Culture de la tomate : Des plantes assaisnissantes pour un contrôle efficace des maladies telluriques

Les acteurs du projet « Contrôle des maladies telluriques de la tomate par l’utilisation de trois plantes assainissantes au Burkina Faso » ont organisé un atelier le jeudi 14 mars 2024. Placé sous la présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest, représenté par M. Seydou Sanou, chef de Service Scientifique et Technique, la rencontre s’est tenue au Centre Régional d’Excellence en Fruits et Légumes (CRE-FL).

Le présidium de la cérémonie d'ouverture !

Avec pour objectif de présenter le projet « plantes assainissantes » et échanger avec les différents partenaires sur les détails techniques relatifs à sa mise en œuvre, l’atelier a réuni une vingtaine de participants. Ces derniers sont venus des Directions Régionales de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) et de l’Institut de Recherches en Sciences Appliquées et Technologies (IRSAT), de la Direction Générale des Productions Agro-pastorales (DGPA) et de la Confédération Paysanne du Faso (CPF).

En effet, le projet « Contrôle des maladies telluriques de la tomate par l’utilisation de trois plantes au Burkina Faso » est un projet de recherche développement. Il entend contribuer à la gestion des agents pathogènes telluriques, en vue d’améliorer la production de la tomate au Burkina Faso. Pour sa mise en œuvre, plusieurs activités sont prévues. Il s’agit de la caractérisatérisation de trois agents pathogènes telluriques (bactériennes, fongiques et nématodes), de l’identification de la meilleure plante assainissante, de la formation des producteurs et techniciens d’agricultures sur le diagnostic rapide des différentes attaques au champ ainsi que sur le bon usage des Plantes assainissantes. Pour la réussite de ces activités, trois zones du Burkina Faso, seront concernées. Il s’agit des Hauts-Bassins, du Centre et du Centre-Ouest.

De l’intérêt du projet plantes assainissantes…

Au Burkina Faso, la tomate occupe la deuxième place après l’oignon bulbe en termes de production. Elle est cultivée dans la totalité des zones agricoles. Sa production constitue une activité économique importante. Malheureusement, ce légume est confronté à des contraintes biotiques qui entravent sa production (Son et al., 2018a). Au nombre de ces contraintes, il y a les bactéries, les champions et les nématodes phytopathogènes telluriques inféodés à la tomate. Ces derniers causent des maladies qui réduisent significativement les rendements de la tomate. Parallèlement, sur les sites maraîchers, on assiste à l’abandon de la culture des Solanacées du fait de certaines maladies majeures dont la fusariose et le flétrissement bactérien (Somé, 2001 ; Son et al., 2018). Les producteurs sont impuissant face à ces maladies. Il faut agir pour soulager ces derniers. C’est en cela que les chercheurs du CRE-FL ont choisi de prévenir le mal plutôt que de le guérir.

C’est dans ce contexte que le projet « Contrôle des maladies telluriques de la tomate par l’utilisation de trois plantes assainissantes au Burkina Faso » soumis au neuvième appel à projet du Fond National de la Recherche et de l’Innovation pour le Développement (FONRID) a été retenu pour financement. Il propose une solution innovante pour améliorer la productivité de la tomate par la réduction des pertes dues aux maladies telluriques.

Prévu pour durer 36 mois, le projet permettra d’évaluer le taux d’infection des sites maraîchers dans ses zones d’intervention, de valider l'efficacité des plantes assainissantes sur les agents phytopathogènes majeurs et accroître la résilience des producteurs sur l’utilisation des plantes assainissantes pour contrôler les maladies telluriques de la tomate.

 

Photo de groupe des participants !

 

Flavienne Valérie Sawadogo