indispensable comme outil d’accompagnement. Elle permettra de donner une
visibilité aux différentes actions et facilitera le dialogue et l’appropriation
par les acteurs (PARE, 2013) ».
Pourtant, le domaine de la recherche est considéré
comme un monde impénétrable. Cela se traduit par la méconnaissance des
résultats engrangés.
Des résultats faiblement
vulgarisés !
Il faut l’admettre, les structures de recherche
Burkinabè, principalement celles qui travaillent sur l’environnement et
l’agriculture ont longtemps été décriées. En effet, la majorité des gens
trouvent que les chercheurs de notre pays cherchent mais ne trouvent pas, comme
pour se rallier derrière le Général Charles De Gaulle qui s’exprimait à
l’endroit des chercheurs du CNRS « deschercheurs qui cherchent, on en trouve ; mais des chercheurs qui trouvent,on en cherche ».
Pourtant, force est de reconnaître que la recherche
au Burkina Faso dans son ensemble, et la recherche environnementale et agricole
en particulier a de vrais résultats. A
l’INERA, toutes directions confondues, de nombreux résultats sont à noter.
Malheureusement, les technologies générées par ces chercheurs sont longtemps
restées dans les tiroirs. Cela peut s’expliquer par l’insuffisance d’actions de
communication mais aussi par les risques liés à la perte de l’exclusivité de la
technologie.
Plusieurs appuis à la valorisation
Plusieurs
structures et activités ont de plus en plus été créées afin d’aider à la
valorisation des résultats de la recherche, parmi lesquelles on peut citer :
- Le
Forum National de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique
(FRSIT) qui, à travers ses foires et ses ateliers de présentation de résultats,
contribue à donner de la visibilité aux technologies ;
- L’Agence
Nationale de la Valorisation des Résultats de la Recherche et de l’Innovation
(ANVAR) ;
- Le
Fond National de la Recherche et de l’Innovation pour le Développement (FONRID).
Valoriser oui, mais protéger d’abord !
Malgré tous ces efforts d’accompagnement existant
pour la valorisation des résultats de recherches, force est de reconnaître que
les choses peinent à avancer. Toutefois, il convient de rappeler que la
valorisation de la recherche passe par une réservation privative des résultats
de la recherche et de l’information scientifique. Cette logique entre en
confrontation avec le principe de large diffusion des connaissances par l’homme
de la science, via notamment la publication.
La demande de brevet, requiert le respect de
plusieurs conditions et notamment la condition de nouveauté. Cette condition
nécessite que l’invention porte sur une innovation qui n’a pas été rendue
accessible au public, quels qu’en soient l’auteur, la date, le lieu, le moyen
et la forme de cette présentation au public.
Une publication sur une technologie survenue même un
jour plus tôt que le jour de la demande de brevet peut faire perdre le bénéfice
de la nouveauté et la technologie ne sera plus brevetable.
Les structures de valorisation des résultats de
recherches sont donc appelées à avoir un œil regardant afin d’aider les
chercheurs pour la facilitation des procédures de brevetage !
Il y'a donc deux issus possibles : soit on travail pour le bonheur du paysan, soit on travail pour son propre bonheur. La difficulté dans tout ça, c'est la transmission des connaissances de la recherche vers nous les paysans
RépondreSupprimerBonjour ! Merci pour votre réaction. Bonne journée à vous. N'oubliez pas de vous abonner pour être informé dès que nous publions de nouveaux articles !
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