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dimanche 10 octobre 2021

Un nouveau projet FONRID pour lutter contre les mouches des fruits

 « Gestion agro écologique et participative des mouches des fruits de la mangue dans les principales zones de production au Burkina Faso », c’est le titre du nouveau projet FONRID lancé officiellement le mercredi 6 octobre 2021 au sein du laboratoire ex PV, sous la présidence du Directeur Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest (DRREA-O), M. Vincent DAO. 


Présenter le nouveau projet et échanger avec les partenaires sur l’exécution des activités, c’était l’objectif visé par l’équipe de coordination à travers l’organisation de cet atelier. Il a regroupé une trentaine de participants, composés de chercheurs, de protecteurs des végétaux, de producteurs individuels et membres de l’Union Nationale des Producteurs de Mangues. Présidée par le Directeur Régional de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), Mr Vincent Dao, cet atelier a été l’occasion pour les organisateurs, de présenter, à travers une visite guidée, une pépinière de Basilic aux participants. Une occasion en or, puisqu’elle leur a permis d’avoir un aperçu sur la nouvelle méthode de lutte contre les mouches des fruits et de mieux s’informer sur les tenants et aboutissants du de la lutte avec les extraits de cette plante.

Pour rappel, la production fruitière au Burkina Faso, est dominée par la mangue, avec 58% des superficies de vergers et 56% de la production fruitière nationale. Même si l’activité de production occupe environ 15.000 producteurs, force est de reconnaître que depuis un certain temps, la production est fortement pénalisée par la présence de ravageurs des cultures parmi lesquels il y a les mouches des fruits.

« La filière mangue est confrontée aux attaques des mouches des fruits compromettant ainsi la sécurité alimentaire et nutritionnelle et le revenu des communautés rurales », selon le Dr Issiaka Zida, coordonnateur du projet. Les dégâts varient entre 0% en début de saison de la mangue et peuvent atteindre jusqu’à 100% en fin de saison chez les cultivars tardifs tels que les Brooks et les Keitt (Ouédraogo, 2011, Zida et al. 2020).

Les principales mouches des fruits et un aperçu des dégâts sur les mangues

 

Qu’en est-il des méthodes de lutte contre ces ravageurs ?

Plusieurs méthodes de lutte ont été développées par la recherche parmi lesquelles on peut citer les produits de traitements (GF120, timaye, Invader lure et M3), les attractifs sexuels (ME, TA, Cue et TM) utilisés pour le piégeage des mouches et la sanitation. Ces méthodes, bien qu’elles soient efficaces, ne sont pas forcément à la portée de la plupart des producteurs. Conséquences, les ravageurs continuent d’infliger d’importants dommages, occasionnant des interceptions des cargaisons de mangues lors des exportations. Cela peut aussi s’expliquer par la mauvaise gestion sanitaire des vergers.

Pour que la lutte contre les mouches des fruits soit plus efficace, il faut que l’ensemble des producteurs d’un même bassin de production appliquent simultanément les méthodes de lutte (Deguine et al. 2015). Pour cela, il leur faut avoir une facilité d’accès à ces méthodes.

Le projet « Gestion agro écologique et participative des mouches des fruits de la mangue dans les principales zones de production au Burkina Faso » est une aubaine pour les producteurs de mangues. Il permettra, selon l’équipe de coordination de mettre à la disposition des producteurs, des technologie agro-écologique largement accessibles.

Le projet a pour objectif global de « contribuer à l’amélioration de la production de la mangue en vue de préserver la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et d’améliorer les revenus des acteurs de la filière mangue au Burkina Faso ».  Pour l’atteinte de cet objectif, trois activités sont prévues. Il s’agit de l’identification d’un extrait efficace du basilic pour le piégeage des mouches des fruits ; l’expérimentation de la lutte intégrée contre les mouches des fruits à travers le piégeage de masse, la lutte biologique et le renforcement des capacités des acteurs à travers des séances de formation. Oximum Basilicum est la plante qui sera utilisée comme attractif dans le piégeage des mouches des fruits de la mangue dont les plus important sont Bactrocera Dorsalis et Ceratitis Cosyra.

Financé par le Fond National de la Recherche et de l’Innovation pour le Développement (FONRID) à hauteur de 29 913 000 FCFA, le projet est prévu pour durer 03 ans. Il est coordonné par le Dr Issiaka Zida de l’Institut de l’Environnement et de Recherche Agricole (INERA), avec pour partenaires, la Direction de la Protection des Végétaux et du Conditionnement (DPVC), l’Union Nationale des Producteurs de Mangues (UNPM). Les provinces du Houet, du Kenedougou et de la Comoé sont les principales zones concernées par le projet.

 

Les participants après la cérémonie d'ouverture !

Pauline Nafi Ouattara, Stagiaire en Communication 

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