Le projet EQUIP-FEED (Renforcer le
systèmes d’élevage des petits producteurs pour le futur) a organisé du 23 au 28
septembre dernier une série de visites commentées des essais de démonstration
et d’évaluation sur les cultures fourragères et à double usage. C’était dans
les Régions du Centre-Ouest et les Hauts-Bassins notamment sur les Stations de
recherche de Farako-Bâ et Saria, pour ce qui est des essais en station, mais
aussi dans les localités de Poa, Nandjala, Sakoinsé, Kokologo, Koumbia,
Makognadougou, Kongolekan et Sébedougou pour ceux en milieu réel.
L’objectif de ces visites commentées
était de (i) présenter les différentes cultures fourragères et à double usage
en évaluation en Station mais aussi en milieu paysan aux producteurs et autres
partenaires du projet, (ii) apprécier leur état physionomique, (iii) recueillir
les préférences des producteurs sur les différentes cultures fourragères et à
double usage ainsi que les options d’association proposées par le projet en
prélude à leur vulgarisation.
Plusieurs choix de cultures pour l’alimentation du
bétail
Les spéculations concernées par ces
tests sont le Mil, le Sorgho, le Niébé, l’Arachide, le Maïs, le Mucuna, la
Dolique pour les cultures à double usage. En plus de ces variétés à double, une
dizaine de cultivars de graminées perennes notamment les Brachiaria (B. Mulato II, B. Brizantha, B. Ruziziensis, ect.) et le
Panicum maximum (P. maximum Cv C1., P.
maximum Cv Massaï, P. maximum Cv Zuri, P. maximum Cv Quenia, P. maximum Cv
Tanzania) sont également testées pour le compte des fourrages purs.
Une trentaine de producteurs par
zone ont aussi implantés ces tests dans leurs champs. C’est ainsi qu’après la
visite des essais en station, d’autres visites ont été effectuées chez les
producteurs leaders afin de pouvoir constater comment ces cultures se comportent
aussi bien en station qu’en milieu réel.
D’après le coordonnateur du projet,
le Dr Nouhoun Zampaligré, l’idée des variétés à double usage tient du fait
qu’au Burkina Faso, les systèmes « agro-pastoral » et
« pastoral » sont dominants. « C’est important pour nous de mettre à
la disposition des producteurs des variétés qui puissent répondre à deux
besoins essentiels : nourrir la famille et les animaux », a
soutenu le Dr Zampaligré.
Il faut aussi signaler que l’élevage
procure beaucoup de plus-value aux producteurs, c’est un fait. En effet, il
permet d’avoir des matières organiques pour la fertilisation du champ.
« Les études ont démontrées que
presque 70% des producteurs utilisent les revenus de l’élevage pour payer les
études de leurs enfants », a dit laissé entendre le Dr Bado Vincent, chercheur de l’INERA en détachement à
l’ICRISAT-Niamey, présent à la visite. Quoi de plus normal pour adopter ces
cultures fourragères !
En rappel, le projet EQUIP-FEED soutenu
par le laboratoire d’innovation Feed the Future sur les systèmes d’élevages
(LSIL) est financé par la Fondation Bill et Melinda Gates. Il est mise en œuvre
au Burkina Faso par l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles
(INERA). D’autres partenaires et non des moindres interviennent notamment
International Livestock Research Institute (ILRI) du Groupe consultatif pour la recherche agricole
internationale (CGIAR), l’Universitéde Californie-Davis, l'Agence des
États-Unis pour le développement international (USAID) et l’Institut des sciences agronomiques et alimentaires de
l’Université de Floride, USA (UF/IFAS).
QUELQUES TEMPS FORTS DES VISITES EN IMAGES
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