Réfléchir sur les opportunités d’investissement inclusif, en vue de libérer le pouvoir du secteur de l’élevage pastoral au Burkina Faso, voilà l’objet de la rencontre d’échange entre les acteurs du secteur de l’élevage pastoral Burkinabè. C’était le 31 mars dernier, à l’Hôtel Silmandé de Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre était placée sous la présidence du Dr Amadou Dicko, Ministre Délégué, chargé des Ressources Animales, représentant le Ministre de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques.
Ils étaient une quarantaine de participants composés d’acteurs intervenant dans le domaine de l’élevage, à prendre part à cette rencontre. Elle a été organisé par Global Food Systems Institute de l’Université de Floride, dans le cadre du projet Market Analysis for pastoralist, en français, analyse des marchés pour les éleveurs pasteurs (MAP) au Burkina Faso, en Éthiopie et au Nigeria. Elle devra permettre d’avoir une ébauche de solution afin de relever les défis liés à l’élevage pastoral.
En effet, ce n’est un secret pour personne, l’élevage pastoral fait de plus en plus face à de nombreuses contraintes, dans les États Sahéliens et de l’Afrique de l’Ouest.
La faiblesse du niveau de développement
des zones pastorales crée une situation de pauvreté et de vulnérabilité nuisant
ainsi la viabilité du système pastoral. Les investissements dans ce système
sont très faibles et très souvent mal choisis. Parallèlement, les ressources naturelles
et le développement de l'économie pastorale sont mal gérés. Les éleveurs
pasteurs se retrouvent alors dos au mur, ce qui limitent l’amélioration de
leurs conditions de vie et de travail. D’une part, les conflits
récurrents agriculteurs-éleveurs, la privation des services de base nécessaires
pour le développement, etc., sont entre autres, les conséquences de cette
situation.
D’autre
part, cette situation empêche la réelle valorisation économique de la ressource
constituée par les millions de têtes de bétail, engendrant d’énormes
manques à gagner pour les économies locales et
nationales
de la sous-région Ouest Africaine. D’où la nécessité d’agir.
Prendre les choses en main…
Dans cette optique, Global Food Systems Institute de l’Université de Floride a, dans le cadre du projet MAP, organisé une rencontre a de réflexion panafricaine du 29 Janvier au 03 Février 2023 à Nairobi, au Kenya, sur les opportunités d’investissement inclusif pour libérer le pouvoir du secteur de l’élevage pastoral. A cette rencontre ont pris part, plus d’une centaine de participants venus du Kenya, du Niger, du Nigeria, des USA, de l’Éthiopie, de la Namibie et du Burkina Faso.
Malheureusement, pour des raisons de calendriers, certains acteurs et non des moindres, du Burkina, n’ont pas pu prendre part à cette rencontre. C’est pour mettre ces personnes au parfum des résultats de ces travaux que la présente session a été organisée. L’occasion a été saisie par les participants, de mener des réflexions sur les opportunités d’investissement inclusif pour le pastoralisme au Burkina Faso, dans le contexte de crise sécuritaire, et faire des recommandations pour plus d’investissement en faveur du pastoralisme au Burkina Faso et au Sahel.
En rappel, le projet Market Analysis for Pastoralist est mis est en œuvre par l’université de Floride avec des partenaires du Burkina, comme l’institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), l’École Nationale d’élevage et de Santé Animale (ENESA), le Ministère de l’Agriculture, de Ressources Animales et Halieutique. L’idée de base est de faire l’état des lieux des investissements sur le pastoralisme pendant les 30 dernières années en vue de tirer des leçons pour les investissements futurs au Burkina Faso, au Nigeria et en Éthiopie.
Flavienne Valérie SAWADOGO
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire