Le
jeudi 18 décembre
2025, est intervenue, au sein de la Direction Régionale de Recherches
Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O), l’atelier de clôture du projet FONRID intitulé : « Redynamisation du système semencier maraîcher au Burkina Faso ». C’était sous la présidence du
coordonnateur du Centre Régional d’Excellence en Fruits et Légumes (CRE-FL), le
Dr Pierre Éric SOMBIE.

Le présidium avec de g à d, Dr Boukaré KABORE, Dr Eric SOMBIE et Dr Alizèta SAWADOGO
L’atelier a réuni une trentaine d’acteurs du
secteur agricole parmi lesquels des chercheurs, des techniciens, des producteurs
et d’autres parties prenantes engagés dans le développement du maraîchage. Avec
pour objectif principal de présenter les activités réalisées et les résultats
obtenus, il a marqué une étape clé dans la valorisation des résultats issus de
la recherche et des actions menées tout au long du projet.
C’est dans cette optique que les organisateurs ont,
durant la session, présenté les technologies développées, partager les
livrables produits et formuler des perspectives pour une mise à l’échelle des
acquis. Cela permettra d’assurer la pérennité et l’extension des acquis du
projet.
Le marché semencier maraîcher, un secteur en perte de vitesse…
Le
marché burkinabè des semences maraîchères est aujourd’hui largement dominé par des semences importées, posant un véritable défi en matière de disponibilité et d’accessibilité des variétés locales. C’est dans ce contexte que
le projet FONRID intitulé :
« Redynamisation du système semencier maraîcher au Burkina Faso » a été initié. Il a pour ambition de
revitaliser le secteur semencier maraîcher national.
Deux spéculations majeures…
Dans la mise en œuvre du projet, les travaux de
recherche se sont concentrés sur deux cultures stratégiques. Il s’agit de l’oignon
et de la tomate.
Trois
variétés d’oignon ont été identifiées comme prometteuses notamment
« Avon1308 », « FBO5 » et « FBO1 », toutes ayant
affiché des rendements supérieurs à la variété témoin.
Pour
ce qui est de la tomate, les variétés « FBT1 », « FBT2 »
et « FBT3 » ont également
démontré des performances
remarquables, surpassant la variété de référence, la « Buffalo ».
Chacune de ces spéculations, en plus d’occuper d’importantes
superficies, représentent une source de revenus essentielle pour de nombreux
producteurs.
Renforcement des capacités et perspectives…
Au-delà des résultats agronomiques, le
projet « Redynamisation du système semencier maraîcher au Burkina Faso » a permis de renforcer
les compétences techniques des
producteurs en matière
de production de semences maraîchères. Selon le Dr Boukary
KABORE, chercheur au CRE-FL et
coordonnateur du projet, une satisfaction se dégage pour les avancées et de belles
perspectives sont envisageables. « Nous pensons que les recommandations
issues de ce projet seront prises en compte pour booster la production de
semences maraîchères au Burkina Faso », a-t-il indiqué. Il
a toutefois souligné
qu’un des objectifs spécifiques, relatif à l’évaluation de la
rentabilité
économique de la
production de semences, reste à
approfondir. «
Nous allons poursuivre les efforts pour atteindre pleinement cet objectif », a renchéri le Dr KABORE.
Dans
la même lancée, M. Moctar Maré,
producteur et membre de l’Union Nationale des Producteurs d'Oignon (UNAPOB),
lance un appel fort aux autorités.
« Je demande à l’État de continuer à soutenir et financer la
recherche, afin que nous puissions produire des semences de qualité pour le bonheur des
consommateurs burkinabè
», a-t-il lancé.
Une dynamique nationale en
marche…
Le
projet « Redynamisation du système semencier maraîcher au Burkina Faso » a été mis en œuvre dans les régions du Nazinon et du
Guiriko, avec des évaluations
complémentaires menées dans les régions de l’Oubritenga et du Nakambé. Cette approche
territoriale vise à
favoriser la diffusion et l’adoption
des variétés améliorées à l’échelle nationale. Toute
chose qui ravi plus d’un. Pour le Dr
Éric SOMBIE, coordonnateur du CRE-FL, les efforts de l’équipe projet sont à
saluer. Il a par ailleurs mis en lumière l’impact du programme. « L’ensemble des
participants a été mis au courant des technologies développées. Ils ont contribué à formuler des
recommandations pertinentes pour les prochaines étapes », a ajouté le Dr SOMBIE, avant de féliciter le coordonnateur du
projet et son équipe
pour leur engagement et pour avoir su mobiliser un financement stratégique auprès du FONRID.
Cet
atelier de clôture
a ainsi constitué
un moment fort de partage, d’apprentissage
et de réflexion collective,
ouvrant des perspectives prometteuses pour l’avenir du secteur semencier maraîcher au Burkina Faso.
En
rappel, le projet «
Redynamisation du système
semencier maraîcher
au Burkina Faso » est
financé par le Fond National de la Recherche et de l’Innovation pour le Développement
(FONRID). Coordonné par l’Institut de l’Environnement et de
Recherches Agricoles (INERA), il a comme partenaires des entreprises
semencières comme Saala Monde Rural (SMR) et l’Union Nationale des Producteurs d’Oignons du Burkina
(UNAPOB).
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| Remise de semence aux participants |


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