Le Jeudi 11 février 2021, s'est tenue une session de formation des producteurs maraîchers sur la gestion intégrée des bio-agresseurs et la fertilité des sols en cultures maraîchères. Présidée par le Coordonnateur du Centre National de Spécialisation en Fruits et Légumes, CNS-FL, le Dr Tarpaga Vianney, elle a regroupé une dizaine de producteurs venus des villages environnants de la ville de Bobo-Dioulasso.
Entrant dans le cadre d’un partenariat entre la Direction Régionale de Recherches Environnementales et Agricoles de l'Ouest, (DRREA-O) et le projet Petite Irrigation dans le Grand Ouest, (PIGO), cet atelier de formation était un tremplin pour dynamiser la production maraichère dans l’Ouest du Burkina Faso.
Le présidium de la cérémonie d'ouverture avec de Gauche à Droite, le Dr Dabiré Rémy, le Dr Tarpaga Vianney, Mr Cheick Oumar Traoré |
Les apprenants de circonstance ont passé deux jours en compagnie de chercheurs chevronnés, des spécialistes dans divers domaines de la production maraîchère, à travers des modules comme les bonnes pratiques agricoles, la gestion intégrée des maladies, la gestion intégrée des insectes, la gestion intégrée des nématodes, la gestion intégrée de la fertilité des sols, les techniques de compostage en tas, etc. La session de formation s’est passée en deux phases notamment théorique et pratique. Pour cette dernière phase, tous les participants se sont déportés sur la Station de Farako-Bâ, afin de toucher du doigt les réalités du terrain. Une démarche qui leur permettra, au sortir de la session, d'être plus aptes à produire des cultures maraîchères de bonnes qualités.
Pour rappel, la production maraîchère est le socle de l’économie de notre pays. En effet, avec 4844 sites maraîchers couvrant 27 661 ha et environ 500 000 acteurs, elle crée plus de 80 % des emplois et compte pour 33% au PIB.
En plus d’être le premier secteur pourvoyeur d’emploi en milieu rural pendant la saison sèche (MAHRH, 2007), le maraîchage couvre 90% de taux de commercialisation avec 82 milliards FCFA de valeur total des ventes (RGA, 2008). Un secteur très rentable donc si les conditions sont réunies pour son épanouissement.
Préalables pour l’épanouissement de la filière…
Pour espérer l’éclosion du domaine maraîcher, quoi de plus normal que de former les premiers acteurs de la filière que sont les producteurs ? En effet, les bonnes pratiques agricoles (BPA), sont le socle de la bonne santé du maraîchage. Selon le Mr Cheick Oumar Traoré, formateur, les BPA sont «des pratiques qui permettent d’assurer que l'exploitation agricole est durable au niveau environnemental, économique et social, et fabrique des produits alimentaires et non alimentaires sains et de bonne qualité».
Dans le secteur des Légumes, les BPA ont particulièrement une importance capitale pour la durabilité de la production, la réduction de son impact sur l'environnement, mais aussi pour que les activités de récolte, de conditionnement et de transport soient menées dans de bonnes conditions d'hygiène afin de fournir aux consommateurs des légumes sains et de bonne qualité.
En outre, certaines activités menées dans le secteur comportent des risques importants pour les travailleurs qui doivent être pris en considération pour garantir la sécurité et l’efficacité de la production des légumes.
En termes de BPA, notons qu’il y a quatre piliers principaux à savoir la viabilité économique, la durabilité environnementale, l’acceptabilité sociale ainsi que la sécurité et la qualité des aliments.
Et les apprenants du jour qui ont reçu des fourches des mains des premiers responsables du Programme Cultures Maraîchères, sont retournés chez eux avec un bagage nécessaire sur les avantages des BPA qui sont entre autres l'amélioration de la qualité des légumes, la possibilité de rendements plus élevés, le respect des règlements, normes et lignes directrices nationales et internationales, la possibilité de valeur ajoutée pour les produits.
Remise symbolique de fourches aux producteurs ! |
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