L'Institut de l'Environnement et de Recherche Agricole (INERA), en collaboration avec le projet Technology for African Agricultural Tranformation/Water Anable Compact (TAAT/WEC) a organisé une séance de formation. Au profit d'une vingtaine de producteurs des plaines rizicoles de Zougou et de Boulby, à quelques encablures de Ouagadougou, cette session s'est tenue les 18 et 19 févrire 2021. Pour l'occasion, les particiapants se sont approprié les technologies Tubewell et AWD, deux technologies innovantes démontrées par le Dr Bama Aïssata Nati et son équipe en séances théoriques et pratiques.
« Tubewell est une technologie qui permet d'irriguer le champ avec moins de difficultés », a expliqué le Dr Bama. En effet, Tubewell est une technologie qui, à l’aide de motopompe, utilise la pression de l’eau pour enfoncer un tube de 6 à 7 mètres environ dans le sol, en fonction du type de sol. Ce tube est ensuite branché à une motopompe qui se chargera d’aspirer l’eau du sol pour être drainée dans un tube externe pour l’irrigation de la parcelle.
La technologie a déjà fait ses preuves dans d'autres pays comme le Nigeria. Elle a déjà fait l’objet d’essais dans notre pays, notamment dans les plaines rizicoles de Bama et de Sindou où elle a séduit les producteurs.
Tubewell permettra un tant soit peu de diminuer les difficultés liées à l'irrigation des plaines des producteurs de riz et gagner en superficie en fermant les nombreux petits puits creusés par ces derniers pour irriguer leurs champs.
Quant à AWD, c'est une technologie qui permet, avec peu d’eau, de semer le riz avec à la clé, un bon rendement. Utilisée pour les périmètres irrigués, AWD consomme moins d’eau pour produire du riz. Une aubaine également pour les producteurs de nos pays sahéliens, dont la disponibilité en eau pour l’irrigation des parcelles est un goulot d’étranglement compte tenu de sa dépendance à une bonne campagne pluvieuse, de plus en plus courte. En plus, nos aménagements hydro-agricoles ne sont pas d’actualité, comme l’a si bien signalé Mr Ouédraogo Issouf, Directeur Provincial de l’Agriculture, des Aménagements Hydro-Agricoles et de la Mécanisation du Ganzourgou, à l’ouverture de la session.
"L'aménagement de Zoungou est très vieux si bien qu'il présente quelques difficultés au niveau de la desserte de l'eau", a-t-il laissé entendre. Il termine ses propos en disant qu'une formation dans le cadre de la gestion de l'eau est donc de bonne guerre en ce sens qu'elle va aider à aller vers l'atteinte des "un million de tonne de riz paddy" au niveau national.
Notons que l'objectif du projet TAAT est de transformer intelligemment l'agriculture Africaine. Le volet WEC qui concerne la gestion de l'eau a démarré officiellement au Burkina Faso en 2018 et y est coordonné par le Dr Bama Nati Aïssata Delphine de l'INERA. Il est présent dans 6 autres pays africains comme le Mali, le Nigeria, le Malawi, la Tanzanie, le Soudan et l’Éthiopie. Le compact eau est coordonné sur le plan international par International Water Managment Institut (IWMI). Il est financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) et intervient dans 33 pays en Afrique.
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