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vendredi 1 octobre 2021

Renforcement des capacités : Le projet ABEE dote l’INERA de matériels et équipements


Sous la présidence du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI), le Pr Alkassoum Maïga, le CORAF a procédé, le jeudi 30 septembre 2021, à la remise officielle de matériels et d’équipements à L’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles du Burkina Faso (INERA). Cette cérémonie qui se voulait solennelle, s’inscrivait dans le cadre du projet de renforcement des réseaux et des capacités institutionnelles en amélioration des plantes pour le développement de cultures résilientes répondant aux besoins des paysans d’Afrique de l’Ouest (ABEE).

Les 4 véhicules pick-up qui faciliteront les déplacements des chercheurs !

La disponibilité de semences adéquates en quantités suffisante est un préalable pour l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Comme l’a souligné le DG/CNRST, le Dr Koiné Maxime Drabo, dans son allocution, « dans le contexte actuel de changement climatique, les niveaux de production agricoles sont faibles et ne peuvent pas répondre aux besoins des populations ». Pour espérer une bonne productivité en matière de semence, il faut disposer de moyens humains, financiers et matériels conséquents. C’est fort de cela que, le projet ABEE, sous le financement de l’Union Européenne (UE), à travers le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF), a acquis du matériel et équipements au profit de l’INERA. Ces équipements composés de matériel roulant dont quatre véhicules double cabine et cinq motos, de matériel informatique dont dix ordinateurs portables, cinq ordinateurs de bureau, cinq imprimantes et 20 tablettes, de forages équipés de systèmes solaires, de chambres froides ainsi que d’aires de séchage, ont été remis officiellement au cours d’une cérémonie présidée par le Pr Alkassoum Maïga, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. Plusieurs autres personnalités étaient également présentes pour rehausser l’éclat de cette cérémonie parmi lesquelles on peut citer le représentant de la délégation de l’UE, Mr Antonio Marquez Camacho et le Directeur Exécutif du CORAF, le Dr Abdou Tenkouano.

Le CORAF et l’INERA entretiennent des relations privilégiées qui les ont amenés à cheminer ensemble depuis la création du CORAF en 1987 selon les propos du Dr Abdou Tenkouano. « Cette longue tradition de collaboration a permis au CORAF, durant les 10 dernières années, à injecter dans la recherche agricole au Burkina Faso, un montant de 2 900 145 995 FCFA à travers des projets. Une somme qui a permis à l’INERA de se doter d’infrastructures et d’équipements modernes pour une prise en charge optimale des activités de recherche », a signalé le Directeur exécutif du CORAF. Pour le présent projet, il faut noter que dans la même lancée, il est prévu la formation de 5 doctorants, 10 masters ainsi que plusieurs.

Vue de la chambre froide

L’espoir est permis pour une recherche agricole plus prometteuse

 

De manière générale, les instituts de recherches dans les pays africains, rencontre de nombreuses difficultés. Spécifiquement, dans notre pays, l’insuffisance de bureaux ainsi que les problèmes liés à l’électricité sont « monnaies courantes ». « Ce sont des contraintes quotidiennes qui entravent le travail des chercheurs », a soutenu le Dr Hamidou Traoré, Directeur de l’INERA.

Dans son allocution, le Pr Alkassoum Maïga dira que le projet ABEE est à coup sûr une bouée d’oxygène pour le Burkina Faso qui, à travers le Plan National de Développement Economique et Social, accorde une place de choix à la production agricole et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle qui passe nécessairement par la recherche scientifique agricole. « C’est une initiative qui, sans aucun doute, contribuera au renforcement des systèmes alimentaires au Burkina Faso, à travers la déclaration de SEM président du Faso le 23 septembre 2021 au sommet des Nation Unies sur le système alimentaire dans notre pays, à dégager une voie nationale assortie d’une feuille de route, pour des systèmes alimentaires durables et résilients à même de parvenir à la « faim zéro » en 2030 », a-t-il martelé. Ces équipements reçus contribueront à améliorer les conditions de travail des sélectionneurs afin de mettre au point des variétés de cultures à très haut rendement, résilientes au changement climatique, plus résilientes aux ravageurs et aux maladies et surtout adaptées à nos conditions agro écologiques.

L’Union Européenne qui a financé cet accompagnement, se veut être un partenaire privilégié qui accorde un intérêt particulier aux grandes questions qui se posent au Sahel en général et au Burkina Faso en particulier, notamment celles relatives à la lutte contre la pauvreté, l’insécurité alimentaire, le changement climatique qui demeurent de lourds fardeaux pour les populations. « Le projet ABEE s’intègre parfaitement dans notre stratégie de promotion de l’intensification durable de l’agriculture pour diminuer la vulnérabilité des petits producteurs aux effets du changement climatique » a laissé entendre le représentant de la délégation de l’UE, Mr Antonio Marquez Camacho, avant de réaffirmer l’engagement de l’institution aux côtés du Gouvernement Burkinabè dans ses efforts de développement économique et social.

Bref rappel sur les objectifs du projet ABEE

ABEE est un projet qui met en œuvre une approche coordonnée en sélection variétale, en modernisant les pratiques de sélectionneurs de cinq cultures cibles (mil, sorgho, fonio, arachide et niébé), afin de mieux répondre à la demande du marché. Il a pour objectif de contribuer à la hausse de la productivité agricole et de la résilience des petits exploitants agricoles face à la croissance démographique, à la vulnérabilité économique et au changement climatique.

Lancé en mars 2020 au Sénégal, le projet est financé par l’Union Européenne à hauteur de plus de huit million d’Euros. Il est coordonné par le Conseil Ouest Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF) et mis en œuvre par un consortium d’instituts nationaux et internationaux dont le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement, CIRAD, dans le cadre du grand programme de financement DeSIRA de l’Union européenne.

 

L'assemblée est sortie massivement pour la circonstance

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