Dans le cadre des activités du projet « Yidgiri », 30 producteurs ont bénéficié d’un voyage d’études du 14 au 16 novembre 2024 à Bobo-Dioulasso. Ils sont venus de quatre sociétés coopératives et union de sociétés coopératives de la région du Centre-Nord, notamment Kaya, Pissila, Kongoussi et Namentenga. Appelés « producteurs leaders », ces bénéficiaires ont été sélectionné pour des phases pilotes avec un objectif d’aller beaucoup plus loin afin de toucher une cible plus large.
Aperçu sur le fourrage…
Le fourrage est une nourriture cruciale pour l'alimentation des ruminants. Il permet à l'éleveur de fournir aux animaux les nutriments nécessaires à leur croissance et à leur maintien en bonne santé. C’est un élément clé de l'alimentation des animaux d'élevage. C’est dans ce sens, que les chercheurs se sont attelé à mettre au point diverses variétés de fourrages. A l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), où nos voyageurs de circonstance ont séjourné, plusieurs variétés de fourrage sont produites sur l’ère du Parc des Technologies et Innovations Agricoles. « Nous avons des variétés de mil à double objectif, des espèces et variétés de graminées fourragères, comme le Panicum, le Pennisetum dont le Maralfalfa, le Brachiaria, etc., et des espèces et variétés de légumineuses fourragères, a laissé entendre le Dr Nouhoun Zampaligré ». Toutes ces variétés sont bénéfiques en ce sens qu’elles sont pour la plupart pérennes, avec une bonne production de biomasse, une bonne valeur nutritive du fourrage, un haut rendement de fourrage allant jusqu’à plus de 44994 kg de matière sèche par hectare. « Le Maralfalfa qui est actuellement le préféré des éleveurs, peut atteindre plus de 15 ans de pérennité », conclura le Dr Zampaligré.
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Les participants à l'entrée du Parc des Technologies et Innovations Agricoles |
Une formation à l’appui…
Les trente producteurs participants ont aussi bénéficié d’une formation lors de ce voyage d’étude. En effet, pour mieux maîtriser les meilleures techniques de production et d’utilisation du fourrage, le projet « Yidgiri » a jugé nécessaire de les former. La présente session n’est pas la première du genre. « La réussite des précédentes a suscité autant d’engouements que nous avons eu du mal à retenir les 30 participants », dira le coordonnateur, M. Edouard Sédogo. Le projet souhaite que ce voyage d’étude permette aux participants d’améliorer leur condition de vie, toute chose qui s’inscrit dans ses objectifs. « Nous espérons que ces producteurs pourront poursuivre l’activité pour que le problème d’alimentation des animaux puisse trouver progressivement solution et que l’activité de production puisse améliorer les revenus », conclura M. Sédogo.
En rappel, le projet « Yidgiri » est un programme de l’USAID qui vise à renforcer la résilience des populations vulnérables des régions du Centre-Nord, du Sahel et de l’Est. Son objectif est d’améliorer le revenu d’une cible de 85 000 producteurs avec 80% de femmes et de jeunes, dans trois filières de production que sont les petits ruminants, la volaille et le niébé. Le projet travaille en collaboration avec l’INERA.
Flavienne Valérie SAWADOGO
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