Le quinoa est introduit
en 2015 au Burkina Faso sur initiative de la FAO. C’est l’Institut de
l’Environnement et de Recherches Agricoles, INERA qui s’est vite penché sur
les questions expérimentations de cette culture qui est reconnue pour ses
valeurs nutritionnelles importantes à travers le monde. Trois étudiants de
l’Institut de Développement Rural, IDR ont mené leur stage de fin de cycle sur
cette culture du quinoa sur le sol Burkinabé, à travers différentes
thématiques.
Le premier, Louis NEBIE
qui a commencé à se familiariser avec le quinoa en octobre 2015, a travaillé
sur le thème « l’Évolution du Quinoa au Burkina Faso : variabilité génétique, adaptabilité, et perception des
producteurs ».
Quant aux deux autres,
Amidou GUIRA et Abdou GNANDA, ils sont venus dans le Quinoa en août 2017. Leurs
études ont portées respectivement sur les thèmes «Effet de différente date de semi sur le développement et la
performance du quinoa au Burkina Faso » et « Effet de la densité, du mode de semi et de la fertilisation sur
le développement et la productivité du quinoa ».
Tous ces ingénieurs ont
eu les mêmes impressions au premier contact avec les graines du quinoa. Elles
ressemblent plus aux graines de mil, de sorgho ou encore de sésame. Sous la
supervision du Dr Abdalla DAO, ils mèneront leurs premiers essais avec
différentes variétés (Titicaca, Puno, Amarina, salcedo etc.). Ces essais seront
faits sur les sites de Farako-Bâ, la Vallée du Kou, Lanfiera et Saria.
Comme toute bonne
expérimentation, les ingénieurs ont rencontré quelques difficultés auxquelles
ils ont fait face avec beaucoup d’efficacité. L’un des problèmes constaté a été
de faire la distinction à la levée des semis du quinoa avec de l’herbes
ordinaire. Cela peut s’expliquer par le fait que c’étaient une nouvelle plante.
Voici à quoi ressemble les graines de Quinoa ! |
Après un suivi
rigoureux, de la levée jusqu’à la récolte, les apprentis Quinoa s’accordent sur
les mêmes points, la culture du quinoa est une culture simple, facile et qui
s’adapte à notre sol. Ils ajoutent également qu’il est préférable de semer le
Quinoa en novembre et décembre car la plante n’a besoin que moins 400 mm d’eau
pour s’épanouir. Les producteurs qui ont participés à cette expérimentation
confirmeront les propos des ingénieurs sur la période de semi.
« Nous
étions très enthousiasmés de voir que les expérimentations ont été une réussite
et que les résultats obtenues étaient encourageant pour la promotion de cette
culture au Burkina Faso », a dit l’un des
ingénieurs. En effet, la question de savoir « ce que cela allait donner à
la fin ? » trottinait dans leurs têtes.
Une chose est sure, au
terme des essais, les résultats obtenus étaient époustouflant, prodigieux. On
peut dire que les expérimentations ont été un succès.
Ce n’est donc pas
fortuit, si les trois ingénieurs
agronomes ont soutenus brillamment le mardi 30 Avril 2019 les résultats de
leurs travaux devant un jury composé d’imminents Professeurs et chercheurs. A l’occasion, ils
ont montré l’adaptabilité et la fertilisation du quinoa au sol Burkinabé.
Satisfaction de part et d'autre !
Interviewés à la fin des
différentes soutenances sur les différentes thématiques citées plus haut et sur
l’importance de cette culture au Burkina, les professeurs chercheurs donneront
leurs impressions du quinoa.
Pour le Pr Assane
Bissmark NACRO « le quinoa est une
plante miraculeuse avec plusieurs vertus nutritifs, c’est un super aliment ».
Il ajoute également que c’est une
merveille pour la population d’avoir cette culture. « La plante contient les 8 acides aminés et les protéines nécessaires pour
le corps», a - t’il conclut.
Quant au Dr BEGUE
enseignant-chercheur, il dit avoir connu le quinoa à la station de Farako-Bâ au
cours d’une journée de dégustation des produits faits à base du quinoa. Cette
plante regorge de nombreux bienfait et vertus, et est sans gluten. Il est bon
pour les personnes qui ne consomment la viande, toujours selon le Dr BEGUE. Il
va plus loin en soutenant, « cette
culture doit-être vite répandu au Burkina et la population doit également
prendre connaissance de cette Pseudo-céréale qui très riche pour l’organisme ».
Le Pr SOMDA a quant à
lui donné ses impression sur les valeurs nutritives que possède le Quinoa. « Sa culture viendra un tant soit peu
couvrir les carences alimentaires que connait le Burkina Faso », a-t-il
souligné.
De l’avis des étudiants
sur places, les positions divergent mais la conclusion est la même. Que ce soit
ceux qui le connaissaient avant la soutenance ou ceux qui viennent de le
découvrir, tous sont unanimes sur le fait que cette nouvelle culture sera
bénéfique pour la population Burkinabé en raison de ses nombreuses vertus
nutritionnelles.
Les nouveaux ingénieurs
espèrent évoluer dans l’étude du quinoa et en faire leurs sujets de master et
de thèses pour le doctorat. L’INERA, travaille pour le renforcement des
capacités des acteurs, de la chaîne de valeur de la promotion de la culture du
quinoa au Burkina Faso.
Ces étudiants ont travaillé sur le Quinoa pour leur stage d'ingénieur !
Abdoul Aziz Senou, Stagiaire en Communication
merci, les grains de Quinoa sont ils consommables?
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