En
Mooré, on l’appelle Wéda. Pour le Dioula, c’est Zaban. On le rencontre un peu
partout dans les marchés du Burkina Faso. Avec un goût aigre sucré, ce fruit
sauvage est prisé par les enfants et même les adultes.
Saba Senegalensis, nom
scientifique de la liane Wéda, est disponible dans presque toutes les régions
du Burkina Faso.
La
maturation fruitière de la liane Saba intervient entre les mois de Mai et Août
avec un pic de production en Juillet. Le fruit se présente dans une coque
globuleuse qui contient des graines enrobées de pulpes jaunes très moelleuses
et juteuses qui peuvent être consommées directement. Elles sont acidulées et
sucrées. On peut déguster Zaban tel quel ou l’assaisonner avec du sucre, du sel
et du piment. Certains enfants y ajoutent de la cendre ou de la potasse,
question de diminuer son acidité. Mélangées avec de l’eau et du sucre, les
pulpes donnent une délicieuse boisson communément appelé Zabandji, en langue
Dioula.
Le
fruit de Zaban, mangé tel ou transformé avant d’être consommé a un goût
exceptionnel !
Saba Senegalensis, un excellent remède !
En
plus des atouts organoleptiques du fruits, l’arbre de Zaban est un excellent
remède en médecine traditionnelle. Certains tradipraticiens les recommandent
pour le traitement de la stérilité féminine. Ses feuilles macérées constituent
un excellent remède pour lutter contre les vomissements et les maux de ventre
tandis que son latex aide à lutter contre la toux et la tuberculose.
En
terme de médecines traditionnelles infantiles, la plante de Weda est également connue
pour soigner les maux d’yeux, les maux de ventre, etc. « Presque toutes les mamans
exigent les écorces de Zaban dans les canaris de médicaments de leurs enfants »,
nous dit maman Naminata, vendeuse de médicaments traditionnels au grand marché
de Bobo-Dioulasso.
Que
ce soit ses feuilles, ses racines, ses écorces, les peaux et même le jus de la
liane saba, toutes les parties de cette plante sont utilisés comme médicaments traditionnels.
Son jus est utilisé pour combattre les vertiges.
Dans
l’artisanat, les feuilles, les rameaux et les fleurs du Zaban sont utilisés
pour la teinture. Dans certaines cultures, son latex, colle glue plus ou moins
de bonne qualité, est utilisé comme poison pour envenimer les flèches.
Nous suivre aussi sur Facebook, Twitter et Youtube
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire