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mardi 6 décembre 2022

Filière horticole au Burkina Faso : Les entreprises semencières aptes à la production de semences

 

 


Les entreprises semencières sont venues à l’école de la production de semences de cultures maraîchères, au Centre National de Spécialisation en Fruits et Légumes (CNS-FL), du 30 novembre au 3 décembre 2022. La cérémonie d’ouverture de cette session de formation était placée sous la présidence du Directeur Régional de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Dr Jacob Sanou. On notait également la présence effective du coordonnateur du CNS-FL ainsi que le représentant du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest, Mr Seydou Sanou.

Première du genre, sur une prévision de deux session, dans le cadre du projet « produire des légumes sains en Afrique de l’Ouest «, SAFEVEG, la présente avait pour objectif d’initier les producteurs semenciers à certains principes et concepts de base relatifs aux semences et variétés maraichères, d’expliquer les principes et pratiques clés de la production des semences de cultures maraîchères, selon le Dr Jacob Sanou. « Elle est la bienvenue, dans un contexte où nous assistons à l’inexistence d’entreprises semencières outillées dans la production de semences maraîchères, dans notre pays », a-t-il laissé entendre.

Le Directeur Régional en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche a salué l'initiative

La session a regroupé une vingtaine de participants venus de divers horizons du pays. Elle a été initié dans le cadre des missions régalienne du CNS-FL, dont la vocation principale est de travailler à l’émergence d’une chaine de valeur rentable dans le domaine des cultures maraichères. En effet, ce n’est un secret pour personne, le secteur semencier dans le domaine du maraîchage est à la traine au Burkina Faso, contrairement au secteur céréalier. Le disponible en semences maraîchères sur le terrain, vient de l’extérieur. Ce qui constitue une sortie de devise pour pays. Parallèlement, les semences qui viennent de l’extérieur sont souvent confrontées à un problème de conservation, non seulement pendant le transport, mais aussi lors du stockage. Une situation qui altère leur qualité, diminuant considérablement la productivité.

La nécessité donc de former utilement dans le maraîchage s’impose. C’est pourquoi, selon les propos du Dr Moumouni Konaté, le choix des participants s’est porté sur les entreprises semencières qui ont déjà pour ambition de produire les semences maraichères. « La session sera théorique et pratique et cette dernière partie concernera essentiellement la reconnaissance des maladies, sur le terrain » selon le Dr Konaté.

Il sera concrètement question, aux dire du Dr Vianney Tarpaga, d’outiller les entreprises semencières sur la connaissance de la loi semencière, les itinéraires techniques de production des semences maraichères des cultures prioritaires du projet SAFEVEG mais aussi sur la commercialisation et le marketing. Il est attendu des participants « Il est attendu de ces participants la production de semences performantes et de qualité pour que le producteur, où qu’ils soient au Burkina puissent en disposer », a dit le coordonnateur du CNS-FL.

Et les entreprises semencières, bénéficiaires de cette formation sont conscientes que c’est une aubaine pour elles. « Ce que nous avons appris nous a permis d’avoir une meilleure connaissance en production de semences. Cela permettra de booster notre système de travail mais aussi de nous aider à pouvoir faire du business avec les utilisateurs sur le terrain », a souligner Mr Léopold Zinsonni, président national des entrepreneurs semenciers du Burkina Faso. Pour Mme Zeba Sarata, chargée de production à SEFAB, c’est une opportunité pour son entreprise qui projetait de produire des semences maraîchères. « Il nous fallait une formation pour pouvoir débuter et SEFEVEG est venu au bon moment », a-t-elle dit.

Pour Mme Sarata Zeba cette formation est la bienvenue

Brièvement SAFEVEG…

Pour rappel, SAFEVEG est un projet régional de 5 ans qui regroupe 3 pays dont le Benin, le Mali et le Burkina Faso, où il a été lancé 2021.  Il vise à augmenter la consommation de légumes dans les zones urbaines et périurbaines des trois pays cibles afin de réduire la sous-alimentation, améliorer les revenus et la productivité des petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes et étendre l’utilisation durable des terres.

Pour le coordonnateur du CNS-FL, un des gros enjeux sanitaires est de disposer de légumes sains, indemne de contamination aux pesticides ou d’autres contaminants nocif à la santé. « Les légumes sont considérés comme un moyen pour améliorer la santé des populations et le projet SAFEVEG en a fait son cheval de bataille », a martelé ce dernier.

SAFEVEG est appuyé scientifiquement par l’université de Wageningen au Pays-Bas, le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), l’Institut National de Recherche Agronomique du Bénin (INRAB), l’Institut d’Economie Rurale (IER) et l’Institut de Recherches en Sciences Appliquées et Technologies (IRSAT). Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) et la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, sont également des partenaires de choix de ce projet.

Il est soutenu par le centre mondial des cultures maraichères (World Vegetable Center), une institution à but non lucratif qui travaille sur les cultures maraîchères. « World Vegetable Center est la seule institution qui s’est attelé à ces espèces végétales et depuis deux ans il travaille au Burkina Faso dans le cadre du projet SAFEVEG avec son partenaire, le CNS-FL », soulignera le Dr Moumouni Konaté.

 


Tous les participants sont retournés chez eu, muni d'un kit de formation

 Flavienne Valérie SAWADOGO

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