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mercredi 24 mai 2023

L’adéquation entre l’offre et la demande en semences, gage d’une Sécurité alimentaire


 

De nombreux pays en zone arides sont confrontés à des problèmes d’adoption de nouvelles variétés. Qu’est-ce qui explique cet état des faits ? Et comment pallier à cette situation ? Pour répondre à ces interrogations, les acteurs du système semencier se sont retrouvés du 22 au 24 mai 2023 à Ouagadougou pour discuter sur le sujet. Placée sous la présidence du Directeur de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), le Dr Hamidou Traoré, la rencontre a connu la présence effective des partenaires du Sénégal et du Kenya ainsi que le Directeur du Centre de Recherches Environnementales, Agricoles et de Formation (CREAF) de Kamboinsè.

 

Une vue des participants !

L’objectif de cette rencontre nationale de concertation était de rassembler les contributions multiples des parties prenantes le long de diverses chaînes de valeur de produits de base pour la création d'une stratégie de systèmes semenciers où l'offre répond aux signaux de la demande des céréales et des légumineuses. Elle a regroupé environ soixante personnes composées d’acteurs des chaines de valeurs des céréales et légumineuses du Burkina Faso que sont les producteurs de sorgho, de mil, de niébé, d’arachide et de fonio, les producteurs semenciers, les sociétés semencières, les organisations paysannes, les unités de transformation, les distributeurs d’intrants, les chercheurs ainsi que les membres du CIMMYT et du CIRAD/IAVAO.

Organisé en sessions plénières et en travaux de groupes, les participants avaient trois jours pour avoir de fructueux échanges en vue d’un partage d’expériences, indispensable pour dégager de meilleures propositions pour l’amélioration du potentiel existant.

En effet, avoir une compréhension commune des besoins en matière de céréales et de légumineuses est une nécessité pour une planification réussie de la production des différentes classes de semences. De plus, pour mieux identifier et répondre aux besoins de la demande, une meilleure évaluation du niveau de préparation des acteurs des systèmes d'approvisionnement en semences s’impose aux acteurs. Parallèlement, définir une vision commune des systèmes semenciers est une base pour que l’offre et la demande soient en adéquation surtout en matière de céréales et légumineuses. Entre la création, de nouvelles variétés, et leurs utilisations, il y a beaucoup d’étapes, dont leurs adoptions, et leurs productions. C’est pourquoi, cette rencontre a été une occasion propice pour développer une stratégie de réduction des délais. Enfin, les organisateurs ont pu établir l'engagement des acteurs et les conditions requises pour que les différentes parties prenantes investissent dans la commercialisation (production et utilisation) de variétés améliorées des cultures cibles.

Pourquoi une telle rencontre ?

Selon le Dr Hamidou Traoré, l’agriculture constitue la base de l’économie Burkinabè. « Elle est la principale source d’emplois et de revenu pour environ 80% de la population et le secteur semencier en est le levier important », a-t-il marteler dans son allocution. On ne parle de sécurité alimentaire que lorsque tous les êtres humains arrivent, physiquement, socialement et économiquement, à se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive pour satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires. C’est en ce sens, que la communauté internationale a inscrit la notion de sécurité alimentaire parmi les droits fondamentaux de l’homme.

Malheureusement, force est de reconnaitre que l’insécurité alimentaire demeure, surtout dans les zones arides. Cela est due, en partie par une mauvaise productivité des productions. Pourtant, c’est écrit, « la semence est important dans l’amélioration de la productivité agricole ». « La semence constitue à elle seule 40% du rendement », a soutenu le président de la cérémonie. Pourtant, le taux d’adoption des semences améliorées est inférieur à 30 %.

Le développement et la diffusion des variétés sont une étape dans la voie d'impact des céréales et des légumineuses des zones arides, d’où la nécessité d’avoir un bon système semencier.

 

Plusieurs institutions se donnent la main pour changer la donne …

Cet atelier a été organisé grâce à la collaboration entre International Maize and Wheat Improvement Center (CIMMYT) et le projet Renforcement des réseaux et des capacités institutionnelles en Amélioration des plantes pour le développement de cultures résilientes répondant aux besoins des paysans d’Afrique de l’Ouest (ABEE). Ils sont appuyés par des acteurs chevronnés dans le domaine de la recherche pour le développement du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), l’Integrated Breeding Platform (AR/IBP) et le Centre d'étude régional pour l'amélioration de l'adaptation à la sécheresse (CERAAS), le Groupe consultatif international pour la recherche agricole (CGIAR) et le projet de recherche (AVISA).

 

Flavienne Valérie SAWADOGO

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